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Révélations sur le désir d’Omar Bongo de supprimer le BDP

Le document ci-dessous provient d’un ancien informaticien à la solde du régime Bongo. Ce barbouze informatique déclare avoir, pendant près de trois ans, travaillé dans l’ombre dans une affaire d’espionnage politique visant à obtenir autant d’information que possible sur le BDP, dans le but d’empêcher son émergence au Gabon.

Le BDP-Gabon Nouveau, mouvement d’opposition au régime Bongo, fait perdre le sommeil au dictateur gabonais depuis sa création en 1998. L’histoire présentée ci-dessous par le mercenaire de l’informatique, montre à quel point Omar Bongo désire voir le BDP disparaître du paysage politique gabonais. L’on se souviendra que le régime aura essayé, à plusieurs reprises, d’infiltrer dans le BDP des taupes dont le but était de recueillir des informations sur le secret Comité Directeur du mouvement, sans succès. Le régime aura également essayé en 2003 de susciter des scissions au sein du mouvement en achetant des membres que l’on croyait influents, sans succès non plus. L’organisation par cercles concentriques du mouvement semble avoir totalement dérouté le régime, au point que celui-ci ne sait plus par quel bout prendre le BDP, surtout après les refus répétés de son leader, le Dr. Daniel Mengara, de rencontrer Omar Bongo.

L’histoire ci-dessous confirme une fois de plus la théorie politique du BDP, comme quoi rien de bon ne peut plus jamais se passer au Gabon avec Omar Bongo au pouvoir. Le régime Bongo, incapable de répondre aux attentes des Gabonais depuis 38 ans, préfère dilapider les ressources de la nation à payer des barbouzes et à corrompre des individus dans le seul but de sauvegarder les intérêts mesquins de requins et assassins du peuple.

Cette histoire est édifiante. Elle n’absout pas du tout son auteur, car quand on commet un crime contre le Gabon en se faisant corrompre dans le but de nuire aux citoyens gabonais, on doit être tenu responsable au même titre que le régime qui vous corrompt. Mais cette révélation reste cependant importante dans la mesure où elle nous démontre, pour la énième fois, le degré de bestialité machiavélique dans lequel nage le régime génocidaire d’Omar Bongo.

Voici le récit du barbouze informatique, dont l’identité reste anonyme. Son histoire est crédible car elle correspond plus ou moins à ce que le BDP sait sur les activités mesquines d’Omar Bongo, dont les taupes infiltrées au sein du BDP sont toutes connues, mais dont aucune n’a jusqu’à présent pu pénétrer dans l’anti-chambre décisionnelle du BDP-Gabon Nouveau, mouvement qui est très au courant de qui, parmi ses membres présumés, est à la solde du régime.

L’évidence est que le régime Bongo ne sait toujours rien sur le BDP, malgré les milliards dépensés à essayer de faire barrage à notre mouvement. Le moment venu, ces milliards devront être remboursés au peuple gabonais.
Voici le récit d’une tentative de suppression du BDP échouée.

—————————————-

LONDON
ENGLAND

Mon livre retracera deux années et demie de travail auprès du Président Omar Bongo, ainsi que deux autre années à fuir le Gabon suite aux menaces proférées à mon égard par la garde armée du général Samuel Mbaye. Ce document donne un aperçu d’une partie de mon travail et des recherches que l’on m’a demandé de faire au cours de la période Mars 2000-Juillet 2002.

Mars 2000

Responsable de projet au ministère des finances, je fus reçu par Monsieur Patrice OTHA, directeur de cabinet adjoint du Président, dans le cadre du dossier BDP. Mon lien avec ce dossier remonte à l’époque où en compagnie de Marc Ona, j’ai participé au projet de création du centre multimédia des Nations Unies, sous l’autorité du coordinateur résident de l’époque, Mr. Toon Vissers, centre multimédia qui deviendra rapidement le lieu privilégié de contact à l’étranger d’étudiants contestataires au régime, tel que Beni N. Bina, « Tomos »  ou Christian « Gaillard » Obame. Le but de cette audience avec Mr. OTHA, était de me mettre a la disposition d’un des proches du Président BONGO, afin de pouvoir travailler de façon officieuse sur différentes recherches intéressant le Chef de l’Etat.

De Mars a juillet 2000

A la demande de Paul Toungui, à l’époque ministre des mines et du pétrole, mon travail fut de faire des recherches sur le BDP en particulier, et de cerner le rôle jouer par Beni N. Bina et ses amis dans le BDP, et à l’université Omar Bongo. D’autre part, le ministre me demandant de faire des recherches sur la possibilité de liens entre le BDP et le ministre Jean Pierre Lemboumba Lepandou, à cette époque exilé aux USA, siège du BDP.

Juillet 2000

Le 30 juillet de cette année, je suis reçu en audience par le chef de l’Etat, en compagnie du Ministre Paul Toungui, puis envoyé en mission aux Etats-Unis afin de pouvoir empêcher la diffusion sur leur site du rapport du sénat américain sur les comptes bancaires City Bank du Chef de l’Etat, où certains mouvements financiers étant sujet à caution, ce rapport n’était pas encore rendu public à cette période. Pour cette mission le Président me remit en personne la somme de $50.000 US et 4.000.000 CFA pour l’achat de mon billet d’avion.

De août à novembre 2000

A la demande de Paul Toungui, et dans l’optique des élections législatives de décembre 2001, mon travail fut de constituer un dossier sur les éventuelles relations entre le BDP et éventuellement certains partis politiques de l’opposition en place afin de prévenir toute alliance possible.

Octobre 2000

Le 30 octobre, je fus reçu en audience par le chef de l’Etat, en compagnie du Ministre  Paul Toungui, afin de faire un compte rendu au Président de mon travail sur les six (6) derniers mois, et de trouver une solution pour mettre un terme à la diffusion du site Internet de la Griffe (www.lagriffe.net) et de monter un dossier sur l’UPG et certains de leurs membres. Décision du chef de l’Etat de me mettre à la disposition du Ministre Samuel Mbaye, dçs son retour du Congo, afin de pouvoir être plus proche du Président.

Mars 2001

Présenté au Ministre Samuel Mbaye par Monsieur Ngouas Evariste Jean, à l’époque  directeur de Cabinet du Ministre  Toungui, à la Présidence, dans son bureau du Conseil de Sécurité Nationale.

D’avril à août 2001

Suivi sur Internet  des e-mails de l’UPG dans le cadre d’un rapprochement avec le BDP par l’intermédiaire de Monsieur Moulomba, cadre au sein de l’entreprise informatique GBM, sans oublier de chercher à connaître leur stratégie pour les élections à venir. En compilant certaines données on pouvait décrypter que vers octobre et novembre 2001, l’UPG avait apparemment déjà décidé de certaines manoeuvres à mettre en place pour troubler les élections législatives.
 
Octobre 2001
 
« Appel à la Nation »

Ce document ou discours poussant le peuple gabonais à renverser le régime en place, fut distribué par certains étudiants contestataires de l’UOB en fin d’année 2001, afin de susciter chez les jeunes étudiants gabonais une certaines colère et une
certaine adhésion à tous évènements qui auraient pu ou pourraient se passer dans le courant de l’année 2002. Ce discours transcrit par message e-mail (Internet) a été adressé aussi à certaines personnalités politiques du pays.

D’autre part, lors de ce mois d’octobre, le ministre Mbaye me remit la somme de 1 million afin de partir me reposer en France pour une semaine, ce qui malheureusement me fit manquer une audience avec le chef de l’Etat, audience dont je reçus la confirmation sur la boûte vocale de mon mobile par le secrétariat du Président.

Mars 2002

Abandonné par le ministre Samuel Mbaye, apparemment satisfait de l’argent envoyé pour payer mon travail, mais dont il s’est accaparée la totalité (je n’ai aucune preuve de cela, seulement quelques suspicions confirmées), je fus présenté à Landry BONGO, tout nouveau député à l’Assemblée Nationale, par son directeur de campagne, Fernand Ngouma, à son domicile au palais présidentiel.
Suite à une rencontre avec le Président (son père), celui-ci m’apprit que le Chef de l’Etat avait apparemment décidé de me mettre à la disposition du ministre de la Défense Nationale, Ali Ben BONGO, de façon officielle. Je fus présenté au ministre Ali BONGO, de manière furtive, car ce jour-là il me présenta ses excuses devant l’impossibilité pour lui de me recevoir, dû à une rencontre concernant la sécurité du territoire avec le ministre de l’intérieur. Sa promesse de me recevoir rapidement afin que je puisse continuer à travailler sereinement et de mettre des moyens financiers à ma disposition, n’a jamais été tenue. Pourquoi !

21 Juillet 2002

Suite à des menaces verbales de l’entourage fortement armé du général Samuel Mbaye, et du directeur de cabinet de l’époque, du ministre Paul Toungui, Jean Evariste Ngouas, je me suis retrouvé dans l’obligation de quitter le Gabon, afin de ne pas mettre ma famille et mes amis en danger.

Le 25 juillet 2002, je devais être reçu en audience par le Chef de l’Etat…

Il est important de comprendre que dans cette affaire, j’ai non seulement perdu mon travail, mes amis, et certains dont j’ai trahi la confiance, mes ressources financières, car de jour au lendemain je me suis retrouvé ruiné, et pire, j’ai perdu ma dignité, car depuis ce mois de juillet 2002, je dois de l’argent à certaines personnes à Libreville.
L’auteur

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