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Cécilia toujours introuvable

Depuis sa disparition, le 11 janvier 2012, les proches de la jeune étudiante d’origine gabonaise demeurent toujours sans nouvelles. Et la police française ne s’en émeut point.
Plus de 10 jours après sa disparition, la Française d’origine gabonaise, Cécilia Mboumba (24 ans), demeure sans nouvelle. L’inquiétude gagne, en effet de plus en plus, les esprits quant à une hypothèse macabre. Une perspective confortée par le flou artistique entretenu par les entités judiciaires françaises autour de ce cas de disparition.

Contrairement aux informations véhiculées, soutenant que la police avait ratissé le périmètre à l’intérieur duquel son sac avait été trouvé, notamment sur le pont de Cheviré à Nantes, ses proches continuent d’affirmer que rien n’a été entrepris. Ni la police ni les faisceaux de diffusion n’ont bougé le petit doigt, révélant ainsi une négligence manifeste malgré les éléments pertinents pouvant orienter les enquêteurs.
Comme dans un pays où les outils de procédure son encore archaïques, la Police française de Nantes se contente de classer l’affaire, se prononçant précipitamment sur l’hypothèse d’un suicide. Sur la base de quoi ? Personne ne saura le dire. Un avis que refuse d’admettre sa mère. « Pour précision, ma fille est en Master 2, travaillait et avait une relation épanouie avec son copain. Pleine de vie, elle n’avait jamais fait allusion à des idées de mort ». Si aucun indice n’atteste cette éventualité, c’est-à-dire pas de testament, pas de trace d’objets habituellement pratiqués dans ce genre de cas, encore moins le corps, les proches de la disparue sont unanimes pour dire que les entités judiciaires refusent manifestement de déployer leur arsenal pour cette affaire. La raison ? Personne, non plus, ne sait pourquoi, mais pour ses proches, la plus plausible, se réfère à son origine africaine.
Si cette appréciation s’avérait juste, la France serait-elle finalement un pays où la justice s’exercerait à géométrie variable, notamment fondée sur des critères d’origine de continents ou des Etats ? Si non qu’est-ce qui justifie une telle négligence? Pourquoi cette police n’a-t-elle pas émis un avis de recherche, comme c’est le cas pour ces cas de joggeuses qu’on voit fréquemment apparaître sur leurs écrans ?
Pourtant, depuis le 11 janvier, date de sa disparition, les amis de l’étudiante disparue ont fourni des éléments d’enquête qui soulèvent d’autres questions. On annonçait en effet que la jeune femme devait prendre un vol à destination de Marseille, pour un rendez-vous de travail. Pourquoi la Police n’a-t-elle pas vérifié l’effectivité de la réservation ou même du voyage s’il a eu lieu ? Le collègue avec qui elle avait rendez-vous pour le voyage, pourquoi n’a-t-il pas été entendu ? Le chauffeur de taxi qui était visiblement le dernier à l’avoir vue, pourquoi ne l’avoir pas entendu non plus, ou même gardé en vue ? Pourquoi ce sont les amis de Cécilia qui révèlent finalement l’historique téléphonique aux policiers qui disaient ne rien savoir? Pourquoi le sac de Cécilia retrouvé sur le pont a-t-il été rendu à la maman, s’il peut aider à mener l’enquête ? En définitive, pourquoi une enquête, même pas ouverte, peut-elle être déclarée classée ?
Ce silence qui nourrit les inquiétudes doit laisser place aux informations convaincantes. Les autorités diplomatiques gabonaises devraient user des nécessités qui fondent les relations entre les deux pays pour les amener à trouver des réponses à ces questions. La diplomatie n’est pas que politique, non ?

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