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Managem confirme son regain de forme‎

Source: Managem - La hausse des cours de l’argent en 2011 a largement compensé la baisse de production enregistrée à SMI. La mise en exploitation de nouveaux projets cette année, notamment la mine d’or de Bakoudou, permettra de soutenir la croissance du groupe
LE GROUPE MINIER A BOUCLÉ 2011 AVEC DES RÉSULTATS EN NETTE HAUSSE
LA FILIALE SMI S’EN TIRE À BON COMPTE MALGRÉ LA PARALYSIE PARTIELLE DE LA MINE
LA MINE D’OR DE BAKOUDOU OPÉRATIONNELLE DEPUIS JANVIER

Managem va intensifier ses investissements les prochaines années pour assurer le succès de son plan stratégique. Le groupe s’est fixé comme objectif d’atteindre une taille critique de 250 millions de dollars par branche (métaux précieux, cuivre et cobalt). Après un investissement de 1,4 milliard de DH en 2011, il compte donc engager une enveloppe de 1,7 milliard de DH cette année et près de 2 milliards de DH en 2013, a annoncé Abdelaziz Abarro, président-directeur général de Managem lors de la présentation des résultats le 29 mars.

En 2011, le groupe minier a poursuivi sa marche en avant avec des indicateurs financiers en nette amélioration. Il a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 3 milliards de DH en hausse de 7%. L’excédent brut d’exploitation recule légèrement de 2% à 1 milliard de DH. Toutefois, la filiale de la SNI a dégagé un profit de 403,5 millions de DH, soit une progression de 81% par rapport à 2010.

La mise en service de la mine d’or de Bakoudou au Gabon au début de cette année devrait assurer des revenus supplémentaires à l’opérateur. Managem a déjà produit 126 kg d’or sur ce site et compte atteindre une production de 100 kg d’or/mois en phase de croisière. L’opérateur minier espère sortir entre 1,2 et 1,3 tonne d’or de la mine de Bakoudou chaque année, ce qui correspond à «un chiffre d’affaires de l’ordre de 70 millions de dollars», révèle Abarro.

D’autres projets seront opérationnels cette année. Il s’agit de la mise en service en République démocratique du Congo de fours qui permettent de produire du cuivre brut. Ce procédé permettra la production de 2.500 tonnes de cuivre. Le projet Pyrrhotine, lui, permettra la production d’acide sulfurique et d’oxyde de fer notamment. La capacité de production d’acides est estimée à 120.000 tonnes par an. En plus des projets en cours en RDC, au Gabon et au Soudan, Managem a obtenu deux permis en Ethiopie et est en prospection notamment au Burkina Faso, Mali et en Guinée.
Réalisations solides pour SMI malgré les blocages

En dépit de la baisse de production enregistrée en 2011 suite à la coupure de l’alimentation en eau de la mine, SMI a bouclé l’année avec des indicateurs financiers en hausse. Le chiffre d’affaires de la filiale de Managem a augmenté de 63 millions de DH d’une année à l’autre à 802 millions de DH. Elle a surtout bénéficié de la hausse des cours, le prix de vente ayant augmenté de 6,1 dollars l’once. D’un autre côté, SMI a amélioré son excédent brut d’exploitation et son résultat d’exploitation. Elle a dégagé l’année dernière un bénéfice de 350 millions de DH contre 221 millions de DH en 2010. Les explorations en 2011 ont permis la découverte de 580 tonnes de métal, soit l’équivalent de deux années d’exploitation, ce qui porte les réserves de SMI à plus de 3.000 tonnes de métal et les ressources totales à 4.203 tonnes de métal.

Toujours est-il que, le différend avec la population riveraine, qui n’est pas toujours réglé, devrait impacter l’opérateur cette année encore, même si «la coupure de l’eau concerne 50% des sources d’approvisionnement de la mine et celle-ci tourne malgré tout à 70% de sa capacité de production», tente de rassurer Abarro. Pour le patron de Managem, «les revendications des riverains sont irréalistes». Ils réclameraient notamment le recrutement de plus de 75% du personnel de SMI dans les localités avoisinant la mine. Aujourd’hui, «75% des collaborateurs de SMI sont issus de la région et 40% des villages avoisinant la mine», souligne Abarro. Les solutions proposées par le groupe minier, notamment le recrutement de 60% du personnel des entreprises sous-traitantes parmi les riverains du site, auraient été rejetées.
F. Fa.

L’Economiste, Édition N° 3752 du 2012/03/30

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