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Gabon: Plus de 10 nouveaux média au Gabon en moins de 6 ans

Depuis quelques années, le Gabon connaît un foisonnement d’organes de presse (écrite, audio-visuel et en ligne) qui ne serait pas synonyme de liberté de la presse, selon certains responsables de média dont les propos ont été recueillis ce jeudi par un reporter de GABONEWS dans des salles de Rédaction de Libreville.

A moins de dix ans, ont vu le jour notamment Canal Océan (Radio et Télévision), Canal Espoir (Télévision), Life TV, Radio Télévision Nazareth (RTN), Radio-Campus, Bethel Médias (Radio et Télévision), Universel News (Télévision), Radio Ogooué FM, CVS (Télévision), TVM (Télévision), sans omettre les médias électronique comme GABONEWS, Info Plus Gabon, Gaboneco.

Cette arrivée renforce le paysage médiatique gabonais où les devanciers ont pour nom: la Radio Télévision Gabonaise, (RTG1 & 2), Africa N°1, la Radio Africaine, le quotidien national « L’union » et bien d’autres.

Partant de ce constat, Francis Salah Ngouah-Beaud, Directeur Général–Adjoint de la télévision du futur TV+ (privée) a déclaré que «ce foisonnement n’est pas synonyme de liberté de la presse. Il ne faut pas se voiler la face ».

Poursuivant, il a souligné que « la liberté de la presse, c’est être face à son destin et avoir la satisfaction lorsqu’on a réalisé un reportage, produit une émission, de n’avoir rien à se reprocher de manière tout à fait intrinsèque. La pratique au quotidien de notre profession nous amène à comprendre qu’on en est bien loin ».

Avant de mentionner que « ce qu’il faudrait, c’est participer à une sensibilisation des différents acteurs de la société et les amener à comprendre que l’information est un produit vital. Et qu’on ne peut être bien informé que lorsqu’on comprendra que le journaliste n’est à la guise de personne, qu’il est au service de l’information. Une information vérifiée, regroupée, équilibrée, parfois spontanée et suffisamment neutre avec des détails qui amènent l’opinion à se faire une idée bien précise de la situation telle que présentée par le journaliste ».

Dans la même veine, le responsable des programmes de Canal Océan, Aimé Claude Pango, a noté que « liberté de la presse, officiellement oui, mais officieusement non, parce qu’il y a des choses qui ne peuvent toujours pas être dites. La preuve c’est que certains média ont été sanctionnés. De surcroît, nous avons l’impression qu’il y a des privilégiés et derrière eux se trouvent généralement des gourous ».

« Mon souhait à l’occasion de la journée de la liberté de la presse, c’est que cette liberté soit totale dans le monde surtout en Afrique, car il y a des hommes de presse qui ont été et qui sont encore pris en captivité pour avoir dit ce qui, selon certains ne doit pas être dit », a-t-il ajouté.

Walter Ondo, responsable de « Life Tv », a estimé, pour sa part, que, « la liberté de la presse est plus ou moins effective car il était difficile voire impossible dans les années 90 de diriger une entité privée tandis qu’aujourd’hui, c’est chose possible. C’est donc dire que les choses avancent dans le bon sens. La liberté de la presse ne sera jamais totale dans le monde, le plus important c’est que la liberté gagne du terrain au fur et à mesure que le monde connaît des permutations ».

Les autorités gabonaises, citant l’article 19 de la loi fondamentale, rappellent que « la communication audiovisuelle, écrite et cinématographique est libre en République Gabonaise » et que cette disposition s’appuie sur « la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en son article 19 ».

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