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Gabon: Mostapha Laarabi fait ses adieux à Gabon Télécom sur fond d’espoir

Le Directeur Général sortant du Groupe Gabon Télécom, Mostapha Laarabi, dans une lettre ouverte, a délivré mardi un message, de reconnaissance à l’attention de ses anciens collaborateurs et autres partenaires stratégiques, emprunt d’espoir pour l’avenir, à l’issue d’une esquisse de bilan des réalisations faites durant son séjour à la tête de la principale structure des télécommunications gabonaises à Libreville.
Appelé à quitter le Gabon, au sein duquel il dit n’avoir souffert d’aucun dépaysement, pour regagner son Maroc natal, à la suite du changement de dirigeants survenu à la tête de cette filiale gabonaise de Maroc Télécom, le prédécesseur de Noureddine Boulmene part tout confiant, car selon lui, sa mission, consistant à sauver l’entreprise de la faillite, à la tête de Gabon Télécom et de Libertis est terminée.

« Notre action commune, notre persévérance et notre patience ont contribué à restaurer, à redresser Gabon Télécom et Libertis, et à les remettre sur la bonne trajectoire ; celle de la performance, de la rentabilité, de l’efficience et des normes de gestion communément admises dans les entreprises privées (comptes certifiés, reporting régulier…). Même si le chemin à parcourir reste long, mais les bases et les fondations sont déjà construites », a affirmé Mostapha Laarabi.

Cependant, reconnaissant tout de même entre ses propos que certains agents de l’entreprise n’ont pas été de ce challenge, « de manière inconsciente ou consciente », le Directeur Général sortant a tenu à inviter les uns et les autres à contribuer davantage au rayonnement du Groupe Gabon Télécom.

En effet, après l’acquisition de la gestion administrative et financière de cette entreprise par la partie marocaine adjudicatrice, Mostapha Laarabi et son équipe ont entrepris une vaste campagne de licenciements multiformes aux fins de « restructurer l’entreprise et simplifier son organigramme ». Ces mesures jugées « lapidaires » et mal acceptées par les anciens employés, ont conduit certains limogés et autres agents en exercice, via les syndicats du personnel de ladite entreprise (SYPROPOSTEL et SYNATEL) à prendre d’assaut les rues et autres lieux publiques de la capitale gabonaise.

« Je regrette tout de même la malheureuse interprétation par les partenaires sociaux de certaines de nos actions, qui n’avaient pour objectifs que d’assainir la situation de l’entreprise. Ils les ont un peu mal pris, comme par exemple le plan de départs volontaires que j’avais lancé en décembre, vous avez vu un peu les réactions, alors qu’aujourd’hui on se retrouve en train de faire presque la même chose mais sous d’autres formes » a expliqué monsieur Laarabi, le 30 juillet dernier, après avoir été reçu par le ministre des Finances, Paul Toungui, conjointement avec son successeur, Noureddine Boulmene.

Mais, « Sur le plan social, et sans aucun apport financier supplémentaire de la part des actionnaires, nous avons régularisé et redressé des situations bloquées depuis plusieurs années, notamment la CNSS interrompue depuis 2004, la couverture médicale interrompue depuis 2005, les avancements automatiques et d’autres dossiers relatifs au personnel, sans parler des salaires qui ont toujours été versés sans retard aucun, en dépit des difficultés financières », a martelé le Directeur Général sortant, en réponse assurément aux détracteurs de sa gestion des ressources humaines et des questions sociales de l’entreprise depuis sa privatisation en février 2007.

Par ailleurs, « Ces réalisations n’auraient jamais abouties sans l’appui et l’implication personnelle du Chef de l’Etat, président de la République , Hadj Omar Bongo Ondimba, auquel je rend le plus grand hommage, et sans le concours des Autorités Gabonaises et de Maroc Télécom », a tenu à reconnaître l’administrateur marocain.
Dans son exercice clos au 31 décembre 2006, l’entreprise a accusé un déficit de 90 milliards de francs CFA. Ainsi, ces mauvaises performances cumulées ont conduit l’Etat gabonais à céder sa gestion au privé, notamment au groupe Maroc Télécom qui l’a racheté à hauteur de 51% de son capital en février 2007, pour une transaction totale de 61 millions d’euros.

Suite au protocole d’accord signé le 7 mars dernier entre l’Etat gabonais et Maroc Télécom, acquéreur de la société, pour ramener le rapport entre la masse salariale et le chiffre d’affaires au niveau des normes internationales, la commission ad hoc chargée de négocier le deuxième plan social avait statué sur le licenciement des 746 agents, dont 695 appartiennent à Gabon Télécom et 51 à sa filiale de téléphonie mobile Libertis.

Ces mesures de réajustement, avancées et perspectives, indispensables pour permettre à son successeur de hisser le Groupe Gabon Télécom « au rang des grands », font penser à Mostapha Laarabi que « le plus dur est passé, le meilleur est à venir », tant il confirme que, somme toute, la couverture du réseau téléphonique s’est étendue dans de nombreuses localités, le fixe et l’Internet ont été redynamisés, l’espace institutionnel et médiatique reconquis sous le dynamisme gestionnaire sortant.

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