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CEMAC : La BEAC baisse ses taux d’interventions pour contrer la crise

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) s’est réuni le 23 mars dernier à Yaoundé pour réviser les perspectives macroéconomiques de l’exercice 2009. Au regard du taux de croissance prévisionnel tombé à 2,8%, le CPM a décidé de réaménager les taux d’interventions de la BEAC à compter du 26 mars prochain afin de soutenir l’activité économique et l’emploi dans les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).

Les perspectives macroéconomiques 2009 révisées pour la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) laissent apparaître une décélération plus prononcée de la croissance économique en raison de la baisse de la demande mondiale.

Réuni le 23 mars dernier à Yaoundé, au Cameroun, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) a décidé de réaménager les taux d’intervention de la banque à compter du 26 mars prochain afin de soutenir l’activité économique et l’emploi dans les pays de la sous-région.

Cette décision de réaménagement porte sur les taux d’intervention de l’institution, les coefficients de réserve obligatoire applicables aux banques et les autres rémunérations des dépôts publics par la BEAC.

« Après l’analyse de la balance des risques pesant sur la stabilité monétaire et financière, il s’agit par ces décisions de soutenir l’activité économique et l’emploi dans la sous-région », a expliqué le gouverneur de la BEAC, Philibert Andzembe.

En ce qui concerne les taux débiteurs, le Taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) et le taux des avances aux trésors à l’intérieur des plafonds statutaires seront désormais de 4,5% au lieu de 4,75%.

Le taux d’intérêt des prises en pension (TIPP) passe à 6,25% contre 6,5% et les Taux de pénalités aux banques (TPB) et celui des avances aux trésors au-delà des plafonds statuaires resteront inchangés à respectivement 12% et 10%.

Concernant les taux créditeurs, les placements à sept jours chuteront par exemple de 1,30% à 1%.

Les banques du groupe I, notamment celles du Congo et de la Guinée Equatoriale qui sont en situation de liquidités abondantes, bénéficieront d’un coefficient applicable aux dépôts à vue et ceux à terme restent inchangés à respectivement 14% et 10,5%.

Les banques du groupe II, au Cameroun et au Gabon, en situation de liquidités satisfaisantes dont les coefficients applicables aux dépôts à vue et à termes respectivement de 11,75% et 9,25% vont rester inchangées.

Pour les banques du groupe III en situation de liquidités suffisantes que constitue le Tchad, les coefficients applicables aux dépôts à vue et à termes baissent de 9% à 7,75% et de 6,5% à 5,25% respectivement, alors que les banques de la République Centrafricaine seront exemptées de l’application des réserves obligatoires parce que la « liquidité dans ce pays demeure fragile », stipule le communiqué final des travaux.

Le taux de rémunération des réserves obligatoires est par ailleurs fixé à 0,10% au lieu de 0,15%.

Le taux d’intérêt sur Placement public au titre du fonds de réserve pour les générations futures (TISPPO) passe de 2,2% à 1,9% ; le taux d’intérêt sur placement public au titre du mécanisme de stabilisation des recettes budgétaires (TISPP1) sera désormais de 1,7% contre 2% pendant que le taux d’intérêt sur placement public au titre des dépôts spéciaux (TISPP2) va passer de 1,4% à 1,1%.

Le CPM de la BEAC a par ailleurs mis en exergue le ralentissement de l’activité économique de la sous-région en 2008, marqué par la hausse du Produit intérieur brut réel évalué à 4,4% contre 4,6% en 2007 et une résurgence des tensions inflationnistes, qui entraînent une hausse de l’inflation à 6% eu lieu de 1,6% un an plus tôt.

Pour ce qui est des perspectives macroéconomiques révisées de l’année 2009, elles laissent apparaître une décélération de la croissance économique qui s’établirait à 2,8% en raison de la baisse de la demande mondiale, alors que les tensions inflationnistes s’atténueraient pour faire revenir l’inflation vers la norme communautaire de 3%. La couverture extérieure de la monnaie demeurerait confortable autour de 100%.

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