La manufacture gabonaise de vêtement (MGV) broie du noir depuis le 16 janvier suite au mouvement d’humeur entamé par l’ensemble du personnel. Les grévistes dénoncent notamment la mauvaise gestion de la direction générale et la suppression d’un certain nombre d’avantages légaux.
«C’est la goutte qui a fait déborder le vase. Depuis près de 5 ans, le travail n’avance pas. Et nous ne faisons que perdre des clients, à cause du manque de matière première dans notre entreprise. Le département de la sérigraphie n’existe plus à MGV, suite à un sinistre que les assurances nous ont payé. Autre chose, les cotisations de la CNSS sont prélevées et ne sont pas reversées», ont fustigés les agents, relayés par L’Union.
Ce mouvement d’humeur est également motivé par la suppression de la quinzaine, du 13e mois, des gratifications, des primes d’arbre de noël, de la caisse de secours et des avantages liés à la pharmacie. Concernant d’ailleurs cette dernière, elle n’est plus alimentée en médicaments.
Alors qu’il était censé être le pont entre le personnel et la direction, le collège des délégués du personnel a été limogé. «Conséquence, nous sommes abandonnés à notre propre sort», ont déploré les grévistes, qui s’étonnent de la léthargie de la direction générale à se saisir des préoccupations du personnel.
Une attitude qui pourrait conduire les agents à durcir leur mouvement et «l’étendre jusqu’à un délai indéterminé». MGV est spécialisée dans la conception et fabrication de vêtement, uniformes scolaires, etc.
