Au fur et à mesure qu’approchent les prochaines élections locales, les coalitions se défont ou se forment alors que d’autres candidats décident de faire cavalier seul. Tel est le cas du Rassemblement pour le Gabon (RPG, membre de la Majorité républicaine pour l’émergence) dont le secrétaire exécutif, le Dr Mba Mezui, a déclaré, à Echos du Nord, l’intention de faire chemin seul lors de ce scrutin.
Dans une intervention à Echos du Nord, le lundi 7 octobre 2013, le secrétaire exécutif du Rassemblement pour le Gabon (RPG, membre de la Majorité républicaine pour l’émergence), le Dr Mba Mezui, a déclaré l’intention de son parti de faire chemin seul lors de des prochaines élections communales et locales.
Le RNB fait ainsi comme le Cercle des libéraux réformateurs (CLR) de Jean-Boniface Assélé, qui reproche au Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) son règne sans partage avec les autres formations politiques de la majorité, de même que son hégémonie et sa prépondérance inédite dans la prise des décisions au sein de l’alliance autour du président de la République.
En effet, le 5 octobre 2013, réuni sous la direction du président Ali Bongo Ondimba, le Bureau du PDG avait validé les listes de candidatures du parti à ces élections… en solo, alors que certaines formations membres de la charte de la Majorité s’attendaient à une concertation avant de se positionner sur tel ou tel siège. Pour les pourfendeurs du PDG, cette formation «se comporte comme un véritable Gargantua. Il s’accapare de tout, ne laissant à d’autres que des portions congrue».
On peut, à cette allure, parler de rupture au sein de la Majorité actuelle. Car, le RPG également semble ne plus s’y retrouver. Dans les colonnes d’Echos du Nord, le Dr Mba Mezui regrette : «le RPG a payé un lourd tribu en terme de popularité auprès de sa base de par notre positionnement actuel en tant que membre de la Majorité actuelle».
Au-delà, la répartition des membres au sein des commissions d’enrôlement serait également un motif d’insatisfaction pour le RPG. Sur 158, le RPG n’aurait obtenu que 18 places. De ce fait, le Dr Mba Mezui pense que la Charte de la Majorité n’a jamais été respectée, de même que les instances qui devraient coordonner les actions des partis de cette alliance ne sont pas fonctionnelles. Pour le Dr Mezui, le PDG n’a jamais travaillé dans un cadre structuré et c’est pour cela que le «RPG ira seul aux élections». Il exclu de même des alliances avec des indépendants qu’il qualifie d’«aigris du PDG». Cependant, il devrait travailler avec des partis structurés qui présentent les mêmes intérêts pour la population, des intérêts fondés sur le principe de «l’école cadeau, l’hôpital cadeau, travail pour tous».
Dans ce contexte, le PDG qui enregistre des grognements au lendemain de la diffusion des listes de candidatures, devrait craindre le moment venu de manquer des alliances. De même, de vives tensions sont perceptibles au sein de cette formation et l’on en est arrivé à croire que le parti du Président de la République pourrait imploser si rien n’est fait à temps. Une situation qui apparaît comme du pain béni pour ses adversaires de l’Opposition qui, à moins d’un mois et demi des locales, lui promettent la déculottée. La chose semble encore plus grave, vu que le PDG se met à dos ses «amis» et alliés les plus représentatifs.
