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Ali Bongo Ondimba: «André Mba Obame est un homme désespéré»

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, dans une longue interview accordé à Jeune Afrique du 2 septembre 2012, aborde l’actualité politique, économique et sociale du Gabon de ces dernières semaines, avec un regard apposé sur son désormais «principal opposant», André Mba Obame, avec qui il a entretenu des rapports amicaux et fraternels pendant de longues années.

L’article de Jeune Afrique arrive trois semaines après le meeting manqué de l’Union nationale à l’issue duquel les quartiers Cocotiers et Nkembo ont vu les manifestants se heurter violemment aux forces de l’ordre.

Dans cette interview, le président Ali Bongo Ondimba traite, entre autres, de l’exercice du pouvoir, parle des biens mal acquis, aborde ses relations avec le nouveau chef de l’exécutif français, François Hollande, parle de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), jette un regard sur l’Union africaine (UA) avant de s’exprimer sur son principal opposant et ancien compagnon de route, André Mba Obame, qui a regagné Libreville le 11 août 2012 dernier à la suite d’une absence de plus de 14 mois pour des raisons médicales.

Le confrère Jeune Afrique relève que c’est à ce moment-là qu’il d’interviewé l’actuel chef de l’État.

En réponse à la question de savoir ce que signifiait le retour de Mba Obame, le président Ali Bongo répond: «Qu’un Gabonais rentre chez lui, c’est tout. ». « André Mba Obame a quitté le pays parce qu’il avait de graves problèmes de santé. Ceux-ci existent toujours, mais il a décidé de rentrer. Pourquoi ? Parce que, politiquement, c’est un homme désespéré. Je ne suis pas dupe et il ne va pas me refaire le même coup, envoyer les gamins des autres tout casser pendant qu’il va se réfugier dans les locaux du Programme des Nations unies pour le développement, en espérant qu’on l’arrête pour en faire un martyr. Ce qu’il n’obtient pas par les urnes, il veut l’obtenir par la négociation politique. Quelle négociation politique ? La démocratie, c’est laisser le peuple décider», explique Ali Bongo Ondimba

Pour l’amitié avec l’homme de Medouneu qui a changé de camp en 2009, Jeune Afrique relève que le chef de l’État gabonais parle de quelque chose qui lui a «coûté cher». «Un ami à qui il reproche aujourd’hui de s’être laissé entrainer sur de mauvaises pentes, manipulé par de mauvais hommes et d’employer aujourd’hui de mauvaises méthodes pour s’imposer dans la vie politique gabonaise», rapporte l’hebdomadaire.

«C’est quand même curieux que des gens qui ont l’ambition de diriger le Gabon s’arrangent pour insulter les Gabonais en proclamant que leur vote ne vaut rien, que c’est la France qui vient placer des chefs d’État à leur tête [allusion au soutien supposé de Nicolas Sarkozy à ABO en août 2009]. Et ils courent tous ensuite à l’étranger pour aller supplier un président de les mettre au pouvoir. Parce qu’en fait c’est à cela qu’on assiste. André Mba Obame est en train de supplier François Hollande. Les Gabonais apprécieront.»

À propos du chef de l’État français, avec qui on lui prête des relations plutôt froides, il répond que tous deux n’ont pas d’autre choix que de travailler ensemble. Leur rencontre en juillet à Paris leur «a permis de mieux (se) connaître» et, assure Ali Bongo Ondimba, tous les sujets ont évoqués. Même celui, très polémique, des biens mal acquis.

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