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Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba estime qu’il faut faire place aux actes désormais

Pays violé
Le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a prononcé, mardi à la place de l’aéroport de Port-Gentil, un discours où il a indiqué que ‘’nous ne sommes pas venus ici pour faire du tourisme, nous sommes venus pour travailler’’, faisant ainsi très certainement allusion au conseil international qui s’est tenu quelque temps après son arrivée, précisément hier à partir de 15 heures, à l’hôtel Méridien où plusieurs affaires étaient inscrite à l’ordre du jour.

‘’C’est maintenant que vous allez juger l’équipe Biyoghé Mba’’, a lancé le chef de l’Etat, estimant que les conditions sont désormais réunies pour passer maintenant aux actes, le budget ayant déjà été voté.
‘’Je vous donne rendez-vous dans deux jours ; je pense que des annonces vont être faites à partir de Port-Gentil’’, a déclaré le président de la République avant de revenir sur le budget de l’Etat exercice 2010, qui a été voté lors de la dernière session extraordinaire du Parlement. Il a précisément insisté sur ‘’la part de l’investissement qui a été multipliée par quatre, question de mieux répondre aux préoccupations des populations’.

Des économies ont été faites sur beaucoup de chapitres pour arriver à la part de 42% d’investissement d’un budget global arrêté à la somme de 2096 milliards de Fcfa. La taille du gouvernement a été réduite à 30 membres contre près 49 dans les équipes précédentes. Il en est de même du nombre des conseillers dans les différentes institutions, à commencer par la présidence de la République. Un dépoussiérage de la Fonction publique a également été fait, à travers l’opération de recensement des agents de l’Etat dont les résultats ont fait ressortir plus de 5000 fonctionnaires en situation irrégulière.
Cette opération a permis à l’Etat, selon le ministre, porte-parole du gouvernement, Séraphin Moundounga, de récupérer plus de 2 milliards de Fcfa après cet audit de la fonction publique.

Les discours devraient faire place à l’action. Ali Bongo Ondimba entend du reste descendre de temps en temps sur le terrain pour s’assurer de l’effectivité des travaux qui seront réalisés.

Pour le président de la République, il ne saurait être question de reculer devant les obstacles des réformes engagées. La tâche est difficile, certes, mais il faut continuer dans la voie des réformes.

On se rappellera par exemple que le gouvernement a décidé, lors du conseil des ministres du 29 novembre dernier, de suspendre les exportations du bois sous forme de grumes. La mesure a suscité beaucoup de grincements de dents parmi les opérateurs économiques du secteur forestier. Mais elle sera appliquée le moment venu.

L’objectif visé à travers cette décision, est de privilégier la transformation locale du bois, pour donner davantage de plus-value au produit avant exportation. Il est aussi question de créer des emplois et de favoriser l’industrialisation locale dans le secteur forestier…
Mais le discours du chef de l’Etat a eu une tonalité très prononcée de rassemblement, d’unité nationale et de cohésion sociale. ‘’Je n’exclurai personne ; je n’ai aucun ressentiment à l’endroit de ceux qui n’ont pas voté pour moi. Personne ne doit être mis à l’écart à cause de son choix’’, a-t-il insisté.

L’élection présidentielle relève désormais du passé. Place aujourd’hui au travail. Le chef de l’Etat a saisi donc l’occasion pour dénoncer toute tendance au repli identitaire, sur des bases ethniques, tribales ou régionales. ‘’Le Gabon est notre bien commun. Et chaque Gabonais doit se sentir chez lui dans quelque coin du pays qu’il se trouve’’, a conclu Ali Bongo Ondimba.
Il faut dire que la tenue à Port-Gentil d’un conseil interministériel, puis d’un conseil des ministres obéit à une volonté de tenir une promesse de campagne faite par le candidat Ali Bongo Ondimba lors de la dernière présidentielle.

Il faut noter qu’une réunion interministérielle a précédé le conseil des ministres qui se tiendra demain, toujours dans la ville pétrolière. On s’attend à ce que de grandes décisions soient prises à l’issue des travaux de ce premier conseil des ministres tenu dans une ville autre que Libreville, la capitale politique.
. Les membres du gouvernement ont débattu, entre autres, des projets de texte concernant le ministère de la justice, garde des sceaux, notamment le décret précisant les modalités de recrutement des magistrats. Ils ont aussi examiné deux projets de décret du ministère de l’Habitat, etc.

Port-Gentil avait été annoncée comme la ville devant abriter le premier conseil des ministres de l’intérieur du pays. Tout l’Exécutif est donc descendu dans le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime pour la circonstance.
A noter également que le président de la République devait rencontrer hier les forces de Défense et de sécurité basées dans la ville de l’or noir. Et, selon le programme préétabli, le chef de l’Etat doit visiter ce mercredi un certain nombre d’unités économiques, notamment la Société gabonaise de raffinage (Sogara), la société forestière Cora Wood puis le Cap Lopez, qui connaît une forte érosion de ses berges.

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