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Le BDP déclare illégal et illégitime le régime Bongo au Gabon

Pour diffusion immédiate

Samedi 15 décembre 2001

Le BDP déclare illégal et illégitime le régime Bongo au Gabon

En choisissant d’agir dans l’illégalité, le régime Bongo s’est irrévocablement proclamé illégitime. Il n’y a donc plus aucun doute, le Gabon est revenu au monopartisme et à la dictature.

Le premier tour des élections législatives de décembre 2001 restera dans l’histoire du Gabon comme le jour où le système Bongo conserva le pouvoir au travers d’un coup d’état anticonstitutionnel contre le peuple gabonais. Le peuple gabonais se réserve donc désormais le droit de réclamer, par tous les moyens possibles, son droit à la dignité. Car la question qui se pose désormais aux Gabonais est la suivante: Comment en finir? Cette question reste complexe car un régime illégal, hélas, ne peut être combattu avec des armes légales vu qu’il ne comprend pas lui-même le sens de la loi et de l’état de droit.

Contrairement à ce que diront les médias mal informés ou potentiellement achetés par le pouvoir gabonais comme l’AFP, RFI, Jeune Afrique et autres, on ne peut pas avec crédibilité considérer le résultat du vote du 9 décembre 2001 comme une victoire pour le régime Bongo. Ces médias, on le sait, ont une fâcheuse tendance à caresser le régime Bongo dans le sens du poil et le démontrent encore aujourd’hui en interprétant faussement comme victoire la défaite la plus cuisante du régime Bongo au Gabon depuis 35 ans. Or, nous pensons que si victoire il y a, cette victoire est celle de l’opposition radicale que constitue le BDP-Gabon Nouveau, l’UPG de Pierre Mamboundou et le RNB-Démocrate de Pierre-André Kombila.

Car pour comprendre l’impact de l’appel au boycott lancé par ces trois organisations, il ne faut pas s’arrêter à une analyse superficielle des chiffres sortis de cette élection. Ce que ces chiffres montrent, c’est en fait une victoire écrasante des partisans au boycott.

Arrêtons-nous donc un instant sur les chiffres:

Boycott suivi dans les grandes villes:

Toutes les grandes villes du Gabon, où vivent plus de la moitié de la population gabonaise, ont suivi l’appel au boycott du BDP-Gabon Nouveau et de l’opposition radicale.

– Les chiffres préliminaires sortis des urnes indiquent, selon l’AFP, que Libreville, qui regroupe près de la moitié de la population gabonaise, a enregistré un taux d’abstention de 82,71%. Port-Gentil et Franceville quant à elles ont enregistré des taux d’abstention de 79,38% et 76,40%, respectivement. L’abstention à Franceville, qui est très proche de celle de Libreville et de Port-Gentil, est probablement la plus significative ici. Même dans leur fief francevillois, Bongo et son régime ont perdu toute crédibilité. Là-bas aussi, les Gabonais ont totalement désavoué Omar Bongo, démontrant ainsi que le régime Bongo a manqué d’apporter au pays le développement que ce pays demande depuis 35 ans. Tous les millions de CFA de gaspillés par le régime pour corrompre la nation ont donc été perdus pour rien car les Gabonais ont pris l’argent qui leur revient de droit, mais ne se sont pas rendus aux urnes comme espéré par Bongo et ses sbires.

– Ce que ces chiffres montrent aussi, c’est qu’une très large majorité de Gabonais ne reconnaissent plus la légitimité du régime Bongo. C’est donc d’un « vote avec les pieds » qu’il s’agit ici. Les Gabonais ne font pas confiance au régime Bongo et le lui montrent par un désaveu cinglant: si Bongo ne le comprend pas, c’est qu’il est décidément et incorrigiblement aveuglé par la soif du pouvoir à tout prix, même quand une victoire se présente comme ridiculement illégale et humiliante.

Boycott suivi dans le reste du pays

Il ne fait aucun doute que l’appel au boycott a largement été suivi dans le reste du pays. Une analyse scientifique des chiffres montre, là encore, une victoire écrasante des partisans au boycott. Par exemple:

– Quand près de 56% d’une population se décide à rester chez elle, l’on ne peut que conclure à un désir accentué de signifier de manière radicale son ras-le-bol. Le civisme a en effet disparu du Gabon parce que le peuple n’en peut plus de vivre sous un bongoïsme abject qui ne cesse de l’animaliser en toute impunité. Ces 56% d’abstention, c’est un gros NON lancé au visage de Bongo et de son régime, pour leur signifier que le pays n’en peut plus, et que seul le changement pourrait, aujourd’hui, satisfaire un peuple ayant perdu tout espoir de retrouver sa dignité.

– Mais ce que l’on ne voit pas, dans ces chiffres, c’est la nouvelle réalité sociologique que ces chiffres cachent. Ils montrent que ni Bongo, ni Mba Abessole ne font plus le poids dans le pays. On se serait normalement attendu à ce qu’une combinaison Mba/Bongo rallie la plupart des Gabonais autour de la tendance conviviale. Il n’en a rien été. C’est donc plutôt l’appel au boycott de l’opposition radicale qui a trouvé plus de résonance au sein de la population, et qui a eu pour effet de montrer clairement que les Gabonais ne veulent plus ni du régime Bongo, ni de la convivialité complice promue par Mba Abessole. Ces chiffres ont également conforté les prédictions du BDP car le peuple a confirmé qu’il était prêt au boycott. Il avait tout simplement besoin de leaders patriotes pour les y mener. La trahison de Mba Abessole, qui a refusé de se joindre aux partisans du boycott, restera donc dans l’histoire comme celle qui aura permis à Bongo de bafouer les droits civiques des Gabonais.

– De manière plus spécifique, on voit les diverses forces politiques du pays se redessiner de la manière qui suit sur le plan sociologique: 1) 56% des Gabonais ne veulent plus du régime Bongo. 2) Parmi les 44% qui ont voté, on peut encore trouver des partisans de l’opposition radicale s’étant rendus aux urnes malgré les appels au boycott. Ces partisans pourraient, là encore, représenter au moins la moitié des 44% l’électorat s’étant rendu aux urnes. Cela donnerait donc un total de sympathie pour l’opposition radicale qui se monterait au moins à 70% de l’électorat. La tendance conviviale Mba Abessole/Bongo n’enregistrerait ainsi qu’environ 20 à 25% de l’électorat, ce qui en fait une forte minorité politique. Le désaveu est donc total.

– Ceci veut donc dire que la « victoire » frauduleuse de Bongo à cette élection est une victoire volée, un coup d’état perpétré l’encontre de la majorité des Gabonais ayant choisi de rester chez eux.

Le BDP demande par conséquent une annulation du vote du 9 décembre pour illégalité et illégitimité. Seul un report dans un cadre de réforme, de consultation et de réconciliation nationale sera acceptable aujourd’hui pour le peuple gabonais.

Illégalité du régime Bongo

Aucune élection au Gabon ne s’est passée dans un cadre aussi illégal et anticonstitutionnel que le vote législatif du 9 décembre. En effet, aucune règle légale ou constitutionnelle n’a été respectée. Ce non-respect des textes fondamentaux et légaux de notre pays s’est fait de manière calculée par le pouvoir Bongo qui se savait désormais très minoritaire dans le pays. La seule issue donc, pour ce régime, consistait à brouiller les cartes en toute illégalité et à profiter de l’impréparation générale qui s’ensuivrait pour organiser une élection dont ils n’ont même pas essayé de cacher les méthodes frauduleuses. Cette illégalité s’est traduite par un certain nombre d’actes anticonstitutionnels qui ont bafoué non seulement la loi fondamentale gabonaise, mais aussi le droit du peuple gabonais à exprimer son devoir suprême: celui de choisir librement ses dirigeants.

Nous notons, par exemple, que:

– Le code électoral gabonais dit que les médias d’état doivent être mis à la disposition des candidats de tous les partis de manière égale: rien n’en a été. Ni le journal d’état L’Union, ni les chaînes de télévision et de radio de l’état n’ont été mis à la disposition de l’opposition gabonaise jugée radicale. Par ailleurs, depuis des mois, le gouvernement n’a cessé de brimer et de rendre impossible la publication de la presse d’opposition. Certains journaux ont été contraints à la fermeture par le poids des mesures légales anticonstitutionnelles du régime, tandis que d’autres, comme le Gris-Gris International, ont été interdits de circuler dans le pays. Cet acte est hautement anticonstitutionnel, surtout quand il est fait à des fins électorales visant à garantir la victoire électorale à un régime. C’est une atteinte aux droits d’expression et d’information des Gabonais, des droits pourtant garantis par la constitution.

– Le code électoral dit que les listes électorales doivent être closes 30 jours avant le vote. Or, ces listes électorales n’étaient toujours pas prêtes le 3 décembre, soit 6 jours seulement avant le scrutin! Dans un pays qui respecte la loi, un tel retard était déjà, à lui tout seul, suffisant pour justifier un report concerté du vote.

– Le code électoral dit que les cartes électorales doivent être distribuées aux électeurs au plus tard 15 jours avant le vote. Or, nous savons, et ceci de manière officielle, que la distribution des nouvelles cartes d’électeur qui devaient correspondre aux nouvelles listes n’était pas terminée le jour du vote. Donc, un bon nombre de citoyens gabonais s’est retrouvé dans l’incapacité de voter. Pire, le pays s’est retrouvé avec deux cartes d’électeur concurrentes avec des couleurs différentes. Certaines personnes, qui avaient reçu les premières cartes, se sont retrouvées avec soit deux cartes, soit avec une carte qui leur donnait le droit de voter, même si la nouvelle liste électorale ne le leur permettait plus. D’autres, qui avaient le droit de voter mais qui auraient pu, par erreur, être supprimés des nouvelles listes, n’ont même pas eu le temps de pouvoir se faire rétablir dans leurs droits. La constitution et le code électoral exigent un certain nombre de jours avant le vote parce que cela garantit le droit de chaque électeur de se faire rétablir dans ses droits en lui donnant le temps de faire rectifier toute erreur qui aurait pu se glisser dans les fichiers électoraux. Aucun des délais requis n’a été respecté, bafouant ainsi le droit de vote de tous les Gabonais.

– Le découpage électoral fut, lui aussi, fait dans des conditions totalement inacceptables. Le Haut-Ogoué et l’Ogoué-Lolo, qui ne représentent que 15% de la population, ont, comme par miracle, hérité de 34 circonscriptions électorales qui ont donné au pouvoir la chance de récolter, sans coup férir, 34 députés, ce qui représente plus du quart de l’Assemblée nationale dans un pays où il existe 9 provinces. C’est encore là un signe démontrant les calculs machiavéliques du régime pour s’assurer une victoire sans faille par une fraude si ouvertement criarde et arrogante qu’elle décrédibilise totalement le régime Bongo tout en le rendant totalement illégitime aux yeux du monde.

– Il est statistiquement impossible, avec une population gabonaise indigène n’atteignant même pas le million, d’avoir 778.000 électeurs d’inscrit sur les listes électorales. Même si cette liste a été revue à la baisse, passant de 778.000 à 596.431, cette liste restait statistiquement fausse puisque, d’une part, les Gabonais ne pouvaient pas montrer autant d’engouement électoral dans le contexte de découragement actuel et, d’autre part, il est impossible pour un pays comme le Gabon, qui n’a pas de moyens de communications, de récolter l’inscription électorale de presque 100% de sa population en âge ou droit de voter! La base même de la réduction du nombre d’inscrits sur les listes électorales révisées reste floue vu qu’elle ne s’est pas faite sur la base d’un nouvel appel à inscription. Vu que les Gabonais comptent à peine 1 million d’habitants, y compris les étrangers, on se demande d’où pouvaient venir tous ces Gabonais motivés. Du Congo, peut-être?

– L’impréparation et la confusion ont, au cours des mois précédant cette élection, été à leur comble au Gabon. Cette impréparation était, hélas, voulue et savamment préparée par le pouvoir. Résultat, le pays n’était pas du tout prêt à voter, tellement le désordre et le chaos entretenus volontairement par le régime Bongo étaient grands et sans précédent dans l’histoire politique de notre pays.

– En bafouant la constitution gabonaise, le régime Bongo s’est déclaré hors la loi car le pire crime que l’on puisse faire contre un peuple est de bafouer sa loi fondamentale, loi qui, seule, représente la volonté suprême du peuple dans son désir de s’autoréguler.

Il s’ensuit donc que le premier tour de l’élection gabonaise qui vient de se passer était totalement illégal, illégitime et inacceptable. C’était une mascarade insupportable et inadmissible. Le BDP déclare illégal et inconstitutionnel tout parlement qui découlerait des élections législatives de décembre 2001.

Nous déclarons l’illégitimité du régime Bongo

La leçon à retenir du premier tour des élections législatives au Gabon est que la « victoire » du régime Bongo confine de manière radicale ce régime à l’illégitimité. Quand près de 70% de l’électorat d’un pays se prononce contre un régime par l’abstention ou le vote protestataire, ce régime doit en tirer des conséquences.

Nous, au BDP-Gabon Nouveau, devons tirer les conclusions suivantes. Au vu de l’illégalité et de l’inconstitutionnalité qui ont accompagné cette élection,

– Nous ne reconnaissons plus le régime Bongo comme le régime officiel du Gabon. Tout gouvernement qui sortira de cette élection sera donc un gouvernement illégitime.

– Nous ne reconnaissons pas Omar Bongo comme le président officiel du Gabon. Omar Bongo a dirigé notre pays dans l’inconstitutionnalité depuis 35 ans. Maintenant que le peuple lui a signifié un désaveu cinglant, sa légitimité en tant que président du Gabon est directement mise en cause et il doit en tirer immédiatement des conséquences.

– Nous saisirons bientôt les instances internationales pour une campagne anti-Bongo qui montrera toute l’ampleur négative de ce régime au cours des 35 dernières années de bongoïsme au Gabon. Le BDP-Gabon Nouveau se prépare également à porter officiellement plainte auprès des cours de justice internationales et nationales dans plusieurs pays du monde. Contre Omar Bongo et son régime, nous retiendrons les chefs d’accusation suivants: génocide, vol, corruption et usurpation de pouvoir. Nous demanderons également, à tous les pays, preuves légales, économiques et historiques à la main, la non-reconnaissance officielle du régime Bongo pour usurpation du pouvoir et crime de coup d’état à l’encontre du peuple gabonais. Cette campagne sera sans relâche et s’accompagnera, sur le terrain, d’actions d’envergure si le régime refuse la dernière main tendue de l’opposition gabonaise pour la réforme et la paix au Gabon. Ceci est encore possible si le régime s’y met tout de suite, mais cela sera trop tard dans les jours qui viennent, surtout si le deuxième tour des élections se fait sans pourparlers avec l’opposition jugée radicale.

Nous demandons donc au régime Bongo de choisir entre deux options simples:

– Se maintenir au pouvoir et risquer que les Gabonais ne le chassent du pouvoir par la force, ce qui malheureusement les confinera à un exil maudit et malheureux dans des pays qui n’en voudront peut-être pas.

– Se mettre immédiatement sur une table des négociations avec l’opposition radicale de manière à déterminer ensemble les conditions d’une paix durable et constructive pour notre pays. Le BDP-Gabon Nouveau, qui travaille depuis des mois à l’étude des possibilités qui s’offrent à notre pays, pourrait jouer, dans la neutralité patriote, un rôle d’accompagnement qui instituerait de vraies réformes dans le pays, pour le bien de tous. Le régime Bongo doit, dès maintenant, se rendre compte que seule la négociation et la participation de tous dans un nouveau processus de paix sortira notre pays de l’engrenage politique et économique dans lequel les calculs politiques machiavéliques du régime l’ont plongé. Si un tel processus doit s’enclencher, il se doit d’être fait avant le deuxième tour des élections de manière à trouver, tout de suite, des solutions de paix constructives qui pourraient éviter à notre pays de sombrer dans des violences dont personne ne peut garantir l’issue. Le temps presse et c’est maintenant qu’il faut agir.

Le BDP-Gabon Nouveau revendique le vote empêché

Nous revendiquons officiellement les urnes brûlées et les troubles du vote dans certaines circonscriptions du pays. Le BDP-Gabon Nouveau avait décidé de marquer ce vote par plusieurs actions symboliques:

– Une marche symbolique en France: le but de cette marche était stratégique. Nous savions que les autorités françaises nous empêcheraient de nous exprimer, même de manière pacifique, dans un pays où la corruption bongolienne s’est établie comme une gangrène. En envoyant plus de 100 policiers « casser » la marche du BDP, la France se dévoilait officiellement comme complice de la souffrance des Gabonais sous Omar Bongo. Nous voulions montrer combien il était ridicule pour la France de soutenir une dictature avérée comme celle de Bongo et lui faire comprendre qu’il était de son intérêt de s’allier au peuple gabonais en retirant son soutien politique et militaire à Bongo. Il va sans dire que sans ce soutien, Bongo ne serait point capable de résister à un assaut militaire ou populaire qui viendrait rapidement si les Gabonais étaient rassurés que la France ne s’ingérerait pas dans les affaires gabonaises en aidant militairement Bongo à se maintenir au pouvoir. Les Gabonais n’ont jamais voulu s’en prendre aux intérêts français au Gabon. Ce qu’ils veulent, c’est le départ de Bongo pour que le pays puisse enfin se lancer sur la voie d’un développement durable avec la gestion rigoureuse des parts gabonaises.

– L’empêchement du vote dans le pays: le BDP avait stratégiquement placé plusieurs équipes dans un certain nombre de circonscriptions électorales à travers le pays. Les buts visés étaient simples:

1) Nous voulions montrer aux opposants gabonais qui hésitaient encore qu’il était possible d’empêcher physiquement le vote dans le pays sans risquer la guerre civile ou des divisions graves. Comme l’ont démontré les taux d’abstention, la plupart des Gabonais ne veulent plus du régime Bongo. Les circonscriptions où les urnes avaient été saccagées ou brûlées par les partisans de l’opposition radicale n’ont enregistré aucun mort ou aucune bataille rangée entre Gabonais. La peur que les opposants avaient donc à ce sujet ne se justifiait pas. Ce que nous devons retenir est que le vote n’a pas eu lieu dans les endroits où le BDP a envoyé ses partisans: ceci aurait pu se faire, de manière physique dans tout le pays pour invalider le vote et pousser le régime Bongo à la réforme dans un contexte où le régime se serait su totalement dénué de support populaire. Les Gabonais n’allaient pas s’opposer au blocage physique du vote parce que les Gabonais ne sont pas prêts à se sacrifier pour Omar Bongo.

2) Nous voulions aussi démontrer à Bongo que même si nous ne sommes pas sur le terrain de manière officielle, nos partisans se multiplient dans le pays à une vitesse exponentielle. Notre officieuse présence sur le terrain consiste en un travail de sape qui infiltre petit à petit la structure sociopolitique du pays tout en établissant de petits noyaux d’action secrète qui, quand le moment sera venu, s’activeront sur le terrain. Au sein du pouvoir Bongo tout comme de l’armée, nous tissons également des liens qui, le moment venu, seront amplement suffisants pour une action d’envergure si aucune négociation n’est entreprise pour la réforme et la réconciliation nationale.

L’action du BDP sur le terrain constitue donc un avertissement solennel au régime Bongo. Personne au Gabon n’est pour la violence ou les coups d’état. Un régime doit pouvoir, pour sa propre survie, savoir écouter les plaintes de son peuple. Le BDP depuis quelque temps déjà appelle le pays à la réforme et à la réconciliation nationale. Le BDP dispose d’un plan de paix qui pourrait permettre au pays de retrouver confiance dans ses institutions et dans son gouvernement, mais une telle paix ne peut passer que par la volonté de tous de participer, pendant que nous le pouvons encore, à un sincère élan national pour la reconstruction. Le travail à faire est donc à la fois politique et économique car une réforme politique aura le bénéfice essentiel de permettre une gestion plus rigoureuse de nos ressources, ce qui se traduirait par un décollage économique bénéfique pour tous dans un contexte d’état de droit.

L’opposition gabonaise, quant à elle, doit apprendre à parler d’une même voix. Elle doit aussi se rendre compte qu’aucun opposant au Gabon aujourd’hui ne pourra, à lui tout seul, gagner une élection au Gabon. Ceci veut dire que les opposants gabonais doivent s’entendre pour une action conjointe visant à l’écroulement du régime Bongo. Puisque le Gabon tout entier sait désormais que ce n’est pas par les urnes que le peuple gabonais changera ses gouvernants, les leçons à tirer sont donc d’une nature qui imposent à tous un devoir de salut national. Le BDP, encore une fois, invite l’opposition radicale, notamment Pierre Mamboundou et Pierre-André Kombila, à un travail d’ensemble avec le BDP dans la concertation et l’unité si le Gabon veut éviter de rester éternellement l’otage d’Omar Bongo. Nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre car le temps presse. Ensemble, portons tout haut le message suivant:

– Sur la base de l’illégalité bongolienne, le peuple gabonais ne peut plus reconnaître la légitimité ni la légalité du régime Bongo. Nous avons donc actuellement au pouvoir au Gabon des usurpateurs et terroristes qui se sont donné comme mission de déstabiliser le pays par des actes illégaux et anticonstitutionnels qui bafouent nos droits les plus fondamentaux.

– Notre peuple ne peut laisser cela se faire et ne se laissera pas prendre en otage par un régime illégal comme celui de Bongo. Puisque la voie des urnes ne semble pas pouvoir garantir la démocratie dans notre pays, les Gabonais doivent donc désormais se tenir prêts pour la révolution, quelle qu’en soit la forme.

A moins que le régime Bongo ne se décide à se réformer dans les meilleurs délais pour sauvegarder, de manière patriotique, le peu de paix qui nous reste.

Le BDP possède depuis quelques mois un plan de paix capable de mener à la réconciliation nationale et d’éviter au pays les désagréments qui l’attendent. Il convient donc à tous, mais surtout au pouvoir bongoïste, de saisir cette chance pour la paix.
BDP-Gabon Nouveau
Montclair, New Jersey
USA

Pour tout renseignement ou toute interview, contactez.

A Paris:

Siméon Ekoga, Chef de cellule à Paris
Tél/Fax/Rép : +33 1 43 777 662
Tél. portable : +33 6 23 05 49 95
Email: bdp-paris@bdpgabon.org
Au siège:

Dr. Daniel Mengara, Coordinateur
BDP-Gabon Nouveau
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, New Jersey 07052, USA
Tel: (973) 655-5143 (Jour)
Tel: (973) 233-1651 (nuit)
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