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Gabon : La Cour Constitutionnelle ajourne le recompte des voix

Le recompte des voix de l’élection présidentielle du 30 août décidé par la Cour Constitutionnelle, suite au recours en annulation de l’opposition, qui devait débuter ce 29 septembre, a été reporté au 30 septembre faute d’accord entre la haute juridiction et l’opposition sur les modalités de recompte. En plus de la présence d’un huissier par candidat, l’opposition réclame la présence d’un représentant dans la salle de recompte.

Premier contretemps dans l’opération de recompte des voix décidée par la Cour Constitutionnelle pour éclaircir la situation au lendemain d’une élection présidentielle très contestée par une frange de la population.

Prévue pour ce 29 septembre, l’opération n’a pas pu démarrer en raison du désaccord persistant entre la haute juridiction et les candidats de l’opposition qui réclament des garanties supplémentaires.

L’opposition exige de la Cour Constitutionnelle qu’en plus de la présence d’un huissier par candidat, il y ait également un représentant de chaque candidat dans la salle de recompte. De son côté, la Cour campe sur sa proposition stricte d’un huissier par requérant.

« Les travaux reprendront demain à 9H00″, a annoncé la présidente de la Haute juridiction, Marie Madeleine Mborantsuo, expliquant qu' »à notre grande surprise, certains requérants (…) ont assiégé la Cour, avec avocats, représentants (…) s’imposant aux membres de la Cour et voulant participer à cette séance qui est une séance interne à la Cour ».

La Cour constitutionnelle « n’est pas un organe politique ou les acteurs politiques peuvent venir imposer leur point de vue », a averti à cet effet madame Mborantsuo, assurant que « la Cour entend examiner les requêtes avec sérénité [et] n’entend pas recevoir des exigences de qui que ce soit ».

La présence d’un représentant dans la salle de recompte doit permettre aux candidats de l’opposition de confronter les résultats officiels avec les leurs pour les circonscriptions qui font l’objet du contentieux.

Selon des sources proches du dossier, l’opposition aurait demandé dans ses recours le recomptage des procès verbaux qui ont conduit à l’élection du candidat du PDG. Selon ces sources, 67% de ces procès verbaux regorgent d’irrégularités. La validité d’une telle thèse conduirait inévitablement à l’invalidation de la victoire du président élu.

Plutôt que d’examiner uniquement les procès verbaux qui ont donné vainqueur Ali Bongo Ondimba, la Cour a certainement jugé utile de procéder à un nouveau décompte de tous les procès verbaux.

«Comme ça avait déjà été fait par la Cour constitutionnelle au moment de la proclamation des résultats, les procès-verbaux de l’ensemble des bureaux de vote seront vus en présence cette fois-ci des huissiers désignés par des requérants», a expliqué la présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo.

«Il s’agit pratiquement d’un dépouillement mais cette fois-ci des procès-verbaux de chaque bureau de vote. S’il y en a 2 800, ce sont les 2 800 qui seront recomptés», avait-elle ajouté. Espérons que report permettra à la Cour de fixer les modalités pratiques de cette opération conformément aux textes en vigueur.


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