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Une ONG invite le gouvernement à multiplier les centres d’alphabétisation à travers le Gabon

Le Réseau Communication Education et formation de la femme (RECEFF), a invité le gouvernement gabonais mardi à Libreville, à multiplier l’implantation des centres d’alphabétisation à travers le territoire national, au terme d’un atelier de restitution des résultats de l’étude sur l’analphabétisme des jeunes femmes dans les communes de Libreville et Owendo.

S’exprimant à l’ouverture de l’atelier, la présidente du RECEFF, Blandine Engonga Bikoro, a indiqué que l’étude sur ‘’l’analphabétisme des jeunes femmes vivant dans la commune de Libreville’’, initiée par le Centre national d’appui aux organisations de femmes du Gabon (CENAF-GABON), avait pour objectif final de poser un diagnostique général de l’analphabétisme afin d’élaborer une stratégie en vue de la diminution de ce phénomène et contribuer à la réduction de la pauvreté au Gabon, particulièrement chez les jeunes femmes.

Par rapport au champ de l’enquête, la collecte des données de cette étude a exigé la présence sur le terrain de 5 enquêteurs dont l’objectif visait à identifier 300 jeunes femmes, âgées de 16 à 35 ans dont 50 dans chacun des 6 arrondissements de Libreville, selon les termes de référence définis par le commanditaire de l’étude.

La variable âge a retenu 114 femmes âgées de 16 à 20 ans ; 78 âgées de 21 à 26 ans ; 54 âgées de 27 à 30 ans et 54 âgées de 31 à 35 ans.

Tenant compte du discours des enquêtées par arrondissement, les résultats de l’enquête révèlent 68,34% des causes principales de l’analphabétisme sont dues à l’absence de moyens financiers (29,67%), les difficultés d’apprentissage (22,67%) et la venue d’un premier enfant (16%) caractérisée par le manque d’appui familial pour la garde de cet enfant.

On peut donc dire que la venue tôt d’un enfant hypothèque la poursuite des études de la jeune fille. Abandonnée à elle-même par ses parents, elle n’a pas d’autre choix que d’arrêter ses études pour s’occuper de son enfant.

Aussi, le RECEFF recommande-t-il au gouvernement de mettre un accent particulier sur la sensibilisation contre les grossesses précoces dans le cadre du programme de formation à l’école primaire et les trois premières années du secondaire.

De plus le gouvernement a été invité à intensifier la mise en place des passerelles de formation pour lutter contre la déperdition et le décrochage scolaire des jeunes femmes ; à mettre en place une politique favorisant la construction des haltes garderies autour des établissements scolaires et à augmenter, avec ses partenaires, le nombre de bourses d’études pour favoriser le retour aux études des jeunes femmes mères vers des formations techniques ou professionnelles.

En revanche, le RECEFF recommande au CENAF de se doter d’une politique de communication en vue de mieux faire connaître sa structure et l’ensemble de ses services.

La présidente du RECEFF a indiqué qu’une vingtaine de femmes ayant bénéficié d’une alphabétisation fonctionnelle centrée sur le petit commerce lancée le 2 février 2009 recevront leurs parchemins au terme de la formation.

Pour sa part, le représentant ministre de l’Education nationale Sylvain Mayene, a salué le rôle d’interface entre l’Etat et les acteurs de la société civile féminine que joue parfaitement le CENAF-GAGON, dans le processus de bonne gouvernance économique et politique et de développement d’un pays.

On estime à 862 millions le nombre d’analphabètes de plus de 15 ans (20,3% de la population mondiale, soit une personne sur 5 de plus de 15 ans ne pouvant pas communiquer à travers la lecture ou l’écriture et que près de 2/3 de celles-ci sont des femmes.

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