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Gabon : Marc Ona dénonce le licenciement abusif d’un journaliste de l’Union

Le président de la coalition «Publiez ce que vous payez», Marc Ona Essangui, a dénoncé le 13 mai dernier face à la presse à Libreville, le licenciement jugé abusif d’un journaliste du quotidien l’Union. Jean Blaise Oyono a été remercié suite à la publication d’un article mettant en cause l’activité d’un français exerçant au Gabon. Pour protester contre cette décision, des mouvements de protestation sont prévus dans les prochains jours devant les représentations françaises au Gabon.

Le Gabon (…) nous appartient et non aux étrangers qui complotent à tous les niveaux» a lancé le président de la coalition «Publiez ce que vous payez», Marc Ona Essangui, au cours d’une conférence de presse organisée le 13 mai dernier à Libreville avec le soutien du Collectif de défense des intérêts du peuple gabonais (CDIPG), pour dénoncer le licenciement jugé abusif d’un journaliste gabonais du quotidien l’Union.

Monsieur Essangui a dénoncé avec virulence le licenciement de Jean Blaise Oyono du quotidien l’Union intervenu le 30 avril dernier. La direction générale du quotidien reproche au journaliste la publication d’un article le 17 avril 2008 qui faisait état de l’irrégularité des activités d’un ressortissant français au Gabon.

L’article intitulé «Contrôle technique : Gabon-Autosur roule, Auto-Bilan fait le kamikaze», faisait état d’importantes carences du matériel nécessaire au contrôle technique des véhicules. Le journaliste y dénonçait par ailleurs la vétusté des centres de contrôle ouverts dans les chefs lieux de province.

Créée en 1996 lorsque l’Etat gabonais a privatisé le contrôle technique automobile, l’entreprise Auto-Bilan Agréé, appartenant au français Frédéric Chapuis, n’aurait jamais renouvelé son matériel pour se mettre aux normes, notamment en ce qui concerne le contrôle mécanique et les émissions de gaz d’échappement, malgré les rappels à l’ordre du ministère gabonais des Transports.

Pour le collectif de défense des intérêts du peuple gabonais (CDIPG), si l’entreprise mise en cause dans l’article estime qu’il est lésé, elle a le droit de rétablir la vérité à travers un droit de réponse ou ester en justice. Or, aucune de ses voies n’a été utilisée.

Par ailleurs, cet article a été soumis à l’appréciation des chefs hiérarchique du journaliste avant sa publication. Enfin, dans ce cas précis, le directeur de publication de l’Union aurait dû également être licencié, car co-responsable selon la loi du contenu du journal. Au lieu de protéger son journaliste, l’Union s’est substituée à l’opérateur économique pour licencier ce dernier. Il n’y a pas meilleur moyen que celui là pour bâillonner les journalistes. Qui va encore écrire à l’Union sans s’auto censurer? C’est la fin du journalisme dans ce quotidien.

Le porte-parole du CDIPG, Grégory Ngwa, a appelé «tous les compatriotes soucieux de l’émancipation de notre pays, de participer au sit-in qui sera organisé devant l’Ambassade de France dans les jours qui suivent».

«Nous allons toucher tous nos réseaux à travers le monde pour que cette affaire soit mise au clair et pour leur dire encore que nous n’avons plus besoin d’une France mafieuse» a affirmé monsieur Essangui.

Toutefois, d’autres sources ont jugé légitime le licenciement de ce journaliste dont l’article aurait été commandité et déplorent par ailleurs qu’un journaliste puisse écoper seul d’une erreur, alors que la publication d’un article met en synergie toute une chaîne de rédaction.

Le journal l’Union appartient au Groupement d’intérêts économiques (GIE) qui réunit également Multipress (France), une maison d’édition EDIG et la Sonapresse, qui appartiennent à des actionnaires privés et à l’Etat gabonais.

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