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La France et Bongo s’arment contre le Gabon

Paris, Dimanche 9 déc. 2001 – 10h00: un impressionnant dispositif de police en habit de combat campe devant et aux alentours de l’ambassade du Gabon pour en empêcher l’accès. Environ 100 policiers armés, une dizaine de véhicules de police (cars, véhicules de police officiels et banalisés, etc.) et plusieurs agents en civil attendent les Gabonais.

La France et Omar Bongo ont, semble-t-il, déclaré la guerre au Gabon en ce jour maudit du dimanche 9 décembre 2001.

La question que l’on peut alors se poser est la suivante.

Pourquoi?

Pourquoi un pays comme la France peut-il, alors que ses intérêts primordiaux ne sont pas menacés, déployer une logistique anti-émeute aussi forte, pour défendre les intérêts d’un tyran voleur d’élections comme Omar Bongo?

Pourquoi un pays comme la France peut-il, alors que des Gabonais veulent pacifiquement et symboliquement manifester leur opposition au régime Bongo, dépenser des millions de francs durement gagnés par des contribuables français pour protéger un dictateur au pouvoir depuis 35 ans’

Pourquoi la France peut-elle, à un moment où le pays devrait s’inquiéter de vraies menaces terroristes de la part de musulmans illuminés, mobiliser un dispositif anti-émeute aussi impressionnant, alors que quelques Gabonais seulement voulaient, de manière symbolique, dire leur ras-le-bol face à un régime qui a fait son temps et qui devrait être mis hors d’état de nuire par la communauté internationale?

Le ridicule de cette situation nous dépasse. On a en tête une seule image: Tien An Men en Chine. On a l’image de ce pauvre étudiant immobile devant un char, arrêtant pour un moment l’engrenage de repression du gouvernement chinois. C’est ce qu’ont vécu ce dimanche 9 décembre 2001 les quelques gabonais qui ont osé se présenter 26 bis Avenue Raphaël.

Mais hélas, de nombreux autres, moins courageux, ont dû rebrousser chemin car craignant trop ce qui aurait pu leur arriver si la France avait prévu, en complicité avec Omar Bongo, de mettre tout ce monde dans ses fourgons et de les rapatrier dare-dare vers l’enfer bongolien pour un lavage de cerveau à coup de matraques. Nous ne le savions que trop bien et n’avons donc pas recherché la confrontation avec les autorités françaises. Et nous avions trouvé inacceptable que notre manifestation ait été réduite en marche statique dans un coin de Paris où aucun Français n’aurait risqué de nous voir exprimer notre ras-le-bol. Oui, en ce dimanche, la France a, en empêchant le déroulement normal de notre marche, travaillé pour Omar Bongo, pas pour le Gabon.

Quant à nous, au BDP, nous avons eu la confirmation de ce que nous croyions sans véritable preuve. La France est bel et bien complice d’Omar Bongo et les deux tiennent en otage le Gabon. Nous avons aussi eu confirmation du fait que la France est bel et bien encore trop présente chez nous. Ce que le France a fait ces samedi 8 et dimanche 9 de décembre 2001, c’est défendre sa colonie nommée Gabon, parce que le Gabon fait encore partie de l’Empire français que nous croyions démantelé depuis 1960. La France a défendu l’ambassade du Gabon aujourd’hui comme elle l’aurait fait de ses propres institutions car le Gabon, c’est en fin de compte, la France. Ce n’est pas pour rien que les Gabonais découragés disent aujourd’hui que le pouvoir au Gabon se prend à Paris:

– Bongo a pris le pouvoir à Paris en allant participer à l’élimination physique de Léon Mba.
– Mba Abessole est revenu tromper le peuple Gabonais grâce à la bénédiction de Paris.
– Mittérand trompa les Africains à la Baule en leur faisant miroiter un pseudo-désengagement de la France qui aurait pu mener à la démocratie chez nous. La vérité est que la France voulait juste laisser échapper un peu de pression de la cocotte-minute africaine qui risquait bien d’exploser. Mais là encore, on se rend compte que l’Africain ne peut respirer que si et seulement si Paris le permet.
– La paix conviviale elle-même, quand la France le veut, ne peut se décider qu’à Paris où les fameux accords qui immobilisent aujoud’hui le Gabon dans la convivialité sous le bongoïsme furent signés.
– Le 9 décembre 2001, le BDP-Gabon Nouveau n’a pu manifester symboliquement à cause du … désaccord de Paris en … accord avec Omar Bongo.

La France, pays de démocratie et de libertés’ Non. Nous n’en avons pas eu la preuve ces samedi et dimanche de la honte. Ailleurs, dans des pays comme l’Amérique, les autorités n’auraient jamais procédé comme celles la France. Même dans les pires cas, les USA savent encore garantir à leurs citoyens et à tous les autres la liberté d’expression.

– Aux USA, les autorités auraient enregistré notre requête de manifestation contre un gouvernement comme celui de Bongo comme un acte légitime et de droit. La France elle considère cela comme un acte terroriste et met en place un dispositif de guerre pour repousser les quelques freluquins du BDP qui voulaient symboliquement exprimer leurs aspirations pour le Gabon.

– Aux USA, les autorités n’auraient pas fait pression sur les manifestants pour les décourager. La France, elle, a tout fait pour nous décourager. « C’est soit une marche statique le dimanche, soit rien du tout, » a asséné plusieurs fois vendredi la préfecture de Paris, pour nous forcer soit à abandonner toute idée de manifestation, soit à nous couvrir de ridicule en nous tenant loin du symbole de notre protestation.

– Aux USA, les autorités n’auraient jamais, après avoir donné leur accord, rappelé le représentant du BDP pour lui dire que la manif de samedi était interdite et que celle de dimanche ne pouvait plus se réunir ni devant l’ambassade, ni se déplacer dans les rues de Paris. Non, l’Amérique n’en aurait pas fait une marche statique pour noyer les chances des Gabonais de faire entendre leurs voix dans les rues de Paris afin de sensibiliser l’opinion nationale française sur les souffrances des Gabonais et l’indifférence complice de la France.

– Aux USA, les autorités n’auraient pas maladroitement essayé de mentir aux manifestants en leur disant que la raison de la marche statique était le manque d’effectifs pour encadrer une vingtaine de manifestants. Surprenant alors que, tout d’un coup, la France ait comme par miracle pu trouver 100 policiers armés jusqu’aux dents à déployer devant l’ambassade du Gabon pour disperser une poignée de Gabonais désirant exprimer leurs opinions.

– Aux USA, les autorités n’auraient pas donné de raisons fantaisistes ni prétendu vouloir assurer la protection des diplomates gabonais travaillant à l’ambassade. L’Ambassade du Gabon étant fermée samedi et dimanche, qui aurait donc été en danger dans une ambassade vide? A moins que ce ne soit le fantôme d’Omar Bongo qui plâne sur les affaires mafieuses franco-gabonaises que le gouvernement français voulait protéger d’une poignée de Gabonais’ Le Gabonais étant pacifique, il aurait suffi de 3 policiers pour cela. Pourquoi tout un bataillon’

– Aux USA, les autorités auraient tout fait pour accompagner notre marche au travers de la ville et l’encadrer, au lieu de l’empêcher. Les 8 et 9 décembre 2001, la France a empêché les Gabonais d’exprimer leurs opinions, se faisant ainsi complice avouée d’Omar Bongo.

Le scandale n’a pas de nom.

La question que nous, au BDP, nous posons est la suivante: pourquoi la France continue-t-elle à protéger un régime aussi vil que celui d’Omar Bongo? Et pourquoi la France a-t-elle peur de nous’

Le BDP-Gabon Nouveau est un mouvement nationaliste animé de patriotisme. Notre patriotisme ne se déinit pas comme un patriotisme anti-français, ni anti quoique ce soit. Notre patriotisme est anti-Bongo. Il n’est pas anti-Bongo juste parce que c’est Bongo. Il est anti-Bongo sur la base des actes infâmes auxquels se livre la classe politique gabonaise sous Bongo: corruption, vol, incompétence. Si Bongo avait accepté de se réformer et de réformer son système, nous aurions été les premiers à applaudir puisque nous n’attendons que cela depuis 35 ans au Gabon. Mais quand Bongo s’entête tout en comptant sur la France pour l’aider à transformer le Gabon en enfer, nous ne pouvons qu’exprimer notre indignation. La France a, hélas, elle aussi besoin de se réformer. Sa réforme, au niveau du Gabon, consiste à « lâcher » Bongo et laisser le Gabon se défaire de son dictateur. Ce n’est qu’à ce prix que le Gabonais réapprendra à aimer la France et à lui faire confiance. Nous sommes trop conscients de la nécessité qui est celle du Gabon de préserver les divers investissements qui nous arrivent de France et d’autres pays investisseurs, investissements qui pourraient, dans un système réformé et compétent, être multipliés par 10 et apporter le bien-être à notre peuple. Notre patriotisme ne consiste pas à remettre en cause les intérêts français au Gabon.

Au contraire.

Le BDP est pour le développement de l’économie gabonaise dans les 5 ans qui viennent par le lancement de grands travaux qui seraient les bases pour un démarrage de notre économie. Plus précisément:

– Le BDP est pour la mise en place de dispositions légales et financières qui garantiraient l’accès des Gabonais de toutes classes à des financements garantis par l’état qui pourraient mener à la création d’entreprises et au développement du secteur privé.

– le BDP est pour le début immédiat de grands travaux routiers pouvant mener à la construction, en 5 ans, d’autoroutes liant toutes les villes du Gabon afin de doter le pays d’un secteur routier capable de mener à l’éclosion de l’économie nationale.

– le BDP est pour la construction, en 5 ans, de logements dignes de ce nom dans toutes les villes du Gabon par la suppression des bidonvilles et la mise à disponibilité de logements électrifiés et équipés en eau et téléphonie à tous les citoyens Gabonais.

– Le BDP est pour l’armement du Gabon, non pas pour protéger un régime, mais pour protéger notre pays des intrusions de plus en plus fréquentes des peuples bélliqueux d’Angola et du Congo Brazzaville. Parce que notre pays n’a pas assez d’hommes capables de conduire une guerre de fantassins, notre politique d’armement passerait par l’achat d’équippement militaires ultra-sophistiqués qui protègeraient notre pays de toute attaque par une force de frappe à distance qui découragerait toute vélléité de la part nos voisins.

– Le BDP est pour la construction, dans tout le Gabon, d’écoles et universités équipées en technologies et bibliothèques de pointe pour accélérer la formation dans le cadre des besoins pressants de notre pays.

– Le BDP est pour le lancement de grands programmes agricoles qui viseraient l’industrialisation de la production agricole dans les provinces du Gabon, et la réhabilitation de la culture du cacao et du café, afin de ramener dans les campagnes la jeunesse désoeuvrée perdue dans des villes qui ne leur offrent rien du tout comme espoir en dehors de la prostitution multiforme qui est devenue culture de référence chez nous.

– Le BDP est pour la construction, dans tout le Gabon, d’un réseau de téléphonie, d’électrification et d’accès à l’eau potable qui désenclaverait le pays sur le plan de la communication et permettrait l’amélioration de la santé des citoyens.

– Le BDP est pour la réhabilitation des hôpitaux régionaux au Gabon et l’amélioration du système de santé dans le pays par la formation de plus de cadres, en vue d’un service de santé national qui soignerait dignement les Gabonais.

– Le BDP est pour l’établissement d’une zone économique sous régionale de libre circulation des investissments et des personnes avec la Guinée Equatoriale et le Sao-Tomé, en vue de l’élargissement du marché national et la possibilité d’une expansion économique qui profiterait à la fois aux Gabonais et à nos partenaires.

– Le BDP est pour la mise en place d’avantages fiscaux pour les compagnies investissant au Gabon, la diminution radicale ou la suppression des taxes douanières et autres en vue d’attirer chez nous l’investissement privé nécessaire à l’éclosion d’une économie nationale. L’Etat compenserait ces pertes par l’établissement d’impôts sur le revenu qui résulterait du plein emploi qui découlerait du début des grands travaux et par l’amélioration du système de prestation de services de l’état.

Ce sont-là, entre autres, les grands besoins en investissement que le Gabon a aujourd’hui, car, malheureusement, tout est à refaire après 35 ans de bongoïsme. Mais le BDP sait que tout ceci n’est point possible sous Bongo car le système Bongo est mangeur d’argent et tueur de projets. Or, ce sont-là des projets qui pourraient faire appel au savoir-faire et à l’investissement français si la France avait encore le soucis de réaliser quelques bénéfices dans ses rapports infructueux avec le Gabon.

Nous savons par exemple que la situation de désordre actuel au Gabon profite plus à certaines multinationales et à certains hommes uniquement. Cependant, les profits qui se dégagent de ces pratiques mafieuses sont des profits à court terme. De telles relations sont, en fait, très préjudiciables à long terme aux deux nations. Qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que quand les richesses qui assuraient les profits à court terme se seront épuisées, il ne restera plus grand chose à tirer de pays comme le Gabon. Ceci se traduira immanquablement par un gros manque à gagner à long terme à la fois pour la France et pour le Gabon.

Dans le cas du Gabon, une fois le pétrole épuisé, le pays plongera dans le désastre total. Le régime Bongo survit aujourd’hui parce qu’il peut encore, dans le cadre d’un dollar fort et d’un prix rentable du barril, râcler les quelques gouttes de pétrole qui restent pour assurer le paiement des salaires. Mais ceci ne sera plus possible dans 5 ans quand le Gabon n’aura plus de pétrole à vendre et quand la misère s’installera. Quand ceci arrivera, le pays sera au bord de l’explosion et personne ne pourra prédire les désastres qui l’attendront à ce moment-là.

Dans le cas de la France, le manque à gagner à long terme sera également désastreux. La France aurait dû, pendant qu’elle le peut encore, accompagner les peuples africains dans leurs aspirations démocratiques afin que naissent dans chacun des pays africains sous influence française des marchés dynamiques et solvables qui auraient pu devenir des marchés consommateurs d’aide et de produits français. Certes, le marché noir actuel que la France a établi au Gabon peut sembler rentable à court terme. Mais c’est là une rentabilité trompeuse car basée sur des richesses de rente épuisables. Ce qu’il fallait à la France c’est la consolidation d’un pôle économique africain représentant 300 millions de consommateurs prêts à consommer français. A long terme, chaque Africain qui aurait gagné décemment sa vie aurait consommé français. Les entreprises françaises auraient été en bonne position pour gagner des contrats de développement que les pays africains auraient pu payer ou financer facilement sans s’endetter et ceci aurait permis aux entreprises françaises de jouir de l’énorme marché qu’auraient représenté 300 millions de francophones solvables en Afrique. Parce que le monde du troisième millénaire est celui de l’économie mondiale, la France aurait pu faire face à la concurrence mondiale car elle se serait repliée sur un marché africain qui lui aurait été totalement acquis. Ainsi, au lieu d’acheter Mitsubishi, les Africains auraient acheté Peugeot. Au niveau de l’emploi, tout le monde en profiterait car les bénéfices personnels (emplois) et corporatifs (créations d’entreprises) seraient immenses à la fois pour la France et pour l’Afrique. Malheureusement, la France a préféré faire le mauvais choix. Celui de s’allier à des dictateurs sans foi ni loi comme Omar Bongo, et de les aider à piller leurs pays aujourd’hui exangues et agonisants.

Le cas du Gabon est ainsi très édifiant. Voilà un pays qui aurait pu se construire la meilleure économie d’Afrique et devenir un exemple de gestion rigoureuse pour un développement durable. Le Gabon avait la possibilité de devenir la Banque (Suisse) de l’Afrique en prêtant de l’argent aux autres pour récolter d’énormes gains économiques. Hélas, voilà un pays qui a brassé des milliards de dollars capables d’assurer un tel développement, mais qui se retrouve aujourd’hui au bord du gouffre. Car le gouffre est déjà là, bien béant: il suffirait que le prix du barril de pétrole et le dollar chutent pour que le Gabon se retrouve de nouveau, comme en 1998 et 1999, en situation de cessation de paiement. En quoi un pays au bord de la banqueroute peut-il servir les intérêts économiques à long terme de la France?

Voilà pourquoi au Gabon aujourd’hui le temps presse. Le temps presse parce qu’il serait inhumain de la part de la France de continuer ainsi à participer imperturbablement au génocique du peuple gabonais. Le temps presse parce qu’il serait aujourd’hui urgent pour la France de s’allier aux divers peuples africains pour un véritable partenariat de développement économique.

Et pourquoi avoir peur des Africains nationalistes’ Le nationalisme africain d’aujourd’hui est un nationalisme qui a à coeur les intérêts des divers peuples africains. Nous, au Gabon, comprenons très bien qu’il est de bonne guerre que la France vienne chez nous rechercher la satisfaction de ses propres intérêts économiques. Cela nous le comprenons car c’est une loi du capitalisme que nous comprenons parfaitement. Dans le cas du Gabon, il ne s’agit pas pour nous de nous attaquer aux parts qui constituent les intérêts français. Nous voulons tout simplement nous atteler à la gestion responsable des parts qui reviennent à la nation gabonaise. Ces parts, nous les savons assez importantes pour permettre le développement décent de notre économie, sans avoir à remettre en cause les intérêts de la France. Au contraire, nous au Gabon, comptons, en multipliant les intérêts du Gabon par une gestion rigoureuse et productive de notre économie, multiplier les intérêts de la France et des pays qui accepteront de nous accompagner sur la voie de l’exemplarité économique.

Mais le temps presse. Il ne reste à notre pays que 3 à 5 ans de richesses. Après cela, c’est le chaos qui l’attend. Ce chaos sera tout d’abord économique car la misère détruira le pays, et une fois la misère établie, il n’y aura plus de paix possible au Gabon. Le changement que nous demandons aujourd’hui est donc en fait un changement pour la paix. Le Gabon ne vivra jamais dans la paix tant que ses citoyens vivront dans la misère et ne se sentiront pas libres politiquement. Aujourd’hui, le Gabonais a encore peur d’exprimer librement ses opinions politiques. Cette peur est tellement forte que 11 ans après le retour du multipartisme au Gabon, les Gabonais doivent encore se cacher pour exprimer leur opposition au régime Bongo, car ils ont peur des représailles économiques qui pourraient s’ensuivre (coupure de bourses pour les étudiants, brimades professionnelles, refus d’emplois, persécutions, etc.). Cette situation est inacceptable.

Le Gabon, s’il veut être sauvé de la débâcle économique actuelle, doit absolument commencer, immédiatement, la réforme politique et économique qui lui permettra d’utiliser les 5 ans qui viennent pour se réformer et poser les bases d’un développement durable. Ceci n’est possible que si la nation toute entière s’y attèle dès maintenant. Il y va de la paix au Gabon.

Il appartient donc à la France aujourd’hui de prendre ses responsabilités devant l’histoire. La France a un choix simple à faire: elle doit choisir entre Bongo et le Gabon. Bongo, le Gabon n’en veut plus. La France, quant à elle, peut commencer, dès maintenant, à travailler avec notre peuple pour le bien de tous. Il ne faut pas qu’elle s’entête dans son soutien à Bongo car le risque d’un sentiment anti-français au Gabon est désormais trop important. Pourquoi en arriver là quand on sait que nos deux peuples peuvent collaborer dans un sens qui assure un long terme prospère dans le respect et la confiance mutuels’

Pourquoi la France refuse-t-elle de se faire aimer par les Gabonais’

Le BDP demande donc aujourd’hui solennellement à la France de lâcher Omar Bongo et d’accompagner, sans s’y opposer, les aspirations au changement de notre peuple aujourd’hui prisonnier du bongoïsme.

Il faut donc, plus que jamais, que Bongo parte. Oui, Bongo doit partir car c’est à ce prix que le Gabon retrouvera la voie du bien-être, de la prospérité et de la dignité.

Aujourd’hui, comme de Gaulle le fit jadis pour le Québec lors de sa visite au Canada, nous au BDP disons:

Vive le Gabon Libre!!!
Vive le Gabon sans Bongo.
Vive la nation gabonaise.

Eveillons-nous, Gabon!

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