Les étudiants de 1e année en Marine marchande et PME/PMI de l’Ecole préparatoire aux carrières administratives (EPCA) ont entamé un mouvement de grève le 26 juin dernier pour réclamer le paiement de près de 60 millions de francs CFA d’arriérés de bourse. Privés des allocations de l’Etat depuis la rentrée de novembre 2007, les étudiants de ces deux filières ont accumulé des difficultés financières qui plongent aujourd’hui la plupart d’entre eux dans une situation précaire.
Une épaisse fumée s’élevait le 26 juin dernier dans la banlieue est de Libreville, où des étudiants de l’Ecole préparatoire aux carrières administratives (EPCA) ont commencé un mouvement de protestation devant leur établissement pour réclamer le versement par la tutelle de leurs arriérés de bourses.
Privés d’allocations boursières depuis la rentrée de novembre 2007, les étudiants de 1e année des filières de Marine marchande et de PME/PMI sont montés au créneau pour dénoncer l’engrenage de la précarité suscité par cette situation.
Situé au quartier Melen, dans la banlieue Est de la capitale gabonaise, la position excentrée de cette école entraîne d’importants frais de transports pour les étudiants.
«Il faut emprunter des moyens de transports comme les taxis et les bus de la Sogatra, et cela deux fois par jour. Nos administrations sont si insensibles qu’elles ne se soucient même pas de savoir comment nous faisons pour tenir jusque là pour aller au cours depuis le début de l’année sans allocation de bourse» s’est plaint une étudiante.
Le directeur de l’EPCA, Guy Benjamin Ndounou, a expliqué que cette situation qui dure depuis 10 mois engage aujourd’hui des arriérés de bourses s’élevant à près de 60 millions de francs CFA.
«Il n’est plus question de nous contenter d’un paiement partiel des arriérés de bourse. Nous demandons que l’intégralité nous soit versée et les cours reprendront sérieusement» explique un autre étudiant.
Il avait été décidé qu’en dehors des filières de gestions administratives et de gestions économiques et financières, qui relèvent de la compétence de l’école, le paiement des vacations des enseignants et des bourses des apprenants des cinq autres filières devaient être assurer par les administrations qui ont souhaité leur création au sein de l’EPCA.
«Dans cette affaire, la direction générale de l’école n’y est pour rien, elle qui a d’ailleurs tout fait pour nous contenir en espérant que nos administrations allaient se mobiliser pour nous tirer de cette mauvaise passe» a précisé un troisième étudiant manifestant.
Le directeur de l’établissement a exhorté les administrations concernées à régulariser leurs situations dans les plus délais pour un retour au calme et à la stabilité dans l’établissement, où doivent se tenir dans une semaine les examens de fin d’année.
L’EPCA est une école supérieure créée par décret en décembre 1978 qui assure la formation et le perfectionnement des agents de l’Etat. Cette école reste ouverte aux candidats internes et externes et dispose actuellement d’un effectif de 859 étudiants, dont 400 à la charge de l’école contre 459 étudiants censés être pris en charge par différentes administrations telles que le Trésor, les Finances, la Marine marchande, les PME/PMI. L’ECPA dispose d’un budget annuel de fonctionnement de 200 millions de francs CFA.