L’un des principaux opposants gabonais, André Mba Obame, a prévu de rentrer samedi au Gabon après plus d’un an de convalescence en Afrique du Sud et en France, a déclaré lundi un responsable de l’opposition.
« André Mba Obame rentrera le 11 au soir », a déclaré à l’AFP Zacharie Myboto, président de l’Union nationale (UN), un des deux principaux partis d’opposition, dissous par les autorités en 2011.
« Treize mois après mon départ du Gabon, d’où je suis parti en chaise roulante, je rentrerai très prochainement sur mes deux jambes », avait annoncé le 21 juillet M. Mba Obame par téléphone depuis la France.
« Que ceux qui m’ont annoncé comme mort se préparent à lutter contre mon fantôme! », avait ajouté l’opposant.
Ancien ministre de l’Intérieur sous la présidence d’Omar Bongo, André Mba Obame s’était présenté à la présidentielle après le décès de celui-ci en 2009, essuyant un échec face à Ali Bongo, fils du défunt président.
N’ayant jamais reconnu les résultats officiels, M. Mba Obame s’était autoproclamé président du Gabon en janvier 2011, ce qui lui avait valu la dissolution de son parti.
En juin 2011, il avait quitté le Gabon pour l’Afrique du Sud pour raisons médicales, avant de rejoindre la France.
Par ailleurs, l’un des leaders du mouvement étudiant gabonais, Nicolas Ondo Obame, interpellé le 4 juillet pour avoir « voulu mettre le feu à l’université », a été condamné lundi à une peine de quatre mois de prison dont deux ferme.
« Nicolas a été condamné à quatre mois de prison, dont deux ferme et deux avec sursis », a déclaré son avocate Me Naomie Assoumou, précisant que son client n’allait pas faire appel de la décision.
« On l’accuse d’avoir voulu mettre le feu à l’université (…) On a retrouvé un sac qui contenait de l’essence et des chaînes et on l’accuse d’en être le propriétaire. Ce n’est pas à lui et quand il a été arrêté, il n’avait pas de sac », avait déclaré un autre leader étudiant, Lionel Ella Engonga, au moment de l’arrestation de M. Obame.
Selon M. Ella Engonga, l’annonce de la condamnation de Nicolas Ondo Obame a été suivie de heurts entre étudiants et force de l’ordre à l’université.