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Biométrie : l’UFA dénonce le forcing de Ndongou

LES-Membres-de-lUFALa déclaration du ministre de l’Intérieur Jean François Ndongou selon laquelle, «A l’image de tous les pays démocratiques, le Gabon s’est résolument engagé sur la voie du pluralisme politique et entend y demeurer en veillant à ce que les élections qui constituent un gage de la démocratie, soient toujours organisées dans les conditions de transparence optimales et de sincérité», s’apparente plus à une ruse qu’à une profession de foi, à en croire la sortie, le 31 juillet, des membres de l’Union des forces pour l’alternance (UFA) au sujet du lancement des opérations d’enrôlement biométrique dont ils demandent l’arrêt.

Surpris face à la précipitation avec laquelle le ministre de l’Intérieur a décidé de lancer les opérations d’enrôlement pour la confection des listes électorales biométriques, alors qu’un certain nombre de points attendent d’être résolus afin que lesdites opérations se fassent dans des conditions de transparence acceptées de tous, l’Union des forces pour l’alternance (UFA) a tenu, le 31 juillet 2013, à marquer sa totale désapprobation d’une méthode qui semble procéder du passage en force.

Selon l’UFA, des points importants et capitaux pour la transparence électorale restent à l’heure actuelle sans réponse, malgré le consensus trouvé à la suite des différents échanges obtenus aussi bien avec le président de la République, Bongo Ondimba, qu’avec Ndongou, le ministre de l’Intérieur. Il s’agit entre autres d’acter l’accord de la classe politique sur la participation des partis politiques au sein du comité de pilotage stratégique, par un texte de même niveau car selon l’article 5 de l’arrêté n°4231/PM/MISPID du 28 juin 2012, ce comité est l’organe décisionnel du projet, «et la participation de l’UFA en son sein ne peut en être informelle», souligne le président en exercice de ce regroupement de partis politiques, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé.

En outre, l’UFA estime «qu’en dehors des autres missions et tâches dévolues au comité de pilotage stratégique, ses décisions devront obligatoirement garantir la mise en œuvre des points de consensus de la concertation politique et des arbitrages du chef de l’État». Elle attend donc du gouvernement des éclaircissements sur le lien juridique ou le rapport entre le comité de pilotage stratégique d’essence règlementaire et les commissions d’enrôlement d’institution législative, parce que selon le regroupement d’opposants, «les décisions du comité de pilotage stratégique doivent primer sur celles des commissions d’enrôlement».

Alors que Jean François Ndongou croyait rassurer les membres de l’opposition au cours de leur dernière rencontre, le 17 juillet dernier, au sujet de la coexistence des projets Iboga et Pibog, dont «le contenu et le fond étaient le même», les membres de l’UFA, eux, estiment que ces deux éléments «s’opposent par nature».

Ainsi, en attendant les explications du gouvernement sur cette question ainsi que des garanties sur le processus de traque des inscriptions multiples et de doublonnage, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé et ses pairs de l’opposition indiquent que «le projet Iboga ayant un dispositif de reconnaissance faciale et des empreintes digitales permettant de vérifier sa correspondance avec celles retenues dans le registre pour garantir l’unicité de chaque entrée ; et le projet Pibog n’ayant pas ce dispositif, permet de faire des inscriptions multiples».

«Tenez, au moment où l’UFA s’apprête à déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle, en annulation des arrêtés n°019 et 021/MISPID/SG du 26 juillet 2013, pris sur la base de la loi n°007/2013 du 22 juillet 2013 portant modification de la loi 7/96 du 12 mars 1996 portant disposition à toutes les élections politiques, loi dont le cabinet Moubele Raymond à Libreville n’a trouvé aucune trace ni à la Cour constitutionnelle, ni au journal officiel, ni à Gabon hebdo, ni à Hebdo informations, ni au ministère de l’Intérieur, c’est dans la nuit du 30 juillet 2013 à 20h30, qu’un exemplaire du numéro 166 du journal officiel, daté du 16 au 23 juillet 2013, imprimé dans la précipitation après le passage d’huissier de justice, a été déposé nuitamment au domicile de l’un de nos membres», a témoigné Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé en guise d’illustration du comportement de faussaires qui s’installe dans les rouages de l’État.

Face à ces manquements constatés, l’UFA a demandé, par la voix de son président en exercice, que soient arrêtées toutes les opérations d’enrôlement afin que le comité de pilotage se réunisse pour s’assurer que tout est mis en place afin d’éviter toute cacophonie.

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