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Héritage et Modernité : Chambrier, Menga et Ignoumba destitués de la députation

Trois députés membres du courant «Héritage et Modernité» ne participeront plus aux activités du Parti démocratique gabonais (PDG) à l’Assemblée nationale. Ils ont été destitués de leur mandat d’élus.

Les députés Alexandre Barro Chambrier, Michel Menga et Jonathan Ignoumba du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) ont été démis de leurs fonctions à l’Assemblée nationale. L’information, d’abord parue sur les réseaux sociaux, dans l’après-midi du 29 mars, a été confirmée par le dernier susnommé. Jonathan Ignoumba s’est contenté de laisser entendre que cela ne le surprenait guère mais ce qui compte pour ses acolytes et lui «c’est l’élection présidentielle». De même, Barro Chambrier joint au téléphone et relayé par le journaliste Jonas Moulenda, a indiqué : «Nous ne sommes pas surpris. C’était prévisible. Nous savions qu’ils allaient en arriver là».

La destitution de ces trois députés est intervenue alors que Guy Nzouba Ndama, le président de l’Assemblée nationale, se trouve hors des frontières du Gabon. Selon des sources concordantes, Richard Auguste Onouviet, député de Lambaréné assurant l’intérim de l’occupant du perchoir, a «envoyé un courrier à Mboranstouo qui s’est empressée de les exclure de l’Assemblée nationale.»

La procédure de destitution, jugée cavalière par Jonathan Ignoumba, ramène au souvenir de l’exclusion, en 2011, de Paulette Oyane Ondo et Jean-Christophe Owono Nguéma du parti au pouvoir. Il leur avait été reproché d’avoir adopté des positions contraires à celles de leurs collègues du PDG lors de l’examen, cette année là, du projet de révision de la Constitution, en suggérant le retour au scrutin à deux tours, ardemment souhaitée par l’opposition. Les deux députés exclus avaient alors déploré le non-respect de la procédure des sanctions. L’exclusion des trois membres d’Héritage et Modernité souffre vraisemblablement des mêmes manquements. Par ailleurs et pour mémoire, en 2010, le président de l’Assemblée nationale gabonaise, avait rejeté la demande d’exclusion du député Alain-Claude Bilié-By-Nzé introduite par son parti d’alors, le Rassemblement pour le Gabon (RPG). Si les choses s’étaient passées en la présence de Nzouba Ndama, les trois membres d’Héritage et Modernité, auraient-ils été exclus ?

Constituant l’avant-garde du courant Héritage et Modernité, les trois députés avaient déjà été exclus, début mars dernier, par le secrétaire général du PDG, se fondant sur l’article 154 des statuts. Le courant informel avait du reste déjà été dissous par le président du PDG, le 3 juillet 2015, mais ses animateurs ont continué à réclamer davantage de démocratie interne et une meilleure gouvernance. Le 10 mars dernier, après leur exclusion du parti au pouvoir, les « exclus » ont annoncé, devant plusieurs personnalités morales et politiques, organisations de la société civile, partis et plateformes politiques de l’opposition, leur intention de présenter un candidat à la prochaine présidentielle. Alexandre Barro Chambrier, figure de proue de ce courant frondeur, s’est par la suite affiché dans des manifestations de l’opposition, notamment au siège de l’Union nationale. Ceci explique-t-il cela ?

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