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Gabon : Les 24 heures les plus longues de Rose Rogombé

La cérémonie en avait émue plus d’un le 10 juin dernier, alors que deux femmes étaient sous le feu des projecteurs, la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mbourantsouo, et Rose Francine Rogombé, alors présidente du Sénat, qui accédait à la magistrature suprême. 80 jours plus tard, Rose Francine Rogombé, qui s’était érigée en capitaine de navire pour mener à bon port la barque de la transition, se trouve à quelques coudées du fameux port, alors que l’avis de tempête a été lancé par l’équipage du navire «Gabon».

© D.R. Rose Rogombé prête serment le 10 juin 2009 à Libreville

Arrivée à la tête de l’Etat le 10 juin dernier suite à la disparition du président Bongo Ondimba deux jours plus tôt à Barcelone, après un règne de 42 ans, Rose Rogombé vit certainement les 24 heures les plus longues de sa magistrature, à la veille du scrutin de ce dimanche qui doit élire le prochain président.

80 jours durant, celle qui avait promis de respecter «la Constitution et rien que la Constitution» pour mener à bien cette transition historique, a tenu la barque ferme pour achever dans la paix sa transition.

Elle n’a plus que 24 heures pour réussir sa transition et rentrer dans l’histoire, alors que chacune des 1440 minutes qui lui reste vaudra son pesant d’or pour garantir la transparence électorale afin de sécuriser les électeurs, les résultats des votes et prévenir d’éventuels conflits post-électoraux.

L’article 13 de la constitution gabonaise, qui stipule bien que le président intérimaire ne peut pas se présenter à l’élection présidentielle, ne précise pas toutefois si elle doit réintégrer ou non ses fonctions de présidente du Sénat au terme du scrutin. Mais le statut d’«intérimaire» de son successeur au Sénat laisse suggérer que Rose Rogombé pourrait retrouver la tête de la Haute Chambre du Parlement à l’issue de la transition.

Dans le cas contraire, celle qui n’a pas dédaigné sa résidence de Rio, cernée de quartier sous intégrés, au profit des lambris dorés du Palais présidentiel, pourrait toujours se contenter de son siège de sénatrice de Lambaréné et de ses émoluments de président du Conseil d’administration du Conseil gabonais des chargeurs.

Alors que sont déjà entamées les 86 400 dernières secondes de la transition politique de Rose Rogombé, dont le tryptique «Constitution-Concertation-Consensus» en a pris un coup depuis le 10 juin dernier, les Gabonais attendent toujours un signal fort, un «appel républicain» de la première femme président de la République en Afrique Centrale, que d’aucuns ont qualifié d’«étoile du berger» de la transition gabonaise, pour doucher les accents bélliqueux de certains politiques.

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