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Politique :  » Chacun doit mettre la main à la pâte pour construire ensemble le Gabon de nos rêves » (Bongo Ondimba)

Le président gabonais Omar Bongo Ondimba, a, au terme de la cérémonie de présentation des voeux mardi à Libreville, déclaré que chacun doit mettre la main à la pâte pour  »construire le Gabon de nos rêves ».

 »J’ai pour habitude de dire Gabonais nous sommes, Gabonais nous resterons. Pour dire que chacun de nous a des devoirs vis-à-vis de notre pays. Que chacun doit jouer son rôle où il se trouve et à tout niveau que ce soit », a-t-il souligné, espérant avoir été bien compris et qu »’au-delà des mots, au-delà des critiques, au-delà des discours, chacun saura mettre la main à la pâte pour construire le Gabon de nos rêves ».

Pour le président Bongo Ondimba, il est temps, grand temps que le Gabonais cesse de s’amuser pour se mettre résolument au travail et relever les défis de l’heure.

 »Tout dernièrement j’ai posé la question au gouvernement et dire que nous avons déjà signé avec nos partenaires le démarrage des travaux du barrage de Poubara. Où en sommes-nous ? Dans quelques mois nous allons signer Belinga, où serions-nous ? Qu’attendons-nous ? J’ai rappelé même au ministre des transports et de l’Aviation civile que nous avons tout signé et avons l’argent pour construire des aérodromes. Qu’attendons-nous ? Bref, par trois fois j’ai eu à parler à la nation gabonaise, et je crois que prochainement je n’emploierai ni la même méthode ni la même chose. Je ferai autre chose », a promis Omar Bongo Ondimba.

 »J’ai parlé aux syndicats. Dans certains journaux on me dit que les cours ont repris, dans d’autres on me dit que les cours n’ont pas repris. J’ai pourtant dit aux enseignants ce qu’il y avait à dire. S’il y a des travers à travers vos discours, j’avais senti que nous n’étions pas d’accord, que nous n’étions pas sur la même ligne, je changerai de fusil d’épaule mais vos encouragements me donnent la force d’aller au-delà de ce que aucun Gabonais ne peut s’imaginer », a soutenu le président gabonais.

Aussi a-t-il invité toutes les forces vivent de la nation à penser au pays et singulièrement à la jeunesse sur laquelle reposent tous les espoirs. Mais qui semble prise en otage par le radicalisme de certains syndicats en grève depuis quelques semaines. En dépit des efforts financiers consentis par l’exécutif en vue de désamorcer la crise.

 »Nous sommes tous chrétiens. Nous sommes tous musulmans et autres, mais Dieu ne nous a pas autorisés à faire du Gabon ce que nous en faisons. Ce pays nous est cher, au point où quand une occasion se présente comme celle de la présentation des voeux, nous devons être tous unis, et regarder dans la même direction », a-t-il conclu.

Auparavant, le premier ministre Jean Eyéghé Ndong qui intervenait au nom du gouvernement, des administrations des forces de défense et de sécurité et du secteur privé, a dressé un bilan mitigé de la feuille de route du gouvernement estimant que celle-ci était  »inadaptée » à cause de l’attitude négative et réfractaire de ceux qui étaient sensés de l’appliquer à la lettre.

Mais cette feuille de route, demeure un instrument essentiel pour plus de lisibilité de l’action gouvernementale, a-t-il estimé.

Pour Jean Eyéghé Ndong, la nouvelle feuille de route version 2009 qui se veut efficace, passe par l’évaluation (secteur par secteur, département par département ministériel) de celle de 2008.

Par ailleurs le premier ministre a soutenu l’idée du chef de l’Etat de mettre en place un Conseil du dialogue social, compte tenu des grèves sectorielles à répétition qui secouent le monde du travail au Gabon. C’est pourquoi il a invité tous les acteurs économiques et partenaires sociaux à se mobiliser  »pour un nouveau départ ».

Le président du Sénat gabonais, René Randembino Coniquet, quant à lui, a estimé qu’en 12 ans d’existence, son institution a pleinement joué son rôle d’équilibre au niveau des institutions républicaines et participé activement à la vie interparlementaire.

Il a rendu un vibrant hommage au président Bongo Ondimba pour  »les efforts inlassables  » qu’il déploie pour dénouer les conflits en Afrique et dans le reste du monde.

 »Votre action pour la paix est un honneur et une fierté pour le peuple gabonais ? La paix sans laquelle aucun développement n’est possible », a-t-il relevé.

Le président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama qui est resté sensible à la crise financière internationale laquelle fragilise les efforts de développement des pays du sud, a invité le chef de l’Etat gabonais à s’investir encore un peu plus et à peser de tout son poids pour que le peuple gabonais puisse contenir et supporter sans grand dommage les conséquences néfastes de cette crise.

Dans ce contexte, M. Nzouba Ndama a réitéré l’engagement des élus du peuple à jouer pleinement leur rôle de contrôle de l’action gouvernementale et à soutenir l’action du chef de l’exécutif, conformément à son projet de société  »Les Actes pour le Gabon » qui, à terme, garantit les lendemains radieux aux populations économiquement faibles.

Le président de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, a loué l’attitude ferme du président gabonais qui ne cède pas au jeu des hommes politiques mais demeure fidèle à l’esprit de la Loi fondamentale, gage de la stabilité des institutions républicaines.

Pour Mme Mborantsuo, les acteurs politiques doivent s’approprier l’esprit des lois et faire montre de pédagogie au niveau de leurs partis politiques.

 »La Cour constitutionnelle a oeuvré pour la consolidation de la démocratie et le raffermissement de l’Etat de droit », s’est-elle félicitée, ajoutant que  »c’est une oeuvre de longue haleine », tirant le parallèle avec le mythe de Sisyphe.

Le premier président de la Cour des comptes, Gilbert Ngoulakia, représentant l’ordre judiciaire a, en toute sobriété, philosophé sur le sens de la justice.

 »La justice c’est ce qui est idéalement juste. C’est-à-dire conforme aux exigences de l’équité et de la raison. La justice c’est aussi ce qui est positivement juste, c’est-à-dire ce à quoi chacun peut légitimement prétendre, en vertu du droit et conformément à la loi », a-t-il défini.

Selon Gilbert Ngoulakia, la justice est à la fois un sentiment, une vertu, un idéal, un bienfait, une valeur au même titre que la paix, estimant que le président Bongo Ondimba est  »non seulement épris de justice mais est également un pacificateur, un stabilisateur, un unificateur, un patriote et un homme d’action ». Toutes choses qui contribuent au mieux être en général et au mieux être de la femme et de l’homme gabonais en particulier. Aussi a-t-il souhaité que le Gabon soit un pays de droit dans une Afrique économiquement forte.

Le président du Conseil national de la communication, François Engongah Owono s’est félicité du pouvoir de régulation des médias dont son institution est investi et de l’importance que le chef de l’Etat gabonais accorde au pluralisme de l’information et à l’expansion de la presse écrite, audiovisuelle et électronique.

Toutefois, il a regretté que l’espace médiatique soit l’objet d’enjeux divers à la fois contradictoires, malsains, et susceptibles de favoriser la haine dans le pays par le mauvais usage de la liberté de la presse. Ainsi il s’étonne que les communicateurs deviennent eux-mêmes les  »les fossoyeurs de leur métier », à l’heure de l’émergence de la convergence numérique, et au moment où le Gabon a besoin d’une presse  »responsable et compétitive ».

Le Président du Conseil économique et social (CES), Antoine Mboumbou Miyakou a proposé au président gabonais de le soutenir dans la tenue prochaine des  »Journées ciblées » du CES organisées en juin 2009, lors de la célébration du cinquantenaire de cette institution, laquelle permettra, selon lui, de mieux apprécier l’impact du rôle de la société civile gabonaise depuis cette date.

Le maire de la commune de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane, s’est réjoui de se trouver à la tête d’un conseil municipal pluripartite, cristallisé des attentes multiformes (assainissement, voirie, construction de marchés modernes, ramassage et traitement des ordures ménagères, aménagement de nouveaux cimetières, hygiène et salubrité, aménagement des jardins publics, restauration des monuments, aménagement de la corniche maritime ), parce que Libreville abrite presque la moitié de la population gabonaise.

La capitale gabonaise connaissant un accroissement de population rapide, le maire a souhaité que le budget alloué à cette commune par l’Etat progresse au même rythme que la démographie, afin de relever tous les défis. Il a ainsi relevé le fardeau d’une dette de 30 milliards de francs CFA sous lequel ploie la commune de Libreville, réaffirmant par la même occasion sa détermination à éradiquer l’incivisme.

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