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La CPJ condamne la suspension des journaux «Ezombolo» et «La Une»

La suspension de deux hebdomadaires gabonais, Ezombolo et La Une, survenue le 3 août dernier suscite des levées de boucliers. Après les indignations diverses sur le plan local, le tour vient d’échoir au Comité pour la protection des journalistes (CPJ) de manifester son exaspération face à cette décision du Conseil national de la communication.

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) vient de se saisir de la suspension, pour une durée de six mois, de deux hebdomadaires privés gabonais, Ezombolo et La Une, par le Conseil national de la communication (CNC) du Gabon, pour «non respect aux institutions de la république et des personnalités qui les incarnent».

«La suspension d’Ezombolo et de La Une sont des actes de censure et d’intimidation visant à museler les détracteurs des autorités gabonaises», a déclaré dans un communiqué, Mohamed Keita, coordonnateur du plaidoyer pour l’Afrique du CPJ.

Dans son communiqué, le CPJ indique que «le CNC a accusé Ezombolo de «menace à l’ordre public» pour deux articles publiés vendredi dernier : un article exhortant les troupes à ne pas obéir aux ordres de tirer sur les manifestants et un autre qualifiant le chef de file de l’opposition, André Mba Obame, de chef légitime de l’État. M. Obame s’est autoproclamé président élu et a organisé une cérémonie de prestation de serment, après avoir rejeté les résultats des élections de 2009 remportées officiellement par son rival, le président Ali Bongo. Le CNC a également cité un article du 16 juillet dernier d’Ezombolo critiquant M. Bongo et le Premier ministre, Raymond Ndong Sima.» Le journal La Une quant à lui a été suspendu pour une série de reportages critiquant la politique diplomatique du président Bongo, suite à l’échec la campagne pour la réélection de son beau-frère, Jean Ping, au poste de président de la Commission de l’Union africaine (UA), rappelle le CPJ.

«Le Conseil national de la communication du Gabon devrait revenir sur cette décision et démontrer ainsi qu’elle n’est pas l’outil de censure du gouvernement», a suggéré Mohamed Keita.

Fondé en 1981 et basée aux États-Unis, le CPJ est une organisation ayant pour objet d’observer les abus contre la presse et promouvoir la liberté de la presse à travers le monde. Il est membre de l’International freedom of expression exchange (IFEX), un réseau mondial d’ONG qui surveillent les violations à la liberté d’expression et qui organise, fédère ou relaie les campagnes conjointes ou organisées par ses membres, pour la défense des journalistes, écrivains et d’autres personnes persécutées alors qu’elles exercent leur droit à la liberté d’expression.

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