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Gabon : Le gouvernement réagit à la dernière sortie de l’opposition

La sortie groupée de l’opposition à l’occasion d’une conférence de presse au cours de laquelle elle a manifesté, le 24 septembre, son opposition à l’organisation des élections à venir sans biométrie, n’a pas laissé le gouvernement indifférent. A travers un communiqué du ministre de l’Intérieur ci-après publié in extenso, celui-ci revient sur les raisons du report de la biométrie concernant le processus électoral en cours. Il rassure que cette élection «sera organisée dans les conditions de transparence».

Communication du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de l’Immigration et de la Décentralisation

Le samedi 24 septembre 2011, les leaders de certains partis politiques de l’Opposition accompagnés pour la circonstance de quelques membres de la société civile, se sont réunis au siège du Congrès pour la Démocratie et la Justice (CDJ), sis au quartier «Petit-Paris», afin de dénoncer ce qu’ils qualifient comme l’obstination du Gouvernement à organiser la prochaine élection législative sans la biométrie.

En effet, le Parti Social Démocrate (PSD), le Rassemblement National des Bûcherons (RNB), l’Union pour la Nouvelle République (UPNR), l’Union du Peuple Gabonais (UPG), le Forum Africain pour la Reconstruction (FAR), le Congrès pour la Démocratie et la Justice (CDJ), ainsi que Messieurs Zacharie ‘ MYBOTO et Casimir OYE MBA ont réitéré leur position selon laquelle il n’y aura pas d’élections sans la biométrie.

Face à cette affirmation, le Gouvernement de la République, respectueux de la légalité, rappelle aux uns et aux autres qu’au fort moment du débat sur l’introduction de la biométrie dans le processus électoral, la classe politique dans son ensemble a été édifiée sur les contraintes d’ordre juridique, financier et temporel qui présidaient à la mise en place de cette nouvelle technologie.

Devant les contraintes constitutionnelles qui commandent le renouvellement du mandat des Députés à l’Assemblée Nationale au terme de la présente législature au plus tard le 24 décembre 2011, le Gouvernement de la République a saisi en son temps la Cour Constitutionnelle à l’effet: de solliciter le report de ce scrutin.

Le rejet par la Haute Juridiction de la saisine du Gouvernement a été porté à la connaissance de l’opinion nationale et internationale par les voies légales en vigueur.

A la suite de cette démarche juridictionnelle, le Président de la République Chef de l’Etat a personnellement invité ses compatriotes, à l’occasion de son traditionnelle adresse à la Nation, le 16 août 2011 à se plier devant la Décision de la Cour Constitutionnelle qui reste sans appel et s’impose à tous.

Les voies autorisées s’étant clairement prononcées sur cette question, le Gouvernement ne juge plus l’opportunité d’en dire davantage si ce n’est de réitérer l’exigence légale d’appliquer la biométrie à compter des élections locales de 2013 conformément aux dispositions de l’article 4 de l’Ordonnance n° 0009/PR/2011 du 11 août 2011 modifiant, complétant et abrogeant certaines dispositions de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques.

De plus, les dispositions constitutionnelles fixant la périodicité de renouvellement des mandats électifs étant toujours en vigueur, le Gouvernement n’a qu’une alternative, celle de convoquer le collège électoral à l’échéance fixée.

Le Gouvernement pour sa part, invite l’opposition gabonaise à intégrer le processus d’organisation de la prochaine élection législative qui sera organisée dans les conditions de transparence.

Sous d’autres cieux, c’est la non application des dispositions constitutionnelles qui entraîne des troubles menaçant ainsi la paix sociale.

Le Gouvernement invite par ailleurs les citoyens à la vigilance car, certains leaders politiques qui appellent au boycott de la prochaine élection législative sont ceux là même qui ont pris les dispositions pour inscrire leurs militants et sympathisants sur les listes électorales.

Profitant de l’opportunité qui m’est offerte, il me plait de porter à l’attention de l’opinion nationale et internationale qu’il me revient que certains responsables politiques continuent de s’exprimer au nom de l’Union Nationale dont la dissolution a été prononcée par l’arrêté n° 00l/MISPD du 27 janvier 2011. A ce sujet, il convient de rappeler que le Conseil d’Etat saisi à cet effet par les fondateurs de cette formation politique a confirmé la décision du Gouvernement.

Par conséquent, les personnes qui se prévalent de cette formation politique au Gabon ou ailleurs, violent délibérément les dispositions de la loi et s’exposent de ce fait aux sanctions prévues en la matière. S’agissant enfin de l’opération d’établissement et de renouvellement de la Carte Nationale d’Identité, le Gouvernement qui note avec satisfaction l’enthousiasme des compatriotes à se voir délivrer ce document tient à rassurer ces derniers sur la poursuite de l’enrôlement qui permettra à terme à chaque gabonais d’être doté de cette pièce d’identité.

Je vous remercie.

Fait à Libreville, le 26 Septembre 2011
Le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de l’Immigration et de la Décentralisation.
Jean François NDONGOU

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