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Gabon: 4 hommes dont un armé surpris par des proches de Mba Obame près de sa maison

Quatre hommes dont un agent de la police judiciaire armé ont été attrapés près de la maison André Mba Obame par des militants qui craignaient pour leur sécurité et celle de l’opposant gabonais, a constaté un journaliste de l’AFP dans la nuit de jeudi à vendredi.

Les quatre hommes ont été encerclés par les militants qui font la garde 24h sur 24 autour de la maison de l’opposant qui s’est autoproclamé président du Gabon en janvier et dont l’immunité parlementaire a été levée début mai. Ils ont ensuite été conduits dans le chemin d’accès à la maison de l’opposant en attendant d’être remis aux autorités judiciaires, a constaté un journaliste de l’AFP à 23h30 locale (22h30 Gmt).

Assis sur le sol, les quatre hommes dont un agent de la PJ ont affirmé être à la recherche de braqueurs armés d’un couteau. L’arme était le pistolet de service de l’agent de la PJ.

Nous avons été frappés. J’ai la lèvre fendue, a affirmé Alain Mvono Abaga, qui travaille dans une compagnie aérienne non loin de la maison de Mba Obame. Un de ses amis pleurait dans le désarroi, a constaté un journaliste de l’AFP.

L’encadrement de l’Union Nationale (UN) a demandé à ses partisans de pas utiliser de la violence mais certains partisans voulaient lyncher les quatre hommes et d’autre les ont menacés de mort: Vos familles ne vous reverront plus, a constaté l’AFP.

J’ai été ministre de l’Intérieur. Que faisaient ces hommes à ces heures là? Un OPJ (Officier de police judiciaire) ça travaille entre 9h et 19h et avec des papiers. Ce n’est pas anodin qu’il y ait des hommes armés autour de chez moi, a affirmé M. Mba Obame à l’AFP.

Tous les soirs, on arrête des partisans qui sont autour de la maison. On les interroge, on les libère après trois ou quatre jours. Cette fois-ci, ils se sont approchés de trop près de chez moi., a poursuivi M. Mba Obame.

Selon M. Mvono Abaga, Ma femme s’est fait braquer. Alors avec mes mes petits frères on est parti à leur recherche (…) A un moment, on a vu un jeune qui n’arrêtait pas de se retourner. Il s’est mis à courir. Alors, on lui a couru après et quand j’ai cru que la foule nous aidait à l’attraper, j’ai compris qu’on nous accusait nous de quelque chose, a affirmé Alain Mvono.

Selon les militants de l’UN, les quatre hommes sont une sorte de commando qui voulaient arrêter hors structure légale des partisans de M. Mba Obame pour les intimider.

Le jeune homme, un militant de l’UN, poursuivi par les quatre hommes a donné sa version à l’AFP sous couvert de l’anonymat: J’ai vu qu’ils me suivaient. J’ai pris peur, je me suis mis à courir. Un d’eux a crié: +Bouge pas ou je tire+. J’ai dit: +On a quelque chose? Un problème?+ et j’ai couru jusqu’ici où les autres les ont encerclés.

Le secrétaire exécutif adjoint de l’UN Gérard Ella Nguema, qui a calmé les ardeurs de ses partisans, a souligné: On va attendre la justice pour tirer ça au clair. Mais, on ne peut pas jouer à ce jeu là ici. L’atmosphère est délétère.

Mba Obame, ex-baron du pouvoir et ex-ministre de l’Intérieur, qui revendique la victoire à la présidentielle d’août 2009, s’était autoproclamé président le 25 janvier et avait formé son gouvernement avant de se réfugier pendant un mois au siège d’une agence des Nations unies à Libreville. Son immunité parlementaire a été levée par l’Assemblée nationale début mai, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires.

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