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Le sort de Plysorol se jouera demain

EPERNAY (Marne). Après avoir injecté plus de 10 millions d’euros dans Plysorol, son actionnaire s’est déclaré jeudi dernier en cessation de paiement. Depuis, l’usine de fabrication de contreplaqué située à Magenta tourne au ralenti malgré un carnet de commandes bien fourni. « Des huissiers se sont rendus à l’usine de Magenta pour y poser des scellés », déclarait lundi, choqué, l’un des 94 employés du site marnais. « Toutes les commandes seront honorées grâce aux larges stocks dont nous disposons », tenait à rassurer, Ghassan Bitar dans un communiqué. L’industriel libanais avait repris les trois sites français (Lisieux, Magenta et Fontenay-le-Comte) de Plysorol International il y a 18 mois au terme de deux dépôts de bilan et de moult rebondissements, le précédent repreneur, un industriel chinois ayant tenté de détourner les actifs de Plysorol au Gabon en 2010.

« Le carnet de commandes de Plyrosol à Magenta est plein », explique Marie-Christine Malet, secrétaire du comité central d’entreprise. Une situation saine ce qui est loin d’être le cas de Lisieux, siège de la société qui peine à trouver un nouvel élan depuis la dernière reprise. Le 3e site, celui de Fontenay-le-Comte en Vendée, disposerait également de commandes fournies.

Si les pertes ont été absorbées grâce aux 10 millions d’euros, il semble aujourd’hui difficile pour l’actionnaire libanais de poursuivre ainsi. C’est donc dans ce contexte que le tribunal de commerce de Lisieux devra trancher. Demain jeudi, il s’agira de savoir si c’est le redressement judiciaire ou purement et simplement la liquidation judiciaire des trois sites qui sera retenue par la justice.

Lundi matin, une vingtaine de salariés du site magentais s’est rendue à la sous-préfecture d’Epernay. Une délégation a été reçue par Didier Loth, le sous-préfet. On le sait, un plan de continuation est actuellement en cours d’élaboration. Et si celui-ci est retenu, il passera vraisemblablement par une réorganisation, notamment en terme d’effectifs.
Le tribunal de commerce ne devrait vraisemblablement pas retarder sa décision. Si c’est le redressement judiciaire qui est retenu, les pouvoirs publics promettent « de suivre le dossier de près ».

Corinne LANGE
L’Union L’Ardennais

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