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Kadhafi toujours introuvable, les rebelles rencontrent une résistance inattendue

Wanted ! » La tête de Mouammar Kadhafi a été mise à prix 1,7 million de dollars « mort ou vif », hier, par le Conseil national de transition (CNT) et des hommes d’affaires libyens. « Les membres du cercle rapproché [du Guide] qui le tueront ou le captureront auront l’amnistie garantie par le peuple », a précisé le président du CNT, Moustapha Abdeljalil.

Sur le terrain, la situation était toujours très confuse, même si un porte-parole de la rébellion libyenne déclarait sur la chaîne Al-Jazira que le régime libyen était « fini à 95 % ». Le mystère restait d’abord complet autour du lieu où se trouverait le « guide » libyen, qui a défié une nouvelle fois la rébellion dans deux messages sonores. Dans le premier, diffusé dans la nuit par la chaîne de télévision Al-Orouba, Mouammar Kadhafi a affirmé qu’il s’était retiré de son QG pour des « raisons tactiques ». « Je me suis promené incognito, sans que les gens me voient, et j’ai vu des jeunes prêts à défendre leur ville », a-t-il affirmé dans un second message, diffusé par la télévision Arrai.

Des combats nourris faisaient par ailleurs rage, hier, près du quartier général de Kadhafi, tombé mardi aux mains des rebelles, dans le quartier de Bab al-Azizia et dans celui, voisin, d’Abou Slim, fief des troupes fidèles au régime, où des tirs d’armes légères, de mitrailleuses, de lance-roquettes et de mortier étaient observés. Les combats ont fait plus de 400 morts et 2.000 blessés depuis le début de l’assaut sur Tripoli, samedi, et près de 600 soldats partisans de Kadhafi y ont été capturés, avait déclaré le CNT, mardi soir.
Obstacle à Ben Jawad

Sur le front est, les rebelles ont indiqué hier faire face à une résistance inattendue des forces loyalistes à Ben Jawad, entravant leur progression vers le fief kadhafiste de Syrte. Les pro-Kadhafi ont mis en place un système de lignes de défense pour barrer l’accès à la ville et n’ont pas donné suite aux propositions de négociation.
Nicolas Sarkozy et Barack Obama sont convenus hier de « poursuivre leur effort militaire » jusqu’à ce que « Kadhafi et son clan » déposent les armes, alors que le Pentagone indiquait que les stocks d’armes de destruction massive étaient « sécurisés » en Libye, mais qu’un arsenal de plusieurs centaines de lance-roquettes constituait un motif d’inquiétude. A l’issue d’une rencontre avec le numéro deux de la rébellion, Mahmoud Jibril, le président français a encore indiqué que la conférence des amis de la Libye aurait lieu le 1 er septembre à Paris. Le Conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir dans la soirée pour discuter d’une proposition américaine de déblocage des avoirs libyens gelés le 26 février, afin de les mettre à la disposition de la rébellion.
Alors que les reconnaissances du CNT se multipliaient dans le monde, le président russe, Dimitri Medvedev a indiqué, hier, que la Russie était prête à établir des relations avec les rebelles libyens s’ils parvenaient à unir le pays dans lequel « deux pouvoirs » coexistent. « Si les insurgés ont assez de force, d’esprit et de possibilités pour unir le pays sur une nouvelle base démocratique, alors naturellement nous allons étudier la question d’établir des relations avec eux », a-t-il déclaré. Pour l’anecdote, le Nicaragua s’est dit hier prêt à accorder l’asile à Mouammar Kadhafi et l’héritier du trône de l’ex-royaume de Libye, Mohammed al-Senoussi, en exil depuis vingt-trois ans, s’est déclaré « prêt à servir » son pays, si le peuple le désire, dans un entretien à l’hebdomadaire allemand « Die Zeit », à paraître aujourd’hui.

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