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Gabon : Adieu le SMIG à 150 000 francs CFA

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Ali Bongo

Plébiscitée comme l’une des promesses phares du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) lors de la dernière campagne présidentielle, le passage du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 80 000 à 150 000 francs CFA, est tombé dans l’eau de boudin, après la sortie du chef de l’Etat qui a déclaré le 7 janvier qu’il n’a « jamais fait la promesse de rehausser le niveau du SMIG. »

Il n’y aura pas de SMIG à 150 000 francs CFA, pas en tout cas au cours des sept prochaines années. Le chef de l’Etat a mis fin le 7 janvier dernier aux supputations sur la date de « distribution de ce cadeau électoral ». Il a déclaré en mots clairs et précis qu’il n’a jamais fait une telle promesse.

Pourtant, pour vendre l’ «avenir en confiance», le PDG avait fait une série de promesses alléchantes pour convaincre les Gabonais de voter en faveur de son candidat. Il avait promis entre autres de réformer l’administration publique et la rendre apte à répondre aux besoins des usagers des services publics ; de permettre l’accès de tous à l’école, à l’eau potable, à l’électricité, à un logement social, à un terrain viabilisé ; d’ améliorer les condition de vie et de travail de l’ensemble des Gabonais à travers la généralisation de la journée continue ; d’ augmenter les budgets des mairies et des conseils départementaux à travers une décentralisation effective ; d’ améliorer le système de retraite et de couverture social en faveur des retraités ; de donner un vrai pouvoir à la femme gabonaise, etc.

Toutes ces promesses sont destinées, selon le PDG, à faire du Gabon «un pays émergent, un dragon de croissance, un océan de développement partagé par tous». Dans le feu de l’action de la campagne, le PDG a traduit certaines de ces mesures en variables marketing telles que le SMIG à 150 000 francs CFA ou la gratuité des frais d’accouchement pour toutes les femmes dans les hôpitaux du pays, dès l’investiture de leur candidat en cas de victoire. Et depuis l’investiture d’Ali Bongo, les Gabonais attendaient avec impatience le passage du SMIG à 150 000 francs CFA.

Cette promesse tant attendue s’est évaporée le 7 janvier dernier lorsque le Chef de l’Etat a déclaré qu’il n’a «jamais fait la promesse de rehausser le niveau du SMIG». Cette déclaration a eu l’effet d’un coup de tonnerre dans toutes les chaumières du pays et tout en jetant un trouble dans les esprits, surtout dans ceux des militantes et militants du grand parti de masse.

Peu importe que le Chef de l’Etat n’ait pas fait cette promesse, mais comment expliquer aux militants du PDG qui ont battu le pavé, le macadam, la latérite, et ont sillonné villes, quartiers, villages, hameaux, au pas saccadé de «laissez nous avancer» la tête gavée par la promesse du SMIG à 150 000 franc CFA que leur candidat n’avait jamais fait cette promesse ?

Au soir de la victoire et malgré la tension extrême qui régnait, ils ont risqué le nez dehors pour laisser éclater leur joie, les yeux rivés vers l’horizon du SMIG nouveau. Ce d’autant que cette promesse a été défendue avec acharnement par certains hiérarques du parti dès que l’opposition émettait le moindre doute sur sa faisabilité. D’ailleurs, l’argument du PDG était on ne peut plus convainquant : «c’est l’héritier du boss, il peut même puiser dans la cagnotte familiale s’il le faut pour tenir sa promesse, ce qui n’est pas le cas des autres candidats».

Pour achever de convaincre les incrédules, le directeur général de la Caisse nationale de stabilisation et de péréquation (CAISTAB), Mathias Otounga Ossibadjouo, a annoncé à grands renfort de publicité l’entrée en vigueur du SMIG à 150 000 francs CFA dans son administration, quelques jours après l’investiture du nouveau Chef de l’Etat. Le directeur de la CAISSTAB avait justifié cette décision comme étant l’application de la promesse du candidat du PDG faite aux Gabonais.

Doit-on comprendre, après la déclaration du Chef de l’Etat, que le directeur de la CAISSTAB, l’un des rares directeurs généraux a avoir gardé son poste après l’arrivée du nouvel exécutif, qui a battu campagne pour le candidat du PDG, s’est appuyer sur une rumeur pour instaurer le SMIG à 150 000 dans son administration ?

Possible ! Dans ce cas de figure, pourquoi celui qui dans sa lettre aux Gabonais avait promis «de dire les choses franchement», a laissé les militants du PDG, la machine qui lui a permis de gagner, se repaitre à satiété de cette promesse qu’il n’a jamais faite ? Il serait peut-être souhaitable que le PDG communique aux militants la liste exhaustive des promesses afin qu’ils ne dispersent pas leur énergie à s’accrocher à certains mirages. Si le flou persiste, le doute s’épaissit, c’est la source même de la crédibilité qui risque de tarir.

Certes, la prochaine présidentielle c’est dans sept ans, mais d’autres échéances pointent déjà à l’horizon et le chagrin de l’ «enterrement» SMIG à 150 000 francs CFA risque de détourner certains militants des chantiers du PDG.

Exprimez-vous!

  1. Vous savez quand on est borné c’est pour la vie, vous ne vouyez pas tous ce que fait Ali, il est en train de remettre le Gabon sur pied c’est cela qui vous dérange, car pour vous il allait à l’échec et c’est une honte pour vous.
    Sachez le, Ali n’a rejetté personne, il a besoin de tous les Gabonnais sans distingo,
    alors au lieu de calomnier, nous devons l’aider afin de réaliser un Gabon émergent pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui.Vous avez voulu des réformes, il nous les adonné, vous avez voulu du sang neuf dans la gestion des affaires, il nous l’a donné, mais enfin que veut le peuple?Ce n’est pas votre rigolo de Mengara qui viendrait avec ses poches vides et sa soif de pouvoir faire quoi que ce soit.
    Alors soyez un peut lucide afin de ne pas laisser de place au vendeurs d’illussions

  2. Ah ah ah Gabonais trop cons trop couillons..c est encore Mba Abess
    Vous le meritez bien le petit Bongo
    Vous n etes qu au debut des souffrances..
    soyez objectifs et realistes pas tribalistes
    ohhhhhhhhhhhhhhhh

  3. « le fils de la panthère c’est la panthère » au mieux ali9 laissera le pays dans l’état ou il l’a trouvé, au pire le pays sera en guerre avant spn départ.n’oublions pas que pour arriver au pouvoir il a ordonné ou laisser ordonner de tirer à balle réelle sur le peuple gabonais faisant ainsi plusieurs morts dont le premier fut thierry mombo.
    pour ceux qui pensaient qu’ali9 allait faire mieux que son père, je pense que vous n’êtes qu’au début de ce fameux gabon émmergent pour ne pas dire au début de la dictature sanglante qui vient de s’installer au gabon comme dans toutes les colonies françaises d’afrique.
    video MANHITOO à voir et faire voir sur http://www.livinginafrica.net
    time is coming, time is coming.

  4. C’est normal qu’il ne puisse pas tenir ce genre de promessses. Son programme comme celui de tous les autres candidats était un simple copier-coller du programme de Mengara que le biaffrais a pompé comme tous les autres candidats. C’est Mengara qui le ptremier avait proposé une augmentation de 150.000 du SMIg et tous les autres se sont mis à copier. le problème c’est qu’en copiant ils ne savaient pas d’où viendrait l’argent qui financera cette augmentation. Mengara lui savait, eux non. Vous allez voir qu’Ali va rapidement s’embourber. Il est incapable de penser correct. il manque d’inspiration. Vous croyez que aquand on reste dans le sillage du pouvoir toute sa vie, les idées nouvelles vont venir d’où?

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