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3e journée du drapeau : entre pérennité et indifférence

La population gabonaise a célébré, discrètement, le 9 août, la troisième journée nationale du drapeau sous le signe de la «maternité allaitante», sceau de la République gabonaise, conformément à la décision du conseil des ministres du 5 novembre 2009.

La capitale gabonaise a célébré, en deux phases, la troisième journée nationale du drapeau. La première à la Place de l’indépendance et la seconde au palais du bord de mer, où la cérémonie, marquée par l’allégeance au drapeau des nouveaux ministres, présidents des institutions et hauts cadres des forces armées gabonaises, a été présidée par le président Ali Bongo Ondimba. Symbole du Gabon, consigné dans l’article 35 de la constitution portant désignation du sceau de la République gabonaise, «La maternité allaitante» a été retenue comme thème de cette année.

Entouré de deux feuilles d’épice, le sceau de la République symbolise une mère qui allaite avec amour, tendresse et protection son enfant. La mère représente la patrie gabonaise qui proclame les associations et rappelle les devoirs du peuple tout en se donnant l’obligation de nourrir ses enfants, de les protéger, de les éduquer, de les soigner et de veiller en permanence que, par le fruit du travail et de l’amour du pays, ils vivent le bonheur. Pour sa part, l’enfant représente, l’ensemble des citoyens attachés à la patrie à laquelle chacun et tous devons respect, protection, obéissance, dévotion et amour.

L’occasion a été donnée à toute la population où qu’elle se trouve, dans leurs différents lieux d’habitation, les administrations, les commerces et dans les véhicules, de hisser le drapeau national : vert, jaune, bleu à trois bandes horizontales, d’égale dimension comme le stipule la constitution de la République gabonaise (révisée par la Loi n° 13/2003 du 19 août 2003) en son article 2.

Trois ans après l’institution de cette journée dont l’objectif était d’insuffler auprès du peuple l’esprit de patriotisme envers le pays et ses emblèmes suite au constat d’une crise de citoyenneté dans la société gabonaise, le bilan d’adhésion enregistrée auprès de la population reste mitigé. Contrairement à sa première édition qui a connu un réel succès, cette journée semble être oubliée au fil des éditions. Pour le cas de cette troisième édition, hormis les drapeaux accrochés la veille sur les lampadaires des grandes artères de Libreville, ceux hissés sur les toitures des administrations publiques et quelques-uns encore présents dans les véhicules après la dernière Coupe d’Afrique des nations, les commerces, les habitations n’ont pas été décorés de l’étoffe tricolore nationale. Une situation qui vient remettre en cause la stratégie des autorités pour amener les Gabonais à reconsidérer leurs couleurs et communier autour de l’emblème national la plus important. La CAN, de ce point de vue, fut plus efficace pour la promotion du drapeau gabonais que cette journée institutionnalisée.

Au regard du peu d’intérêt accordé par la population, l’on est tenté de se demander si cette journée dédiée suffira à soustraire les Gabonais à la crise de citoyenneté dans laquelle ils baignent depuis plusieurs années. Au-delà de cette mesure il serait souhaitable qu’une réflexion de fond soit menée pour mieux soigner ces malaises. Ce n’est que dans ces conditions qu’ils porteront haut les couleurs de la République et perpétueront les vraies valeurs de la nation gabonaise. Si c’est, tout du moins, ce qui est recherché…

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