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Peine de prison à perpétuité pour un auteur de crime rituel à Libreville

La Cour Criminelle de Libreville conduite par le président de l’institution, Edouard Ogandaga a conclu à la culpabilité et a requis la peine de la prison à perpétuité pour Pambou Moussounda Aristide, accusé d’assassinat avec préméditation sur une jeune fille de 12 ans, un crime rituel commandité par le sénateur du département du Komo Kango, Ekomi Eyeghe Gabriel.

L’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés c’est-à-dire « meurtre avec préméditation » et n’a pas caché les motifs de son acte. En effet, il a déclaré avoir été contacté par un sénateur.

« Cet assassinat a été commandité par le sénateur du département du Komo Kango, Ekomi Eyeghe Gabriel. Le sénateur m’a demandé de lui fournir la langue et le sexe d’un sujet féminin, en échange de la somme de 20 millions de francs CFA », a-t-il déclaré.

Séance tenante, dira t-il, « il m’a donné 500.000 Francs CFA et le reste devait m’être remis à la livraison de la marchandise ».

L’accusé qui était défendu par Me Nzé Béranger, dans son plaidoyer, a invité la Cour à examiner la thèse de troubles mentaux. En effet, Me Nze Béranger avocat commis d’office à l’accusé par le ministère public a plaidé « l’instabilité mentale de son client, tout en sollicitant l’indulgence de la Cour pour l’assassinat de son client».

L’audience qui a durée 6 heures d’horloge a permis au président de l’institution de tenter de cerner la personnalité de l’accusé. Cette analyse a permis à la Cour de soutenir qu’il était en possession de toutes ses facultés mentales au regard de la cohérence des faits et des propos de ce dernier depuis les premiers interrogatoires en 2005.

Ainsi, l’accusé a épié et suivi la jeune Milenba Mouenguela à la rivière, la surprenant en lui administrant un coup de genou aux côtes en vue de l’immobiliser. Il l’a ensuite entraîné à 80 mètres du lieu de la rivière avant de l’étrangler en la sodomisant.

Abandonnant le corps sans vie de sa jeune victime de 12 ans, aux pieds d’un arbre, l’accusé a ensuite déclaré qu’il devait revenir vers 21 heures pour prélever les organes génitaux à savoir le sexe et la langue pour son commanditaire. Mais malheureusement pour lui, les parents de la petite fille se mettront à la recherche de leur fille avec l’aide des villageois. Pris de panique, l’assassin n’a pu revenir sur les lieux. Le corps de la petite fille sera cependant retrouvé sans vie avec à ses côtés, la chemise de l’assassin qui était momentanément le voisin de sa victime.

Appréhendé et interrogé aussi bien en enquête préliminaire, à l’instruction ainsi, qu’à la barre de la Cour, l’accusé a reconnu les faits mis à sa charge. La partie civile absente, le ministère public a conclu à la culpabilité et a requis la peine de la prison à perpétuité.

Soulignons que le président de la Cour a pris acte de ce que le sénateur ait été cité dans cette affaire. Selon lui, ce représentant du peuple devra également être entendu.

Précisions que cette affaire vient mettre en lumière le phénomène décrié par le chef de l’Etat, notamment celui des crimes rituels au Gabon.

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