spot_imgspot_img

Démissions à l’UPG : ‘’un non évènement’’

Militants de l'Union du Peuple Gabonais (UPG)
La tendance dite des ‘’Loyalistes’’ de l’Union du peuple gabonais (UPG) estime que les démissions de Claudio Ndembi Nzinga et de Nzigou Manfoumbi sont ‘’un non évènement’’, réagissant au cours d’une conférence donnée samedi dernier à Libreville.

La tendance dite des ‘’loyalistes’’ de l’Union du peuple gabonais était de nouveau face à la presse samedi dernier à la Chambre de commerce de Libreville. Au cours d’un échange avec les journalistes, les animateurs de cette conférence dirigée par le secrétaire exécutif adjoint de cette formation, David Mbadinga, ont estimé que les démissions de l’ancien député du premier siège du cinquième arrondissement Claudio Ndembi Nzinga et du secrétaire politique, Bonaventure Nzigou Manfoumbi, étaient ‘’un non évènement’’.

Pour David Mbadinga, qu’entouraient d’autres hiérarques du parti, ces démissions ne sont pas surprenantes à en juger par les comportements des concernés au sein de l’UPG, lesquels étaient caractérisés par le désistement notoire depuis longtemps des activités de cette formation politique pour Claudio Ndembi Nzinga et par l’instabilité politique pour Bonaventure Nzigou Manfoumbi.

En d’autres termes, le secrétaire exécutif adjoint de l’UPG et d’autres hiérarques appartenant à la tendance des ‘’loyalistes’’ ont fait remarquer que l’ancien député du premier siège du 5ème arrondissement avait déserté les activités du parti pour une longue durée, et qu’il y est revenu récemment avec la fièvre des dernières élections législatives, dans l’objectif uniquement d’être investi candidat.

Alors que Bonaventure Nzigou Manfoumbi, qui est un transfuge du parti au pouvoir, n’est pas à son premier départ de l’UPG en ce sens qu’il était déjà parti de l’UPG avant d’y revenir suite à l’amnistie prononcée par le défunt Pierre Mamboundou à l’endroit des militants qui avaient quitté le navire et qui souhaitaient d’y revenir.

Abordant le feuilleton juridico-politique qui les oppose à la tendance conduite par le secrétaire exécutif Mathieu Mboumba Nziengui, David Mbadinga et les siens ont dit attendre que la Cour d’appel se prononce sur le dossier qui vient de lui être soumis, suite à l’appel interjeté consécutif à la décision d’incompétence du tribunal de première instance de Libreville, lors de l’audience du 25 mai 2012.

S’agissant de l’introduction de la biométrie dans le système électoral, la tendance des ‘’loyalistes’’ fustige le retard hors délais avec lequel la loi 1/2011 du 25 septembre 2011 relative à la protection des données à caractère personnel a été promulguée. Notamment trois mois et demi après son adoption alors que ce texte n’a été ni renvoyé en seconde lecture au Parlement, ni déféré devant la Cour constitutionnelle.

Dans le même ordre d’idées, ils se disent sceptiques quant à l’indépendance et la neutralité de la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel (CNPDCP) au niveau des décisions qu’elle aura à prendre et sa composition.

Pour eux, étant donné qu’aucune des étapes du processus de mise en œuvre n’a été accomplie, leur interrogation est de savoir sur quel dispositif légal le ministre de l’Intérieur a agi en la matière, en recrutant le prestataire annoncé et en fixant la date du début de l’enrôlement des électeurs en septembre 2011. Outre cette interrogation, ils dénoncent également la mise à l’écart de l’authentification des électeurs dans les bureaux de vote alors que celle-ci devrait permettre d’éviter les inscriptions et les votes multiples qui constituent l’une des causes de la fraude électorale tant décriée.

Enfin dans l’objectif de contrarier le fait que l’ensemble des administrations et des institutions constitutionnelles seraient contrôlées par le parti au pouvoir, les ‘’loyalistes’’ invitent le chef de l’Etat à confier la présidence de la commission à créer à un membre de l’opposition véritable pour prouver sa bonne volonté à engager le Gabon dans la voie de la transparence.

Répondant aux questions de la presse, David Mbadinga et sa suite ont indiqué qu’il n’y a pas scission au sein de l’UPG mais des désaccords avec le Secrétariat exécutif sur la participation aux dernières élections, l’organisation du congrès et la recomposition du bureau du parti en violation de l’article 12, lequel dispose que les membres du secrétariat exécutif sont élus par le congrès.

Toutefois, ils ont réaffirmé leur volonté de ramener la sérénité et l’unité au sein du parti en mettant un terme à ces divergences du fait que cette détermination demeure également forte auprès de la base.

Dans cette optique, ils ont indiqué que des démarches sont entreprises depuis le 3 mars dernier par le mouvement national du conseil des sages en vue de travailler dans la cohésion avec la tendance dirigée par Mathieu Mboumba Nziengui et avec l’ensemble des partis de l’opposition.

Tout en relevant les manquements du processus du Gabon vers l’émergence et des pratiques démocratiques, les ‘’loyalistes’’ ont réaffirmé leur détermination à poursuivre le combat mené par Pierre Mamboundou, celui d’accéder au pouvoir pour assurer le bien-être des Gabonais.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES