Les habitants du quartier Louis, dans le premier arrondissement de Libreville, ont barricadé la voie publique ce mercredi pour exprimer leurs mécontentements face à la pénurie d’eau qui persiste dans cette zone de Libreville.

Selon les informations recueillies sur place, ce quartier est privé d’eau depuis près de 10 ans, après un sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), chargée de la distribution de l’eau et de l’électricité dans le pays aurait à cette époque orienté l’eau destinée à ce quartier vers les hôtels. Et depuis lors, le quartier est difficilement alimenté en eau potable.

« Il y a 10 ans, lors de la conférence des chefs de l’Etat de la CEMAC de 2002 que nous avons commencé à avoir des problèmes d’eau. Ils sont venus nous expliquer qu’ils avaient détourné les vannes pour alimenter les hôtels où il y avait des étrangers, mais si cette vanne ne serre plus, ils peuvent nous la remettre », a expliqué Marie-Thérèse une habitante du quartier et porte-parole des riverains.

Depuis deux mois, les coupures d’eau auraient pris de l’ampleur passant de deux jours à presque trois mois.

« Avant on avait l’eau pendant deux jours voir trois, après on faisait une semaine sans eau et maintenant ça fait plus de deux mois que nous n’avons plus une goutte d’eau dans nos robinets », précise un autre habitant.

Selon le directeur générale adjoint chargé de la distribution à la SEEG, Marcelin Massila Akendengue, l’entreprise met tout en œuvre depuis 2006 pour améliorer la situation, mais se retrouve buttée à une demande de plus en plus croissante donc difficile à satisfaire.

La pénurie d’eau potable est le quotidien de plusieurs autres quartiers de Libreville peuplés d’un peu plus de 700 mille habitants.