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Afrique: Déferlement Gabonais À Kalorama


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Encore une marche de protestation menée par l’écrivain et universitaire Daniel Mengara Minko. Contre la boulimie de Bongo Ondimba. Inévitablement. Le Plateforme Citoyenne que des ressortissants et amis du Gabon résidant aux USA viennent de mettre sur pied vous donne rendez-vous le 22 Août prochain à Washington. Elle entend organiser ce jour-là, un vaste mouvement de protestation pour dénoncer l’achat par le gouvernement de Ali Bongo, pour 6,5 millions de dollars la propriété du défunt sénateur américain Ted Kennedy à Washington.

La révélation de la transaction a été faite dans une récente édition du Washington Post. Le journal américain citait pour source l’agent immobilier qui a mené la transaction. Tim Hanan qui n’est pas avare de discours décrit que ladite demeure située dans le quartier chic de Kalorama, est de couleur blanche, comprend six chambres, sept salles de bains, cinq cheminées, une piscine intérieure et une salle de gym équipée d’un matériel choisi par Arnold Schwarzenegger, neveu par alliance du sénateur décédé en août 2009. Est-il encore à présenter Ted Kennedy ? Le plus jeune frère du président John Kennedy assassiné en 1963 ; l’homme qui s’il n’était si puissant dans l’arène politique américaine n’aurait de la sorte pesé pour l’élection de Barack Obama avait, avec son épouse Vicky acheté la propriété en 1998. L’an dernier, la veuve de Kennedy décide de s’installer dans une maison plus petite du même quartier de Kalorama. Et met en vente la demeure qui sance du dernier patriarche du clan Kennedy.

« La communauté gabonaise des Etats-Unis est surprise de constater que le dictateur gabonais ait choisi d’aller gaspiller 6,5 millions de dollars de l’argent du contribuable dans une propriété dont le Gabon n’avait aucunement besoin, et ceci dans un pays reconnu riche en pétrole et autres matières premières dans lequel,paradoxalement, un enfant sur dix ne voit pas son premier anniversaire et la population est acculée, comme l’a montré un récent documentaire de ABC News, à une pauvreté qui la force à fouiller les poubelles à la recherche de nourriture… Ces 6,5 millions de dollars, qui représentent l’énorme somme de 3 milliards de francs CFA en monnaie locale, auraient pu être investis dans les hôpitaux la vie des milliers de bébés qui meurent inutilement chaque année de malnutrition et de maladies infectieuses pourtant soignables, faute de médicaments et d’infrastructures hospitalières adéquates », proteste-t-on à La Plateforme Citoyenne gabonaise.

Au plus fort de la protestation des citoyens gabonais tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, que ment de Bongo sinon de se jus- publié le 26 juillet dernier. « Cet investissement immobilier de l’Etat gabonais répond à la nécessité de remplacer l’ambassade du Gabon, qui avait été endommagée par un incendie en 2003, et s’inscrit en droite ligne de la réforme de la diplomatie gabonaise voulue par le Président de la République Ali Bongo Ondimba » gabonaises, dans une tentative de faire taire la rumeur et mettre un terme aux nombreuses accusions portées contre lui. Le communi- gabonais poursuit que :« Lors de la 11ème conférence des Ambassadeurs qui s’est tenue à Libreville en juillet 2011, le chef de l’Etat a décliné les nouvelles orientations de la diplomatie gabonaise qui doit désormais être davantage au service des intérêts économiques du Gabon, notamment en développant des relations plus étroites avec les tenir la stratégie de développement du “Gabon Emergent… le dispositif diplomatique du Gabon va être redéployé pour accélérer la mise en place de nouveaux partenariats stratégiques, particulièrement avec les pays à fort potentiel économique.

Les Etats-Unis occupent une place prépondérante dans ce nouveau dispositif, comme l’a symbolisé la visite d’Etat du président Ali Bongo aux Etats-Unis en juin 2011 et l’entretien bilatéral qu’il a eu avec le président Barack Obama ». Non catégorique rétorquet- on à la Plateforme. Ici l’on pense que l’achat de la villa de Ted Kennedy à Washington, est un subterfuge connu des Bongo de présenter leurs acquisitions de propriétés comme des acquisitions gouvernementales. Quand pourtant ces propriétés sont acquises frauduleusement au nom de l’état pour en fait devenir des possessions personnelles de la famille Bongo et leurs complices. En fait pour les gabonais résidant aux USA, Ali Bongo ne fait que ciers et humains commencés et entretenus par son père Omar Gabon pendant 42 ans. « Les Bongo possèdent déjà à travers le monde des propriétés dont la valeur s’élève à près d’un milliard de dollars, soit près de 500 milliards de francs CFA, y compris l’hôtel particulier de 120 millions de dollars (55 milliards de francs CFA) acquis par Ali Bongo à Paris en 2010, et ceci moins d’un an après son arrivée frauduleuse au pouvoir. » Et la Plateforme de révéler encore que « Les Bongo ont souvent cyniquement fait louer à l’état gabonais ces mêmes propriétés supposées acquises au nom de l’état, faisant ainsi de l’état gabonais le locataire des Bongo. »

Célestin Ngoa Balla
Intégration, No. 017 du 15 au 30 août 2011


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