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Gabon : PCQVP sollicite la «pommade Mboumbou Miyakou»

Une délégation de la coalition internationale Publiez ce que vous payez (PCQVP) est en séjour à Libreville depuis quelques jours pour s’entretenir avec des représentants du gouvernement sur le rôle et les missions de cette plateforme d’Organisations non gouvernementales (ONG). Suite à l’incarcération au début du mois de juillet dernier de deux de ses coordonnateurs nationaux, PCQVP a rencontré le président du Conseil économique et social (CES), Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou, afin qu’il puisse sensibiliser les autorités sur l’importance des actions menées par la société civile, notamment dans le domaine clé de la transparence des industries extractives.

La coalition internationale «Publiez ce que vous payez» (PCQVP) a mandaté à Libreville une délégation de représentants pour s’entretenir avec les autorités locales gabonaises, où de nombreux conflits interfèrent les actions de cette plateforme de la société civile.

Conduite par le coordinateur Afrique de la coalition, Maire-Ange Kalenga, et notamment composée de Michel Roy, de PCQVP France, et Christian Mounzéo, coordonnateur pour le Congo Brazzaville, cette délégation a été invitée par le directeur adjoint du cabinet de la Présidence, Patrice Otha, qui les avait rencontrés à la dernière conférence internationale de Doha, au Qatar.

La délégation s’est d’abord entretenue avec le chef du gouvernement, Jean Eyeghé Ndong, et le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, avant de rencontrer le président du Conseil économique et social (CES), Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou.

Lors de cette rencontre, le coordinateur Afrique de PCQVP a rappelé les missions et les buts poursuivis par cette coalition de 300 organisations non gouvernementales (ONG) à travers le monde, qui sont d’amener les compagnies extractives de pétrole, de gaz et de ressources minières à publier de façon systématique et transparente le montant des taxes et redevances de toutes natures qu’elles versent aux Etats où elles exercent.

«De cette façon, les parlements et les citoyens de ces pays disposeront d’informations, sur la base desquelles ils pourront suivre l’usage fait de ces redevances et veiller à ce que ceux-ci participent au développement et à la réduction de la pauvreté», a expliqué Marie-Ange Kalenga.

«Cette plus grande transparence permettra de lutter contre les détournements de fonds, la corruption et l’appropriation illicite des ressources en cause», a ajouté Michel Roy.

La délégation de PCQVP a ainsi sollicité la médiation du président du CES auprès des autorités concernées pour l’élaboration et la mise en place d’outils permettant le renforcement de la transparence du secteur de l’industrie extractive.

Les militants ont également exhorté monsieur Mboumbou Miyakou d’éclaircir auprès des mêmes autorités le rôle et les missions de leur coalition afin d’éviter les conflits avec le gouvernement, notamment le ministère de l’Intérieur qui leur reproche régulièrement d’outrepasser leur statut en s’immisçant dans la vie politique du pays.

Avec cinq autres membres de la société civile gabonaise, le coordonnateur national de PCQVP, Marc Ona, et un autre membre de la coalition, avaient été incarcérés du 7 au 12 janvier dernier à Libreville pour «détention d’un document en vue de sa diffusion dans un but de propagande» et «propagande orale ou écrite en vue de l’incitation à la révolte contre les autorités».

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