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Les dettes extravagantes de Pascaline Bongo

Pascaline Mferri Bongo, le 2 novembre 2014 sur Gabon Télévision. © Photographie d’écran/Gabonreview
Pascaline Mferri Bongo, le 2 novembre 2014 sur Gabon Télévision. © Photographie d’écran/Gabonreview
L’affaire sera jugée le 17 mars au Palais de justice de Paris : une PME française, Blue Mendel, poursuit une cliente particulièrement mauvaise payeuse. Il s’agit de Pascaline Bongo, fille ainée de feu le président à vie du Gabon, Omar Bongo, sœur de l’actuel chef d’Etat, Ali Bongo.

Le litige porte sur plusieurs transports de marchandises achetées en France par Pascaline, à destination de la Présidence du Gabon à Libreville. Sauf que la très influente (et très riche) héritière de papa Bongo a oublié de régler son ardoise, qui s’élève selon Blue Mendel à près d’un demi-million d’euros.

Pascaline Bongo n’est pas n’importe qui dans la famille. En tant que fille ainée de feu Omar, président du Gabon pendant 41 ans et décédé en 2009, elle est la chef du clan… même si c’est son frère Ali qui a succédé à papa Bongo à la présidence. Pascaline a aussi été la directrice de cabinet de son père au Palais, celle par qui passaient tous les dossiers important, du vivant d’Omar. Depuis la mort de ce dernier, elle a pris ses distances avec la politique, mais semble garder un rôle au moins… logistique, à la présidence.

C’est en tous cas ce que montrent ces factures en souffrance que France Inter et Le Canard enchaîné ont pu se procurer.

Des litres de glaces, des monceaux de fleurs, 700m² de gazon artificiel…

La liste des livraisons non payées laisse rêveur : Pascaline Bongo se faisait expédier des monceaux de crème glacée d’une célèbre marque américaine, pour près de 3 600 euros… 450kg de fruits frais, achetés au fournisseur de plusieurs palaces parisiens ; 17 000 euros de fleurs fraîches, une machine à glaçon, valeur 2 500 euros… de quoi organiser de fameux goûters pour les enfants gabonais. Côté décoration intérieure de la Présidence, Pascaline avait aussi un goût très sûr : elle s’est fait livrer 700 m² de moquette gazon (21 000 euros), deux meubles capitonnés sur mesure rose fuchsia (2600 euros), des tables lumineuses, candélabres et paravents (27 900 euros), etc.

Les montants peuvent sembler anecdotiques pris séparément, surtout comparés aux découvertes somptuaires (voitures de luxes, appartements dans le XVI e arrondissement de Paris) faites par les enquêteurs de l’affaire des « biens mal acquis » (voir ICI et LÀ ). Mais mises bout à bout, elles représentent une coquette ardoise, 540 000 euros que la PME française, Blue Mendel, compte bien récupérer dans le prétoire.

Des biens mal acquis aux factures mal payées

Pascaline Bongo, elle, a des soucis bien plus graves à gérer : en tant que mandataire exclusive pour la succession de son père, elle est avec son président de frère dans le collimateur de la Justice française : les enquêteurs du dossier des « biens mal acquis » ont été saisis récemment de soupçons de « blanchiment de détournement de fonds publics » concernant justement l’héritage d’Omar. Ils s’intéressent tout particulièrement à trois comptes offshore ouverts à Monaco. Des comptes où dormaient, selon Médiapart, plus de 31 millions d’euros au moment du décès du vieux président.

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