A l’ occasion de la célébration de la journée nationale de l’enseignant, mercredi, ceux de l’Université Omar Bongo (UOB) ont réfléchi autour du thème central: « l’enseignant, l’éthique et la déontologie » afin de proposer de nouveaux axes devant les aider ainsi que la tutelle à améliorer les conditions de travail et la formation afin de répondre à la quête de l’émergence du pays prônée par le président Ali Bongo Ondimba.
Comme sur les autres sites de cette célébration le ton des débats autour du thème central a été donné après la lecture du propos liminaire faite par le Secrétaire général de l’Université, en présence du Recteur Pierre Nzinzi et de nombreux enseignants.

L’occasion, à travers ce thème, a donc favorisé un débat riche et contradictoire où les uns et les autres ont livré leur sentiment par rapport au thème de la journée avant de s’étendre sur ce que devraient être les conditions de vie et de travail d’un enseignant.

S’interrogeant sur la pertinence du thème choisi, l’une des enseignants a relevé que « l’enseignant applique déjà la déontologie » avant de s’interroger : « que nous demande-t-on encore ? Que fait –on pour nos conditions de vie lorsqu’un enseignant est souvent obligé de quitter son lieu de service pour retourner chercher les toilettes chez lui ? ».

« Nous ne sommes pas des gamins. On nous considère comme des personnes immorales, irresponsables alors que nous formons depuis des années », a-t-il soutenu.

A sa suite, un autre a stigmatisé le fait qu’on leur demande d’être des hommes et femmes de moral, des personnes « saines » alors que leur environnement est sale et pollué – allusion à l’état d’insalubrité dans lequel se retrouve l’institution dépourvue de sanitaires et autres-.

Renversant le débat, l’on en est venu à situer qu’on « doit toujours rappeler à chacun ses devoirs parce qu’on se trompe souvent dans l’habitude ».

En reconnaissant que chaque société a souvent besoin de faire son introspection afin de voir les éléments qui bloquent son évolution, les enseignants de l’UOB en sont cependant venus à l’idée que le thème aurait pu toutefois être formulé autrement pour éviter des frustrations.

Quoi qu’il en soit la réflexion de l’Université qui a donné lui a un rapport final, au terme des échanges, a également permis aux enseignants de cette institution d’évoquer la question de la juste rémunération ainsi que de nombreuses autres questions concernant leur activité.

La Journée national de l’enseignant est le lieu de les honorer, de leur rendre hommage pour leur contribution à l’investissement humain indispensable au développement social, économique et culturel du Gabon.

Actuellement, même si des acquis ont été obtenus ces derniers années en vue d’améliorer leur conditions globale de vie et de travail, les enseignants sont toujours sur le pied de guerre pour revendiquer l’application de nombreuses autres mesures qui restent en suspend.