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Transes et psychoses dans les établissements scolaires du Gabon

Transes et psychoses dans les établissements scolaires du Gabon
Le phénomène des transes est devenu, depuis quelques mois, un phénomène récurent dans les établissements scolaires de Libreville comme dans ceux de l’intérieur du pays.

Lce phénomène avait été signalé, il y a quelques mois, au Collège Quaben et au lycée d’Oloumi de Libreville, puis au collège val Marie de Mouila. Aujourd’hui, ce phénomène réapparait au collège Évangélique d’Akébé de Libreville mais aussi au lycée Nazaire Boulingui de Tchibanga.

Les élèves du collège Évangélique d’Akébé se sont déclarés victimes de ce phénomène depuis la fin du mois de mars dernier, le dernier cas recensé datant du 2 avril. Ceux-ci tombent dans une délire décrit comme une transe qui plonge l’administration du collège, les élèves et leurs parents dans une psychose compréhensible. Faute d’explications logiques, certains élèves, les élèves pointent du doigt une des surveillantes. Les élèves l’auraient enfermée dans les vestiaires et elle les aurait menacé de représailles avant de fermer le portail du collège et de s’enfermer dans son bureau. Après ces menaces, «les enfants ont commencé à s’agiter et à entrer en transe les uns après les autres». Et cela, pendant plusieurs jours, indique le quotidien d’information Gabon Matin.

Un élève témoigne: «j’ai eu l’impression de ressentir en moi un esprit étrange qui m’ordonnait de me battre. Deux fois de suite, j’ai eu les crises et cet esprit hurlait en moi. Je n’ai jamais connu cela du fait que je suis musulmane».

Cette histoire n’est pas la dernière du genre, car le lycée Nazaire Boulingui de Tchibanga aurait connu ce même phénomène au cours duquel 22 élèves auraient piqué des crises. «C’était vers 7 heures quand te les élèves d’une classe de cinquième attendaient l’arrivé du professeur. Soudain, quatre filles sont entrées en transe. Cela à créé un état d’alerte dans l’établissement. Quelques minutes plus tard, le phénomène s’est répandu à une classe de quatrième, puis à une autre de terminale. Soit 22 élèves qui ont attrapé des crises. On ne pouvait entendre et voir ici et là que des cris alarmants, des agitations violentes, des convulsions, des chutes et bien d’autres manifestations sans parler du traumatisme que cela a pu créer», relate le quotidien l’Union.

L’administration inquiété et prise de panique a conduit les élèves au centre hospitalier régional de Tchibanga. Faute d’explication médicale, cette même administration a appelé les religieux afin qu’ils trouvent des solutions face à cette situation et parle déjà de la mise en place de rites de délivrance…

Toutefois, si les uns et les autres vont de conjectures en conjectures, il est clair que personne n’arrive à donner une réelle origine à ces phénomènes. Comme de coutume, on évoque la sorcellerie, la magie noire et la manipulation, toutes explications de dernier recours quand un phénomène inexpliqué vient perturber le quotidien. Sur ce point comme sur tant d’autres, un petit effort d’enquête de la part des services de police permettrait, peut-être, d’éviter que les explications les plus invraisemblables soient évoquées et que des boucs émissaires finissent par faire les frais de l’angoisse des parents et enfants.

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