L’opposant Pierre Mamboundou, arrivé en troisième position à l’élection présidentielle du 30 août dernier, envisagerait la mise en place d’une commission mixte de l’opposition associant André Mba Obame, officiellement second, qui conteste également les résultats du scrutin. Cette commission devra réexaminer les procès verbaux afin d’aboutir à un consensus au sein de l’opposition sur le vainqueur de l’élection et de mener une action commune pour contester les résultats annoncés le 3 septembre dernier.
© Static-gaboneco-Pierre Mamboundou est arrivé en troisième position avec 25,22%
Alors que le pays a enregistré à une vague de violences suite à l’annonce de la victoire d’Ali Bongo Ondimba (PDG, au pouvoir), fils du défunt président, à l’élection présidentielle du 30 août, les deux principaux opposants contestent fermement les résultats officiels et dénoncent des fraudes massives dans l’organisation du scrutin et le comptage des voix.
Alors que de nombreuses rumeurs courraient sur l’état de santé d’André Mba Obame et Pierre Mamboundou, respectivement second et troisième dans les suffrages, le président de l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), Pierre Mamboundou, candidat de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR), réunissant 5 partis politiques, envisagerait de mettre en place une commission mixte de l’opposition.
Cette commission associerait le camp d’André Mba Obame, officiellement second dans les suffrages, pour éplucher les procès verbaux afin d’aboutir à une position commune de l’opposition et entreprendre les démarches de contestation des résultats.
La commission pourrait notamment demander la reprise du scrutin ainsi que l’appel au calme vers la population face aux nombreuses vagues de violences depuis l’annonce des résultats, particulièrement à Port-Gentil, la capitale économique du pays, bastion réputé de l’opposition où Pierre Mamboundou a raflé 64% des suffrages.
La confrontation des procès verbaux des deux principaux opposants devrait par ailleurs aboutir à l’alignement de l’un derrière celui qui sortira premier du nouveau décompte des voix.
«Nous voulions qu’on confronte les procès verbaux, cela n’a pas été fait. Comment voulez vous qu’on vérifie les résultats si on ne peut pas les confronter ?», s’indignait le 3 septembre André Mba Obame.
La Cour constitutionnelle a validé à 16 heures, le 04 septembre, les résultats de l’élection présidentielle annoncés par le ministre de l’Intérieur le 3 septembre dernier. Sur le plan légal, l’opposition a 15 jours pour introduire les réclamations devant la Cour constitutionnelle.
