Jamais de mémoire d’homme les médias américains ne se sont autant intéressés au Gabon, et notamment au monde mafieux des Bongo. Depuis mercredi 8 juin en effet, l’historique mafieux des Bongo passe en boucle sur les chaînes de télévision américaines majeures telles CNBC, ABC, CNN, etc.

Il faut dire que la diaspora gabonaise des Etats-Unis organisée au sein de la Plateforme Citoyenne ne s’est épargnée aucun effort pour que cela en soit ainsi. Depuis mardi 7 juin, elle s’est non seulement activée par une lettre adressée au président américain Barack Obama, lui enjoignant de ne pas rencontrer le dictateur, mais aussi par une campagne anti-Bongo jamais vue aux Etats-Unis par des Gabonais. Dès mardi, donc, les Gabonais de la Plateforme Citoyenne (Projet en formation) se sont en effet organisés pour contacter les médias américains pour non seulement leur signaler le meeting incestueux entre Ali Bongo et Barack Obama, mais aussi pour leur faire savoir le contenu de leur lettre à Barack Obama.

Le résultat ne s’est pas fait attendre. Dans la soirée de mercredi, les médias américains ont repris en boucle l’information dans leurs principaux journaux télévisés du soir, exposant non seulement la corruption, mais aussi la dictature des Bongo, reprenant quasiment mot pour mot les exemples de corruption et malversations des Bongo mentionnés dans la lettre à Obama et causant par la même occasion un énorme embarras pour le président américain qui aura désormais bien du mal à parler positivement d’un invité devenu soudain encombrant et très embarrassant. La question fondamentale fut ainsi posée par la plupart des émissions sur les grandes chaînes: pourquoi le président américain rencontrait-il quelqu’un d’aussi peu recommandable?

Quoique cette rencontre entre Ali Bongo et Barack Obama ne soit pas ce qu’on pourrait véritablement appeler une visite d’état marquée du sceau de respect mutuel, le meeting se situant plutôt dans la cadre de la prise de la présidence tournante du Conseil de Sécurité des Nations-Unies par le Gabon, on peut dire que c’est en homme « mouillé » qu’Ali Bongo Ondimba rencontrera finalement Barack Obama ce jeudi 9 juin. La rencontre, qui devait initialement se passer hier 8 juin, aura finalement lieu aujourd’hui jeudi 9 juin. Et c’est en homme « mouillé », donc, affaibli, que le dictateur gabonais retournera au Gabon, les Bongo étant désormais connus aux Etats-Unis comme l’une des familles les plus corrompues du continent africain. Si, donc, cette rencontre avec Obama aura permis une chose, c’est au moins de causer un tollé général au sein des médias à l’encontre des Bongo car tout y est passé: des 25 millions qu’Ali Bongo, alors simple ministre de la dédense de son père, voulut dépenser pour offrir une villa à sa « femme » Inge Bongo à Beverly Hills aux 100 millions d’euros détournés, une fois président faussaire, pour s’acheter un hôtel particulier à Paris.

La Plateforme Citoyenne peut donc revendiquer une première victoire contre le faussaire de Libreville. Son travail auprès des médias américains pour attirer leur attention sur le scandale d’une rencontre qui ne devrait pas avoir lieu a porté ses fruits au-delà de toute espérance. Si la honte pouvait tuer, Ali Bongo, on peut le dire, est « mort » dans les médias américains hier.

Fait le 9 juin 2011 à Washington D.C.

Comité de Suivi Intérimaire
Plateforme Citoyenne

Source: Bongo Doit Partir (https://www.bdpgabon.org)