Rattrapés puis présentés devant le procureur, 22 des 25 évadés de la prison centrale de Franceville ont écopé de peine allant 12 à 24 mois d’emprisonnement à l’issue de leur procès.
Les plus sévèrement condamnés sont d’Ibrahim Ndinga, Gaël Awassi Ndjogo et Junior Oyabi Yanga, également pris en flagrant délits avec du chanvre indien, qui ont écopé de 24 mois d’emprisonnement supplémentaire et de 250 000 francs CFA d’amende, au lieu de 5 ans et 300 000 francs requis par le procureur. Fiché comme récidiviste, le détenu Epemé a écopé de quinze mois d’emprisonnement supplémentaires.
Les dix-huit autres évadés ont bénéficié des circonstances atténuantes. Le tribunal les ayants condamnés qu’à un an de prison supplémentaire. Ceux qui n’étaient que pour une détention préventive ont déjà pris une peine d’emprisonnement d’un an en attendant leur jugement. Le plus chanceux d’entre eux, Christ Ibala, a été mis hors de cause puis relaxé. Ce dernier se trouvait hors de la prison lorsque ses camarades «ont été invité à quitter les lieux» par les agents, rapporte l’AGP.
Par ailleurs, deux anciens détenus ont été repris par erreur, car ils étaient arrivés au terme de leur séjour carcéral et ont été régulièrement remis en liberté, tandis qu’une vingtaine d’évadés courent toujours dans la nature. Soulignons que plusieurs agents pénitenciers ont été cités au cours de procès. A en croire le conseiller juridique du ministre de la Justice, Kévin Ndjimba, ces derniers risquent gros.
«Si l’enquête administrative prouve que des personnels de la sécurité pénitentiaire se sont rendus coupables de cette évasion, ils seront sévèrement sanctionnés et s’il le faut, ils seront radiés des effectifs», a-t-averti, soulignant que cette enquête permettra de «voir ce qui a entraîné les dysfonctionnements ayant conduit à l’évasion des détenus».
