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Otage au Mali : la fabrication d’un héros présidentiel

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Que faut-il comprendre derrière cette photo d’un Président aux côtés d’un otage libéré ? Certitude : Nicolas Sarkozy a fait le forcing pour assurer ce cliché. Entre le Gabon et le Rwanda, il a fait un saut à Bamako (Mali), avec une escorte de journalistes embarqués sur un jet de la République. Histoire d’être sûr que la France se réveillerait bien avec cette image.

Sans oublier le commentaire :

« Nous ne laisserons tomber aucun de nos compatriotes pris par des terroristes. Nous ne laisserons tomber aucun Français, quelles que soient par ailleurs les erreurs qu’ils aient pu faire, qui se trouve dans l’épreuve. »

Au cas où de récentes déclarations, comme celle du chef d’Etat-major des armées, auraient pu nous en faire douter.

Seconde certitude : Pierre Camatte, 61 ans, libéré après trois mois de captivité dans le désert, aux mains des partisans de d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), n’est pas passé loin de la mort. Son premier récit fait état d’une détention difficile.

Face à la polémique naissante, le Président malien Amadou Toumani Touré (ATT) s’est d’ailleurs justifié mercredi soir :

« Vous savez combien d’hommes nous avons perdus dans ces opérations anti-terroristes ? Alors, je le répète : j’assume cette libération, ils allaient exécuter Pierre Camatte, je le sais, ils allaient le faire. »

Car l’ensemble de la presse de la région, côté malien comme côté algérien, critique sévèrement le troc d’otages qui a présidé à cette libération. Dans la Tribune, les pressions françaises sont vivement mises en cause :

« On ne peut pas lutter contre le terrorisme et exiger la libération de terroristes pour sauver un otage. »

•La France a-t-elle payé une rançon ?
•Y-a-t-il une autre contrepartie ?
•Quel sera le coût de cette libération sur le cours des relations franco-algériennes, en ce moment au plus bas ?
Autant de questions que soulevaient déjà, sur Rue89, une tribune de l’anthropologue britannique Jeremy Keenan.

Par David Servenay

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