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Sommet UA : L’Afrique en ordre de bataille pour relever les défis du développement des TIC

Les travaux du 14ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) se sont ouverts dimanche à Addis-Abeba (Ethiopie) auxquels prend part le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a constaté l’envoyé spécial de l’AGP.

A l’entame des travaux, l’engagement des Africains sur la question de développement des technologie de l’information et de la communication (TIC) a été fortement exprimé lors des différentes allocutions, ainsi que les crises et conflits.

Ce 14ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA s’est ouvert à Addis-Abeba, sur la volonté de l’Afrique de relever les défis du développement des technologies de l’information et de la communication (TIC), et d’œuvrer pour son progrès.

Cette volonté a été réellement affirmée, au regard de la forte mobilisation des Etats africains pour s’approprier véritablement les technologies de l’information. Différents stands d’exposition, dont celui du Gabon, ont été ouverts au hall du centre de conférence. La tonalité des discours sur la problématique que pose ce vecteur des connaissances et savoir dans la bataille du développement des pays du continent, ont également laissé entrevoir cette réelle mise en ordre de bataille pour la promotion des technologies de l’information. Le choix porté sur cette thématique découle d’un constat bien établi sur la réalité, les enjeux des TIC pour les populations.

Dans le cadre des défis portant sur les TIC, l’organisation continentale a engagé une sérieuse étude sur le cadre de référence pour l’harmonisation des politiques et de la règlementation en matière de télécommunication en Afrique. L’objectif final est de parvenir à une intégration rapide et un développement durable sur le continent.

L’étude a porté deux volets prioritaires, à savoir, la connexion de l’Afrique et la réduction de la fracture numérique. Les conclusions ont fait apparaître un développement très inégal des réseaux et des services entre pays et les régions. Elles auront finalement amené les Etats à la mise en œuvre de politiques destinées à renforcer les capacités et les infrastructures de ce secteur. Les différentes rencontres et échanges, l’intervention des partenaires multilatéraux au développement ainsi que les initiatives prises par les Etats eux-mêmes, devraient pouvoir déboucher sur la concrétisation réelle sur le terrain de cet engagement partagée.

A l’ouverture de ce premier Sommet auquel prend part le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, depuis son investiture à la magistrature suprême, le 16 octobre 2009, le Gabon s’est vu confier la vice-présidence des 14ème assises de l’UA d’Addis-Abeba, tout comme le siège de Rapporteur, pour la région Afrique centrale. Peu après la minute de silence en hommage aux 90 victimes du crash de la compagnie Ethiopian sur la mer Méditerranée, et des victimes de tremblement de terre en Haïti, plusieurs allocutions ont été prononcées en présence de la cinquantaine des dirigeants de l’Afrique et des invités, observateurs ayant fait le déplacement de la capitale éthiopienne.

Le Gabonais Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine, a dressé un bilan à mi-parcours de son mandat. Une occasion pour lui de relever, une fois encore, les contrastes du continent africain au plan politique et économique, notamment. M. Ping, a estimé que la stabilité politique et le progrès économique de certains pays, voire de certaines régions, sont ainsi à opposer aux reculs enregistrés dans d’autres pays en matière de respect de la gouvernance démocratique, à la résurgence des fléaux des coups d’Etat et à l’effondrement de certaines économies, dont les causes ne sont pas toujours liées à la dernière crise financière qui a ébranlé les fondements du système international et remis en cause toutes les certitudes d’avant. L’Afrique continue à être le terrain privilégié des conflits, interne pour la plupart, alors que parallèlement s’est poursuivie la mise en place d’une architecture de paix et de sécurité de l’Union Africaine.

Le nombre important de crises énoncées lors de ce Sommet, notamment, les situations au Soudan, en Guinée Conakry, en Somalie, en Côté d’Ivoire, à Madagascar, etc., ainsi que les efforts déployés en vue de les résoudre. De même que les contradictions et oppositions inter Etats, interrégionaux, l’impossibilité pour l’Afrique de parler d’une seule voix, attestent encore de la difficulté réelle pour les Africains de faire le saut en avant qu’ils appellent pourtant de tous leurs vœux pour faire face aux nombreux défis auquel le continent est confronté.

Le président du Malawi, Bingu Wa Matharika, qui succèdera à la présidence de l’Union africaine, à Mouammar Kadhafi, s’est engagé, durant son mandat, à faire avancer les choses, en adoptant une posture courageuse face aux nombreuses difficultés auxquelles le continent est confronté.

Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon, quant à lui, n’a pas manqué d’appeler à la mobilisation, à l’engagement des Africains, pour résoudre les crises et conflits qui secouent leur continent, confronté, par ailleurs, à la pauvreté et autres fléaux. L’Espagnol José Luis Zapatero, invité à cette conférence au sommet, a partagé sa vision du partenariat Union européenne-Union africaine et les perspectives de coopération Union africaine et son pays l’Espagne.

Il faut dire que si la veille et même jusqu’à hier matin encore, de nombreux délégués exprimaient quelques inquiétudes, d’autres se montraient très critiques, à la suite du nombre important de sujets controversés ayant pu entraver le bon déroulement de ce Sommet, la succession à la présidence du dirigeant libyen a finalement eu lieu sans grincements de dents. D’autant que Mouammar Kadhafi n’avait pas hésité d’afficher sa réelle intention de se maintenir à la présidence de l’UA, alors même qu’au sein de la Commission et même de nombreux autres pays, il est clair, selon le principe de la rotation par région, le fauteuil devait naturellement échoir à la région d’Afrique australe. La désignation du Malawi à la présidence a confirmé la primauté de cette logique. Les assises s’étant poursuivies, par la suite, sur l’ouverture des discussions sur plusieurs autres questions au menu.

Notons que le président gabonais est accompagné de son épouse Sylvia Bongo Ondimba, des ministres, Paul Toungui, (Affaires étrangères), Laure Olga Gondjout (Communication, Economie numérique), Emile Doumba (Intégration régionale). Le chef de l’Etat a été reçu, dès son arrivée, samedi, par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon. En marge du Sommet, il s’est entretenu avec le ministre iranien des Affaires étrangères, H.E Manochev Mottuki.. Quant à l’épouse du chef de l’Etat gabonais, elle prend part, lundi matin, au sommet des Premières Dames d’Afrique.

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