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Ali Bongo, laconique sur Jean Ping

e président gabonais Ali Bongo (d) reçu à l'Elysée par François Hollande, le 5 juillet 2012 à Paris (AFP, Eric Feferberg)
e président gabonais Ali Bongo (d) reçu à l’Elysée par François Hollande, le 5 juillet 2012 à Paris (AFP, Eric Feferberg)
Ne pouvant éternellement ignorer la question du divorce survenu le 1er février dernier entre Jean Ping et le système PDG, au pouvoir depuis quarante six ans, Ali Bongo a été contraint d’en parler à la presse française qui a saisi l’occasion de la visite de travail et d’amitié du président gabonais à l’Elysée pour tenter de lui arracher un commentaire à ce sujet.

Se réservant de toute déclaration quant à la posture de néo-opposant adoptée par Jean Ping, le président Ali Bongo Ondimba a fini, tout de même forcé, par en parler, comme ce fut le cas pour certains membres de son cabinet et quelques acteurs de la majorité politique gabonaise qui en avaient fait une affaire «d’honneur».

En effet, le 8 avril 2014, lors de sa dernière visite de travail à Paris, le président gabonais a été amené à donner son avis sur la rupture de ban proclamée le 1er février par l’ex-président de la Commission de l’Union africaine. Interrogé par la presse française à ce sujet, à l’issue de l’entretien avec son homologue François Hollande à Paris, Ali Bongo a laissé entendre : «Monsieur Jean Ping a tout d’abord souhaité poursuivre sa mission auprès de l’Union africaine. Au moment où il sollicitait un autre mandat, il me semble que ses préoccupations étaient plus centrées vers la poursuite de son mandat et moins vers ce qui se passait au Gabon. Je veux dire par là que s’il avait été vraiment préoccupé par les questions purement gabonaises, il s’y serait d’ailleurs consacré, plutôt que de demander la poursuite de son mandat»

Un avis, relayé par divers médias, qui traduit presque le même étonnement que l’ensemble des acteurs politiques gabonais ayant réagi sur le sujet : l’homme se démarquerait du système quarantenaire du Parti démocratique gabonais par opportunisme et non par conviction ou par principe. Plus simplement, la décision de rupture de Jean Ping, ancien hiérarque du PDG, pourrait trouver ses sources dans sa débâcle à la tête de la commission de l’Union africaine. Une défaite que le concerné a imputé à l’exécutif gabonais.

On pourrait donner raison au président Ali Bongo tant, lors de sa sortie du bois, Jean Ping n’avait mis en exergue aucun argument politique, économique ou social relatif à son appréciation de la situation du Gabon. Pour justifier son passage à l’opposition, l’homme s’était contenté de raisons pour le moins trop personnelles : «on m’a dit qu’on a tout fait pour que je ne travaille pas avec le Gabon. On a même demandé à mes enfants de s’exiler. Je me suis dit qu’il est mieux que je n’aie plus à faire avec des gens comme ça.» Et si Jean Ping avait été reconduit à la tête de la Commission de l’UA ?

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