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Ali Bongo incinère 5 tonnes d’ivoire

Ali Bongo incinère l’ivoire
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a procédé au cours de cette matinée du côté de la Cité de la démocratie de Libreville, à la destruction de cinq tonnes d’ivoire issues des activités de chasse illégales et saisi par les agents du ministère des Eaux et Forêts et de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).

Ayant annoncé que son gouvernement va désormais appliquer la tolérance zéro pour les crimes contre la faune, le président Ali Bongo Ondimba a procédé, ce 27 juin à Libreville, en présence des ONG et des diplomates accrédités au Gabon, à la destruction de stocks d’ivoire illégal issu du braconnage. Selon une indication du World Wildlife Fund (WWF), le bûcher comptait 4 825 kilogrammes d’ivoire, composés de 1 293 défenses d’éléphant et 17 730 sculptures en ivoire.

Cet acte symbolique vise à souligner l’engagement de son équipe à lutter contre la contrebande de l’ivoire; c’est aussi une interpellation adressée à la communauté internationale pour accompagner le Gabon dans cet engagement.

«Les éléphants du Gabon sont en état de siège en raison d’un marché illégal international qui a entraîné le prix de l’ivoire dans la région jusqu’à 750 % en seulement 12 mois. J’appelle la communauté internationale à nous rejoindre dans cette lutte. Si nous ne renversons pas vite cette tendance, les éléphants d’Afrique seront exterminés… Au Gabon, nous avons une tolérance zéro pour la criminalité de la faune», a déclaré Ali Bongo Ondimba en allumant le bûcher.

Il y a vingt ans une vague de braconnage pour l’ivoire a balayé l’Afrique, tuant la moitié des éléphants du continent avant que la communauté internationale ne réagisse pour interdire le commerce international de l’ivoire. Après une accalmie, les crimes sur la faune ont repris des proportions inquiétantes ces derniers mois à travers le continent. Et dans certains pays, une guerre meurtrière est menée au quotidien contre la faune et le personnel des parcs nationaux, cibles de bandes armées qui sont prêtes à tuer pour obtenir de l’ivoire et la corne de rhinocéros.

«La bataille pour la survie des éléphants de forêt d’Afrique est plus qu’évidente, c’est un indicateur véritable de la catastrophe dissimulée par la végétation dense des forêts. En deux décennies, nous avons perdu jusqu’à 80% des éléphants de forêt et les parcs d’aujourd’hui et le personnel de la faune à travers le continent sont engagés dans un combat mortel pour renverser la situation. L’éléphant est l’architecte de la forêt tropicale, le créateur des pistes que tous les autres animaux utilisent par la suite. Les graines qu’il disperse assurent la régénération de centaines d’arbres et de lianes. C’est encore l’éléphant qui crée les salines que les autres animaux fréquents… Une forêt sans les éléphants est une forêt stérile, un espace sans décor. Le barrissement des éléphants résonne dans la forêt et fait vibrer la vie qui y règne», a souligné le secrétaire exécutif de l’ANPN, le professeur Lee White.

Le Gabon détient 13 % des forêts tropicales du continent africain, mais est aujourd’hui le refuge de plus de la moitié des éléphants de forêt d’Afrique avec une population estimée à environ 50 000 individus. La population d’éléphants du Gabon est restée relativement stable mais, ces deux dernières années des massacres importants ont été découverts par le personnel de l’Agence nationale des parcs du Gabon.

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