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Reprise en main effective du PDG

Avec la mise en place récente de la Commission centrale de discipline, le secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Faustin Boukoubi, a décidé, en attendant le prochain congrès, de reprendre les choses en main au sein de sa formation politique, en mettant hors d’état de nuire tous les militants récalcitrants.

Mettre hors d’état de nuire tous les militants récalcitrants. C’est peut-être vers cela que s’achemine, progressivement la direction du PDG. C’est, conformément aux dispositions de l’article 30 de ses statuts et de son règlement intérieur, que le secrétaire général, Faustin Boukoubi a désigné, le 03 février dernier, les neuf membres de la Commission centrale de discipline.

On notera que dans cette même décision, le patron du PDG a également rendu publique la composition du bureau de ladite commission ainsi qu’il suit : Président : Paul Ndong Nguéma ; Vice président Georgette Opapé, premier rapporteur, Pierrette Mboumba ; deuxième rapporteur, Joël Richard Boungat ; troisième et dernier rapporteur, Jean Claude Iwangou.

Cette décision, disons-le, fait suite à la volonté exprimée par le secrétaire général de faire le ‘’ménage au sein du parti’’ en mettant hors d’état de nuire tous les militants récalcitrants.

En effet, l’année dernière a été difficile pour le parti, suite aux deux deuils successifs enregistrés. La mort, le 14 mars 2009, de la camarade Edith Lucie Bongo Ondimba, par ailleurs présidente d’honneur de l’UFPDG, et la disparition deux mois après son épouse, du président fondateur lui-même, Omar Bongo Ondimba, qui s’est éteint à Barcelone en Espagne, le 8 juin 2009. Un parapluie un bien faiteure et même un serviteur.

Ainsi, cette journée noire du 8 juin, les uns et les autres ont perdu un père, un patron, Des pertes qui n’ont pas ébranlé ‘’ (…) ceux qui sont nés avant la honte’’ et qui ont renié les bienfaits qu’ils en ont reçu, aveuglés par leurs ambitions personnelles’’.

Mais à quelque chose malheur est bon, dirions-nous. Car cette situation a permis au parti de ‘’voir clair’’ mais surtout de ‘’voir les masques tomber’’ et de tirer les leçons qui s’imposent.

Faustin Boukoubi ne croit d’ailleurs pas si bien dire en affirmant ‘’Qu’après l’orage vient le beau temps et la fin de l’année a redonné l’espoir’’. Pour l’avenir du parti, du pays et de la nation, car le Gabon est sorti grandi de la transition politique que redoutait tout le monde, et dont le processus électoral pouvait, à tout moment, entraîner le pays dans une situation difficile.

Selon Boukoubi, les militants du parti de masse ne se sont pas laissés, même s’ils ont été ébranlés par les ‘’manœuvres de certains compatriotes mal inspirés et en quête d’une popularité à tout prix, l’unité nationale est sortie sauve de cette élection majoritairement éprouvante’’.

Savant dosage

Pour reprendre les choses en main, il a lancé un appel à ses troupes pour qu’elles s’approprient la ‘’vision programme de l’Emergence’’, notamment en épousant ses ‘’objectifs, le rythme, la culture, la méthode,’’ gages des ‘’prochaines victoires’’.

Pour cela, la solution est de s’imprégner du bien-fondé des ‘’initiatives novatrices’’ de l’actuel chef de l’Etat, pour les propager et pour contribuer avec détermination’’, où que l’on se trouve, à leur mise en œuvre.

Et le secrétaire général du parti présidentiel, de rappeler que le ‘’ PDG, ne mourra pas’’, et le parti sera redynamiser au terme de son congrès extraordinaire prévu les 13 et 14 mars prochains. Pour cela, le secrétaire général table sur le retour de nombreux militants qui avaient déserté les rangs du PDG pendant les dernières élections.

Tout comme, il compte aussi sur la prolifération des demandes d’adhésions de bon nombre de compatriotes qui ont choisi sa formation politique.

Mais le maître mot doit être la restauration de la discipline au sein du parti. Ainsi, les camarades reconnus coupables d’infidélité vis-à-vis du parti ont-ils été réhabilités ? Tout est-il rentré dans l’ordre ? A l’évidence, non. Le Secrétariat Exécutif a mis sur pied une Commission centrale de discipline. Ce qui signifie que certains camarades vont comparaître prochainement devant cette instance pour s’expliquer sur leurs ‘’comportements déviants’’ notamment lors de la dernière présidentielle anticipée.

On sait, en effet, que de nombreux militants de premier plan, ont battu campagne contre le candidat officiel du PDG, Ali Bongo Ondimba. Si certains l’ont fait ouvertement, d’autres l’ont menée dans l’ombre en soutenant un autre candidat au mépris de la discipline d’un parti qui leur a tout donné.

Ces mauvais militants vont comparaître devant cette commission centrale de discipline dont les différents membres ont été officiellement désignés par les instances du PDG.
Cette structure est composée de neuf membres issus de chacune des neuf provinces du pays.

C’est un savent dosage entre générations qui va des vieux compagnons du défunt président fondateur à l’instar du sénateur de la commune d’Oyem, François Owono Nguéma, en passant par des jeunes quadragénaires comme Dominique Claire Mandza et Pierrette Mboumba, représentant respectivement le Haut Ogooué et la Nyanga.

Ces jeunes camarades vont œuvrer aux côtés de certains anciens pour écouter, analyser et, en définitive, proposer, le moment venu, les sanctions qui s’imposent, conformément aux statuts et règlement intérieur du PDG.
Faustin Boukoubi entame ainsi une reprise en main effective d’un parti où en effet, la mort du président Omar Bongo Ondimba, avait vu certains hiérarques prendre leur liberté, notamment au moment de désigner le candidat à l’élection présidentielle anticipée du 30 août 2009.

Remettre de l’ordre

A cette occasion, de nombreux militants de premier plan ont décidé de soutenir soit un candidat indépendant, soit de se positionner eux-mêmes en tant que candidat indépendant.
Tel est le cas de Paulette Missambo et de Simon Essimengane, qui ont poussé à la roue de Casimir Oyé Mba. D’autres pédégistes, comme André Mba Obame et Jean Eyéghé Ndong, ont franchi le rubicond en participant à ce scrutin présidentiel anticipé.
André Mba Obame est resté logique jusqu’au bout en maintenant sa candidature. Ce qui n’a pas été le cas de Jean Eyéghé Ndong. En effet, le dernier Premier ministre d’Omar Bongo Ondimba a finalement jeté l’éponge pour apporter son soutien à son ancien collaborateur.
Pour remettre de l’ordre dans le PDG, Faustin Boukoubi et ses collaborateurs savent qu’ils auront fort à faire. Ils devront ‘’savoir manier le bâton et la carotte’’ en distribuant des bons et mauvais points, pour éviter que ce parti ne devienne un champ de maïs où chaque épis, même jeune porte la barbe. La survie du PDG est aussi à ce prix.

(Par Théophile ASSOUMOU-MOMBEY)

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