LIBREVILLE (AGP) – Des ’’mesures nécessaires’’ pour assurer la sécurité du scrutin présidentiel anticipé de dimanche prochain ont été prises par le gouvernement, selon une décision du conseil des ministres de mercredi.
’’Le gouvernement s’engage prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des bureaux de vote, du convoyage des urnes et des procès-verbaux des opérations électorales’’, indique le communiqué final de cette réunion.
Le communiqué précise également que les journalistes ne pourront accéder aux bureaux de vote que ’’de manière passagère, à l’occasion du vote de telle ou telle personnalité et non d’y séjourner de façon permanente’’.
Les résultats de cette élection ne pourront être donnés que par des médias publics, sur la base des données fournies par le ministère de l’Intérieur, fait savoir le communiqué.
Par ailleurs, le gouvernement met en garde, en conséquence, tous ceux qui, par la menace ou l’intimidation, tenteraient d’empêcher certains compatriotes d’aller aux urnes, selon le texte.
Les Gabonais sont appelés à élire un nouveau président dimanche. 813.164 électeurs, sur une population évaluée officiellement à 1,5 million d’habitants, sont inscrits en vue de ce scrutin présidentiel de dimanche prochain, selon la liste électorale définitive.
Les autorités ont prévu d’ouvrir un total de 2.801 bureaux de vote au Gabon et près de 200 à l’étranger. 23 candidats sont en lice pour ce scrutin à un seul tour qui va désigner le successeur du président Omar Bongo Ondimba, décédé en juin dernier, après avoir dirigé le Gabon pendant 41 ans.
Ali Bongo Ondimba, 50 ans, ancien ministre de la Défense et fils ainé du président défunt, a été investi, le 19 juillet dernier, candidat unique du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir.
Même s’il n’existe aucun sondage fiable, les observateurs de la vie politique locale à Libreville considèrent qu’il est ’’en bonne position’’ pour remporter le scrutin du 30 août prochain.
Face à lui, d’autres prétendants également issus de ce parti, se présentant sous les étiquettes d’indépendants, c’est le cas des anciens Premiers ministres Jean Eyéghé Ndong, 63 ans, et Casimir Oye Mba, 67 ans, ainsi que de l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame, 52 ans.
D’autres poids lourds prennent également le départ. Il s’agit de Pierre Mamboundou, qui représente une coalition de partis, et Zacharie Myboto, ancien dirigeant du PDG, converti à l’opposition.
Depuis quelques jours, un appel à candidature unique de l’opposition a été lancé afin de barrer la route à Ali Bongo Ondimba, qui a animé jeudi plusieurs meetings à plusieurs endroits de la capitale gabonaise, notamment à Lalala, dans le 5eme arrondissement, à Nzeng Ayong, dans le 1er arrondissement et dans le 2eme arrondissement, fief de M. Eyéghé Ndong.
