Frédérique Robert (Lotto-Belisol), déjà vainqueur sur la 1ère étape (Bitam-Ebolowa), a récidivé sur la 5e étape de la Tropicale Amissa Bongo 2013, courue sous une pluie battante entre Lambaréné et Mouila (190,4 km). Dans un sprint final précédé de quelques chutes, il a surpassé le maillot jaune Andréa Palini (2e), Gert Dockx (3e), Adrien Petit (4e) et Yohann Gène (5e).
Lambaréné-Mouila, 190 km, s’est jouée sous une pluie battante © Arias Danger Aimée/Gabonreview
Le champion de 23 ans s’en explique : «C’était très dur aujourd’hui avec la pluie, pour moi, pour le peloton, pour chacun. Mais mon équipe et surtout mon coéquipier Gért Dockx a travaillé tout le temps pour moi. Je suis un qualifié dans l’équipe pour les sprints pas trop dur, ceux qui ne sont pas en montée. C’était ça le plan : le sprint final pour moi. Sur la dernière ligne, j’ai dit à Gért Dockx de suivre la roue d’Adrien Petit parce qu’il est très fort, il sprinte toujours très longtemps et c’était bien. Demain, on va essayer de gagner une autre étape.»
Lotto-Belisol enregistre là son 3e succès dans cette compétition. Son coach, Jean-Pierre Heynderickx, en est très satisfait et se prend à rêver : «On a trois victoires. On a raté la 2e étape avec Vicente Reynes qui s’était un peu sur le dernier virage, sinon ce serait quatre victoires sur cinq étapes. On est contents. On vit au jour le jour et on a déjà Gaëtan Bille qui est à quelques secondes du 1er. On va essayer, demain ou après-demain, de faire quelque chose pour lui.»
Karim Yaméogo et le Burkina de Rasmane Ouédraogo
Avec son coureur Rasmane Ouédraogo, l’équipe du Burkina Faso figure résolument parmi les plus remarquables d’Afrique noire sur la Tropicale Amissa Bongo 2013. Ce que ne dément pas Karim Yaméogo, son directeur sportif : «Jusque là l’équipe s’est très bien comportée. Il y a quand même quatre équipes européennes avec deux équipes africaines qui animent aux premiers plans cette compétition. Même si le niveau est très élevé, jeudi sur Oyem-Mitzic, Azziz Nikiema Abdoul a remporté le maillot de la combativité avec deux points chauds. Vendredi, sur Lambaréné-Mouila, l’objectif de l’équipe était d’améliorer notre classement par équipe. On note aussi que Rasmane Ouédraogo était dans l’échappée. S’il avait réussi, il allait améliorer son classement général et grignoter quelques minutes pour le classement par équipes. Malheureusement, au dernier km il y a eu une chute dans laquelle il était.» Rasmane Ouédraogo qui aura en tous cas été remarqué pour son obstination à être dans les roues des pros, reconnait cependant qu’il ne pourrait pas être classé parmi les meilleurs Africains : «C’est un peu trop tard. Parce que j’ai joué de malchance à deux reprises. Mais je pourrais être classé parmi les meilleurs africains. Aujourd’hui lorsque je me suis lancé dans la dernière échappée, je me disais que je peux tenter ma chance, pour le maillot de combativité et pourquoi pas gagner l’étape du jour.» Le Burkina Faso va maintenant de rafler au moins le titre de la meilleure équipe africaine. Ce qui sera difficile devant l’Erythrée.
La Tropicale Amissa Bongo comporte une commission médicale qui déploie 18 personnes, 3 ambulances médicalisées et 2 véhicules médecins en tête de course. Elle compte des spécialistes, militaires et civils, en médecine du sport et des urgentistes pour les cas urgents non sportifs. «D’une manière générale, sur cinq étapes, nous avons eu à traiter une trentaine de cas. En dehors des cas traités pendant la course, il y a des cas secondaires dans les différents sites d’hébergement. Au départ cela comprend des blessures, des plaies superficielles et secondairement des problèmes de contusions. De plus, il y a les problèmes médicaux tels que les douleurs dentaires, les céphalées, les problèmes digestifs. Hormis les cyclistes, nous nous occupons des autres, de tous les accompagnateurs de la course», explique le Médecin Général Romain Tchoua, directeur médical de la Tropicale Amissa Bongo.
