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Gabon : Gabon Airlines et Afrijet cintrées en Europe

Le crash, il y a un mois, de l’Airbus A 330 Rio-Paris et celui beaucoup plus récent de la Yemenia Airways, relance le débat sur la fiabilité des aéronefs en circulation. La Commission européenne envisage la publication d’une liste noire mondiale alors même que deux compagnies aériennes de droit gabonais sont déjà soumises à des «restrictions» en Europe. La Commission européenne a procédé, le 8 avril dernier, à la remise à jour de son catalogue de transporteurs aériens interdits de vol sur l’ensemble de son territoire.

L’élaboration de cette liste prend en compte, entre autres, les résultats des contrôles effectués dans les aéroports européens, l’utilisation d’avions mal entretenus, vétustes ou dépassés ; l’incapacité des compagnies à corriger les déficiences identifiées lors des inspections.

La liste comprend les compagnies aériennes d’Angola, du Bénin, de République démocratique du Congo, de Guinée équatoriale, d’Indonésie, du Kirghizstan, du Liberia, de Sierra Leone et du Swaziland, plus diverses compagnies d’Afghanistan (Ariana Afghan Airlines), du Cambodge (Siem Reap Airways), de Corée du Nord (Air Koryo), du Kazakhstan (Air Company Kokshetau, Atma Airlines, East Wing, Sayat Air, Starline KZ), du Rwanda (Silverback Cargo Freighters), du Soudan (Air West), de Thaïlande (One Two Go Airlines), et d’Ukraine (Motor Sich, Ukraine Cargo Airways, Ukrainian Mediterranean Airlines, Volare Aviation Entreprise).

On notera que depuis 2008, deux compagnies aériennes de droit gabonais, Afrijet et Gabon Airlines, parviennent à échapper à ce rejet de l’espace aérien européen. Elles sont simplement soumises à des «restrictions» de vol, visant, par exemple, certains de leurs appareils.

Au titre des compagnies aériennes gabonaises figurant sur la fameuse liste-sanction, on compte Air Services, Air Tourist, Nationale et Régionale Transport, Air Affaires, SCD Aviation, Sky Gabon, Solenta Aviation.

L’Union européenne édite la seule liste noire du genre dite officielle et reconnue par les compagnies aériennes. Elle est régulièrement remise à jour, contrairement à de nombreuses listes qui circulent sur Internet. Certaines de ces listes citent des compagnies qui n’existent plus, ou alors rajoutent des commentaires presque subjectifs.

Un mois après le crash de l’Airbus A 330 Rio-Paris et quelques jours après celui de la Yemenia Airways, la Commission européenne envisage l’élaboration d’une liste noire mondiale. Elle s’est rapprochée à cet effet de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) pour que cette liste soit rapidement élaborée et accessible au public sur le site Internet de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Cependant, l’élaboration de cette liste noire mondiale s’est immédiatement heurtée aux réserves de l’OACI. Denis Chagnon, porte-parole de l’OACI, a rappelé que cette liste doit être l’œuvre des Etats qui seront alors responsables de sa mise en forme et de son application. Il a ajouté que cette mesure serait une véritable sanction, voire «une mise à mort» de certaines compagnies.

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