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Crimes rituels et insécurité : le Morena saisi la CPI

International_Criminal_CourtInitiative quasiment passé inaperçue, la plainte des membres du Mouvement de redressement national (Morena) à la Cour pénale internationale (CPI), reste jusqu’ici sans réponse. En effet, a relevé l’hebdomadaire Le Temps, le 12 juin 2013, ce parti politique a adressé une «plainte» auprès de l’institution judiciaire internationale dans le but de lui faire prendre connaissance de la situation sécuritaire peu enviable du Gabon, depuis quelques années.

Dans cette correspondance dont la visée principale est d’avoir, de la part de la CPI, l’ouverture d’une «véritable» enquête préliminaire sur les crimes dits rituels, le Morena aurait indiqué : «La population gabonaise, pauvre et terrorisée, vit dans une psychose indescriptible». Pour la formation politique de l’opposition, la recrudescence des crimes et agressions en tous genres est bien perceptible depuis 2009, donc depuis l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir.

A cet effet, les épistoliers ont tenu à porter à la connaissance de Fatou Bensouda, procureur de la CPI qu’au Gabon, que «le constat général montre que les meurtriers rituels connaissent une recrudescence en période électorale, à l’approche des remaniements ministériels et même au quotidien pour obtenir privilèges et diverses promotions». Fustigeant l’action du système juridique gabonais, comme pour donner plus d’arguments et justifier davantage son initiative, le Morena a relevé dans sa correspondance que «les affaires enclenchées par la justice (gabonaise), en matière de meurtres rituels sont bloquées ou traitées avec lenteur», ajoutant que «les auteurs de crimes rituels arrêtés et en détention préventive sont discrètement libérés, même après aveux».

Ainsi, dans l’objectif de porter l’affaire devant la communauté internationale pour qu’elle s’en saisisse, le parti de Luc Bengono Nsi dit vouloir également montrer à la face du monde «l’inefficacité des services de l’Etat en matière de meurtres rituels au Gabon [qui] renforcerait donc le soupçon de culpabilité des hautes autorités politiques qui sont en même temps responsables des forces de police, de défenses et de la magistrature».

À ce jour, les autorités de La Haye n’ont pas encore accusé réception de la fameuse correspondance que ses auteurs auraient appuyée par l’évocation des «dispositions des articles 7, 9, 13, 15 et 20-3 A, B et 27 du statut de la Cour d’ouvrir une enquête préliminaire pour vérifier la gravité et l’ampleur» d’une violence éventuelle dans un des pays signataires de sa convention.

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