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Gabon : Oyé Mba veut filtrer le soufre de son gasoil

Le Conseil des ministres du 12 mars dernier a adopté un arrêté pour la mise en place du Comité national de suivi de la réduction de la teneur en soufre dans le gasoil au Gabon (CONASRESGA). Ce comité doit amener la Société gabonaise de raffinage (SOGARA) à réduire la teneur en soufre du gasoil gabonais en dessous du seuil de 500 parties par million (ppm), dans le cadre des prescriptions de Nairobi pour la protection de l’environnement et de la santé humaine.

Après le succès de l’élimination du plomb dans les carburants, le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) s’est engagé à réduire les quantités de soufre dans les carburants, notamment en Afrique où la teneur y est parfois plus de 1000 fois élevée.

Le ministre d’Etat gabonais en charge des Mines et des Hydrocarbures, Casimir Oyé Mba, a présenté au Conseil des ministres le 12 mars dernier un projet d’arrêté portant création, attribution et organisation du Comité national de suivi de la réduction de la teneur en soufre du gasoil au Gabon (CONASRESGA).

Cet arrêté qui a été adopté par le gouvernement charge ce comité, sous tutelle du ministère des Hydrocarbures, de mettre en œuvre les recommandations de Nairobi sur la réduction du soufre dans le gasoil en Afrique subsaharienne.

Le CONASRESGA doit permettre de développer des stratégies pour la réduction de la teneur en soufre dans le gasoil, et notamment identifier les moyens d’amener la Société gabonaise de raffinage (SOGARA) à réduire la teneur en soufre de son gasoil à moins de 500 ppm.

Ce comité devra également réfléchir à la mise en place d’un cadre normatif et réglementaire approprié aux défis de réduction du taux de soufre dans le gasoil gabonais, et proposer des mesures pour garantir la qualité des carburants.

Le CONASRESGA sera ainsi présidé par le directeur général de l’Environnement, et son secrétariat sera assuré par le directeur général des Hydrocarbures. Il comprendra comme membres les directeurs généraux de la Santé publique ; des Transports terrestres ; des Douanes ; des Etudes et laboratoires ; des Impôts ; de la SOGARA ; de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) ; le président de l’Union des représentants automobiles de l’Industrie ainsi que le président du Groupement des professionnels pétroliers.

Si en Europe la teneur moyenne en soufre du gasoil est de 10 à 50 ppm, dans les pays en voie de développement, la teneur est parfois 1 000 fois plus élevée.

«Actuellement par exemple, dans la plupart des pays d’Afrique, la teneur en soufre est de 5 000 parties par million. D’autres pays d’Afrique et d’ailleurs, ont des teneurs en soufre encore plus importantes», souligne le PNUE.

Au Soudan, la teneur en soufre du diesel atteint 11 000 parties par million ; en Ethiopie, au Kenya, en Irak, en Jordanie et en Tunisie, elle est de 10 000 parties par million et en Zambie de 7 000 parties par million.

Le soufre contenu dans les carburants automobiles est à l’origine de nombreux problèmes de santé, respiratoires et cardio-vasculaires. «C’est extrêmement préoccupant», souligne le directeur du PNUE, Klaus Toepfler, invitant à «mettre fin à ce monde bipolaire dans lequel le monde développé a des teneurs en soufre plus saines et moins polluantes que le monde en développement».

Au Maroc, la commercialisation récente du gasoil 50 ppm doit permettre de réduire les émissions de plomb et de soufre rejetées dans l’atmosphère respectivement de 760 tonnes et 54 000 tonnes annuellement.

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