Des riverains au quartier ‘’Cocotier’’ dans le 2ème arrondissement de la capitale Libreville, privés d’eau dans leurs maisons se ruaient sur un tuyau cassé de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) pour se procurer un peu d’eau potable, a constaté vendredi un photographe de l’AGP sur place.
Selon un trentenaire ayant requis l’anonymat, cette situation a débuté jeudi à la suite du ‘’déboulonnage’’ d’une vieille tuyauterie de la SEEG qui montrait déjà des signes d’usure, en dépit des appels lancés à l’endroit des agents de cette société.
‘’Cette tuyauterie qui alimente en eau une part importante de maisons dans le quartier se trouve complètement exposé aux voitures qui l’écrase régulièrement, du coup, les populations se jettent en masse sur cette ‘’pompe publique occasionnelle’’ pour avoir de l’eau puisque privées chez elles’’, a-t-il ajouté.
Informée de ce désagrément, a-t-il indiqué, la SEEG s’est juste contentée de ‘’vagues promesses’’ d’intervention. Cette situation, ont décrié certains, laisse un grand nombre de ménages dans une situation difficile.
Malgré sa reprise EN 1997 par le groupe français Veolia Eau, la qualité des services offerts par la SEEG est largement décriée par la clientèle qui n’hésite plus à demander de plus en plus que le secteur de l’eau et de l’électricité au Gabon soit libéralisé.
Au Gabon, Veolia Eau gère les services d’eau et d’électricité du pays via sa filiale, la SEEG, après une réforme institutionnelle des secteurs de l’eau et de l’électricité que l’État gabonais a choisi de confier la gestion de la SEEG à un partenaire privé.
Depuis, c’est Veolia Eau qui a été choisi comme partenaire majoritaire (51 % du capital), suite à un appel d’offres international, pour exploiter les services de production et de distribution d’eau et d’électricité sur l’ensemble des centres urbains du pays. Il s’agit de la première concession de service public qu’octroie le gouvernement gabonais à un partenaire privé.
Lors de sa dernière assemblée générale ordinaire du 16 mai dernier pour l’exercice 2007 les résultats du bilan de cette société indiquaient une perte de près 6 milliards de Fcfa.